Je suis vivant dans ma tombe - Occasion

L'Oiseau De Paradis

Les Inconsolés

Devant un des plus somptueux hôtels du monde, un très jeune homme avait coutume de passer des heures assis sur un banc qui, sous un certain jour, brillait comme l'or. Ce jeune homme, qui faisait l'effet d'être tout au plus âgé de quinze ans, semblait n'avoir ni feu, ni lieu ; son attente persistante devait être sans but car il n'adressait autant dire jamais la parole à personne. En outre, une élégance, une candeur indéfinissables qui émanaient de lui décourageaient ceux-là même que touchaient sa solitude. D'abord il avait l'air d'un étranger qui se montrerait peu disposé à parler anglais, et puis il donnait tellement l'impression d'attendre que nul ne se souciait de jouer auprès de lui un rôle d'intrus.

Malcolm

Long out of print, James Purdy's novel Malcolm, first published in 1959, established Purdy as "one of the greatest writers produced in America during the past hundred years" (Dame Edith Sitwell). Malcolm is the bizarre story of an innocent young man of 'exceptional beauty' who becomes involved in a series of comic and poignant adventures. Taken under the wing of a famous astrologer, an undertaker, a billionaire, a midget painter, a jazz queen, America's foremost chanteuse, and a tattoo artist, among others, Malcolm is led endlessly from protector to protector in search of his missing father, until the journey itself becomes his undoing.

Chicago, 1935 : entre le krach économique et la guerre. Eustace Chisholm, poète raté et homosexuel, et sa femme Clara sont au centre d'un groupe de désaxés qui ne parviennent pas à s'intégrer à la société : Amos, l'adolescent d'une beauté exceptionnelle, est amoureux de Daniel, mais il est le «mignon» de Reuben Masterson, le millionnaire qui vit avec sa grand-mère, Clayton, le marchand d'enseignes lumineuses, et le terrible capitaine Stadger qui exerce son sadisme sur Daniel pour l'arracher à l'amour d' Amos. Il finit, après d'innombrables tortures, par châtrer Daniel et se suicide, mais Daniel n'en mourra pas moins de sa mutilation. Eustace Chisholm, lui, joue à manier les ficelles de ces marionnettes humaines. Il prend son goût morbide pour ces manigances pour un trait de son génie. Les connaissant mieux qu'ils ne se connaissent eux-mêmes, il croit les gouverner. Ce sont là ses oeuvres, sa «création». Dans une langue d'une extrême pureté et d'une grande simplicité, et grâce à une technique romanesque classique elle aussi, James Purdy reprend ici le thème de l'aliénation de l'individu. Aliénation née de l'argent, d'une confusion des valeurs, d'une fausse conception de l'amour et de l'obsession homosexuelle. Un humour macabre et fantastique, une ironie lucide éclairent ici la peinture des passions.

Les oeuvres d'Eustace

Dans À la maison, à la tombée de la nuit, un petit garçon s'entretient avec son grand-père au sujet d'une dent de lait qu'il vient de perdre. Dans Papa S.0.S. , un homme prend le nom de la première personne sur laquelle son doigt est tombé dans l'annuaire du téléphone ; il a une longue conversation avec elle, car il est malheureux : sa femme, Mabel, l'a quitté, emmenant avec elle leur enfant ; de surcroît, il ne s'habitue pas à «l'idée de cette Maman rat passant par les trous du linoléum» de sa misérable chambre d'hôtel. Qu'il s'agisse d 'un commérage entre deux voisines qui se remémorent l'une l'autre les scandales de la «petite ville peu reluisante et ignoble» qu'elles habitent, ou d'une mère attendant le retour de son fils, détenu depuis 15 ans dans un pénitencier, on retrouve ici, par le biais d'une concision pudique et violente, un esprit de narration continu.  Jarne Purdy, dans les dix nouvelles et les deux courtes pièces qui composent ce volume, introduit le lecteur dans un enfer modeste, pitoyable et douloureux.

Les enfants, c'est tout

Alma Mason et son frère Boyd habitent dans une petite ville américaine, Rainbow Center. Leur neveu, Cliff, auquel ils sont tous deux très attachés, est combattant en Corée et ils vivent dans l'attente de ses lettres. Un jour, Cliff est porté disparu. Boyd est persuadé qu'il est mort, Alma refuse de le croire. Elle espère toujours le voir entrer dans la maison et reprendre sa place au milieu d'eux. En attendant, elle essaie de retrouver tous ceux qui auraient pu connaître le jeune homme. Elle découvre ainsi que tous en savent beaucoup plus long qu'elle-même, ce qui représente à la fois pour elle un écroulement et un apaisement.  À travers cette intrigue, James Purdy décrit la vie et les passions des habitants d'une petite ville américaine. Mrs. B. possède la plus vaste propriété de la ville et le plus beau jasmin de Virginie ; Clara Himbaugh cherche une consolation dans la Christian Science ; Mrs. Van Tassel est encombrée d'une locataire qui s'adonne en secret à la boisson ; le professeur Mannheim vit dans la terreur des préjugés de la petite ville ; Faye Laird, que tout le monde appelle «la fille de Mrs.Laird», subit la tyrannie de sa mère. Tous les personnages campés avec humour attirent la sympathie et classent James Purdy parmi les meilleurs romanciers américains.

Le neveu

James Purdy (17 juillet 1914 – 13 mars 2009) est un romancier et poète américain. Depuis ses débuts en 1956, il est l'auteur d'une douzaine de romans, de plusieurs recueils de nouvelles et de poèmes ainsi que de pièces de théâtre. Il a obtenu en 1993 le  Morton Dauwen Zabel Award de l'Académie américaine des arts et des lettres pour On Glory's Course.

Comme toujours, je me demande si je passerai l'hiver. Puis quand l'hiver est fini, je m'interroge sur l'été. Mais c'est parce que le système a décidé quel auteur devait connaître un succès commercial. Comme je l'ai dit, le plus vicieux de tous est le New York Times, parce qu'il prétend être littéraire et impartial, et c'est vraiment ce géant de l'incompétence opiniâtre, myope et stupide.

Personne ne regarde une télévision, et personne ne l'entend. C'est un poison.

Je ne pense pas que ce soit comme le mysticisme oriental, ce qui laisse la personne entière. C'est vraiment une autre forme de cancer, la télévision.

J'aimerais que les gens appellent des poisons Poison. Cela ne me dérange pas les gens qui fument de la marijuana, mais ils devraient admettre que c'est un poison, et le café est un poison, mais les Américains le mettent ainsi.

Le public est totalement analphabète en Amérique. Il ne peut pas du tout lire. C'est absolument insensible aux mots.

Les éditeurs semblent être dans une brume alcoolique la plupart du temps. Eh bien, les éditeurs n'ont aucune idée de ce qu'est un écrivain.

Je suis contre toutes les machines. Il n'est pas étonnant que tant d'Américains se fassent à la dope lorsqu'ils n'ont pas d'autre stimulus culturel qu'une télévision.

En fait, la télévision vous dit de prendre de la drogue. Il vous dit de détruire vraiment la race humaine, en ayant d'abord plus de consommateurs, puis en consommant plus de poison et en rendant ensuite la planète entière inhabitable.

La télévision se masturbe son public même si le public ne regarde pas vraiment. Il se masturbe orifices que le public n'a pas. Il colle des trous dans le spectateur et se masturbe dans ces trous. Ensuite, il pénètre enfin dans le cerveau et se masturbe également.

L'établissement de New York n'est pas vraiment un établissement littéraire. C'est juste une collection de vieux hacks de journaux en panne qui portent un jugement sur des livres qu'ils n'ont même pas lus, avec l'assuré de Jehova.

Je pense que la renommée est quelque chose que vous avez réalisé dans votre moi intérieur qui devient connu des autres en dehors de vous. Il y a vraiment très peu de personnes célèbres dans l'histoire.

Il n'y a vraiment rien de mal à la sentimentalité ... rien que j'ai écrit n'est sentimental.

Le New York Times est le pire journal du monde et c'est extrêmement vicieux pour les artistes.

Le sentiment est tabou, surtout à New York. J'ai lu dans un petit magazine l'autre jour que le New Yorker et le New York Times étaient sclérotiques, ce qui signifie "complètement tourné vers le rock". Les critiques ici sont ainsi.

Margaret Meade court toujours en disant que la marijuana est comme le pain et l'eau! Eh bien, le pain et l'eau sont du poison, et la marijuana est un poison. Maintenant, si vous aimez le poison, pourquoi ne devriez-vous pas l'avoir? Mais n'essayez pas de prétendre que c'est inoffensif.

Si vous êtes écrivain, vous devez être un égoïste. Vous devez simplement croire en vous, ce qui est un travail difficile.

La plupart des journalistes sont des alcooliques en panne.

Il y a le monde des journaux. Ils croient que ce qui se passe se produit, ce qui est si naïf. Parce qu'ils sont les premiers à allumer cela.

Presque tout ce qui est officiel en Amérique est une énorme fraude.

Aucun de mes livres n'est les best-sellers. En fait, la seule chose qui m'a gardé en vie, ce sont les livres qui sont dans le livre de poche. Les gens les trouvent, ils les aiment et les transmettent.

Le monde vous dit à travers le New York Times et la revue de New York des livres "Vous devez vous taire. Vous ne devez plus jamais apparaître. Parce que vous n'êtes pas pertinent pour nous." Vous devez donc combattre leur tentative de vous détruire, combattre pour continuer à se sentir.

Il ne reste plus du tout en Amérique, car tout ce que vous faites est de donner un coup de pied à la personne à côté de vous afin que vous puissiez consommer plus, voir plus et en obtenir plus.

https://fr.wikipedia.org/wiki/James_Purdy

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