Malgré l'avalanche d'informations, on sait finalement peu de chose sur la personnalité d'Oussama Ben Laden. L'homme le plus recherché de la planète a toujours su ménager une aura de mystère qui fait sa force et son prestige. Pour la première fois, deux de ses proches, Najwa Ben Laden, la première de ses cinq épouses, et Omar, son quatrième fils, lèvent ici courageusement un coin du voile. Jusqu'à présent aucun des nombreux membres de la famille Ben Laden ne s'était confié, Jean Sasson est la première à avoir recueilli leur histoire. Ce portrait intime dépeint à la fois un djihadiste exalté et un père de familier soucieux d'élever ses enfants dans l'observation stricte des règles de l'islam. Au-delà des rigueurs d'une éducation traditionnelle, Omar Ben Laden décrit la dureté de son père : les stages de survie dans le désert imposés à toute la famille, les disciples prêts à mourir pour leur maître, le confort moderne banni au nom du rigorisme religieux... Tandis que Najwa Ben Laden mariée à quinze ans, raconte des années de réclusion avec ses onze enfants. Dans un mélange de terreur et de fascination, le clan subit la dérive d'Oussama Ben Laden. Femmes et enfants passent des luxueuses villas saoudiennes à la banlieue de Khartoum puis aux camps en Afghanistan, tandis que la succession des attentats et des représailles transforme leur vie en calvaire. Dans leurs souvenirs croisés, Najwa et Omar Ben Laden racontent ainsi leur quotidien jusqu'à ce que, pressentant le pire, ils parviennent à fuir l'Afghanistan avant les attentats du 11 septembre 2001. A l'écart de l'hagiographie comme du règlement de comptes, de l'attendrissement comme du procès, ce témoignage toujours juste offre un éclairage inédit et exceptionnel sur la personnalité d'Oussama Ben Laden et le fonctionnement d'AI-Qaïda.

Oussama Ben Laden, portrait de famille ; sa femme et son fils racontent

Ceci est un témoignage poignant et révoltant. Sous le pseudonyme de Sultana se cache une princesse d'Arabie Saoudite qui révèle, au péril de sa vie comme on s'en doute, les souffrances des femmes soumises à la tyrannie d'un islam intégriste. Mépris, abus sexuels, tout est permis pourvu que ce ne soit pas en public. Aidée de son amie l'écrivain américain Jean P. Sasson, Sultana veut rendre publics des comportements abjects. La lire, c'est la soutenir.

Sultana

J'ai souvent observé que les femmes peuvent être le maillon le plus faible des droits des femmes.

Où étaient les soldats de la paix? Où était l'ONU? Pourquoi le monde entier ignorait-il l'attaque de Saddam contre son propre peuple? Étions-nous considérés comme si indignes, si jetables? J'ai aspiré à me tenir au sommet de la montagne et à crier, où es-tu, monde? Où es-tu ?

Tu y vas en premier. Passez la porte devant moi. Entrez la limousine pendant que j'attends à vos côtés. Entrez dans les magasins pendant que je suis derrière, gardant votre dos. Asseyez-vous à table devant moi. S'il vous plaît, goûtez les morceaux les plus savoureux pendant que je m'assois tranquillement. Mon désir est que vous alliez en premier, à chaque occasion de la vie terrestre. Une seule fois, j'irai devant vous, et ce sera à mon dernier moment. Car quand la mort nous réclame, vous devez partir en dernier. Parce que je ne peux pas vivre une seconde sans toi.

(Tous les chagrins qu'elle a subis au cours de sa vie ont modelé son visage en un masque d'éternelle tristesse)

La pauvreté peut transformer une personne en une torche flamboyante pour le changement et la révolution, sans laquelle l'humanité s'arrêterait.

C'est vrai que l'humanité refuse le compromis pendant la prospérité et tend la main à l'arbitrage lorsqu'il est faible.

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