Malgré la précision qu'on leur attribue, les drones ne visent pas juste, la plupart du temps. En 2012, par exemple, cette arme a tué plus de 200 personnes au Yémen dont seules 35 étaient considérées comme représentant une menace pour la population américaine.
De plus, ces assassinats qu'on dit ciblés affaiblissent le renseignement anti-terroriste en attisant la colère des populations visées et en empêchant la collecte d'informations.
Jeremy Scahill et toute l'équipe du site d'investigation The Intercept analyse ici une série de documents qui leur ont été confiés par un lanceur d'alerte issu du milieu du renseignement. Un document glaçant qui révèle comment l'État s'arroge le droit de vie et de mort sur des centaines de personnes.

La machine à tuer

Même s'ils sont l'instrument de prédilection pour les frappes dites « chirurgicales », les drones ne visent juste qu'une fois sur dix et, la plupart du temps, assassinent des personnes qui ne représentent aucune menace. De plus en plus utilisés par les militaires et les services de renseignements américains, ces engins et ceux qui les commandent à distance font non seulement de nombreuses victimes innocentes, mais ils affaiblissent le renseignement antiterroriste en attisant la colère des populations affectées par la menace de la mort venue du ciel, en plus d'empêcher la collecte d'informations, parce qu'ils tuent au lieu de capturer.

Jeremy Scahill et toute l'équipe du site d'investigation The Intercept analyse ici une série de documents qui leur ont été confiés par un lanceur d'alerte issu du milieu du renseignement. Un document glaçant qui révèle comment l'État s'arroge le droit de vie et de mort sur des centaines de personnes.

La machine à tuer - La guerre des drones

Jeremy Scahill nous transporte au Proche Orient et en Afrique où il a recueilli des témoignages des proches de civils tués par les forces spéciales ou les tirs de drones américains. Il en ressort que loin de "prendre fin", les bavures contribuent à fabriquer toujours plus de prétendus ennemis des États-Unis et de l'Occident.Cette enquête à la fois rigoureuse et haletante, porte un éclairage nouveau sur la lutte contre le terrorisme. De l'Afghanistan au Yémen, en passant par la Somalie et le Pakistan, Scahill décrit les opérations secrètes et clandestines des nouvelles unités guerrières américaines. Loin des lignes de front des guerres déclarées, là où les autres journalistes ne vont pas, Jeremy Scahill enquête sur les nouvelles formes que prennent les guerres modernes.

Dirty wars

In this story from the frontlines of the undeclared battlefields of the  War on Terror, Jeremy Scahill exposes America's new approach to war: fought far from any declared battlefield, by units that do  not officially exist, in thousands of operations a month that are never  publicly acknowledged. From Afghanistan and Pakistan to Yemen,  Somalia and beyond, Scahill speaks to the CIA agents, mercenaries and  elite Special Operations Forces operators. He goes deep into al Qaeda-held  territory in Yemen and walks the streets of Mogadishu with CIA-backed  warlords. We also meet the survivors of night raids and drone  strikes - including families of US citizens targeted for assassination  by their own government - who reveal the shocking human consequences of the  dirty wars the United States struggle to keep hidden.

DIRTY WARS: THE WORLD IS A BATTLEFIELD

Comment une société privée américaine a-t-elle pu décrocher des marchés publics dans le secteur de la défense et de la sécurité intérieure pour se rendre, peu à peu, indispensable? oú la firme a-t-elle recruté ses centaines de milliers de "réservistes" ? quel est son rôle en irak et dans les transferts "spéciaux" de prisonniers? comment a-t-elle réussi à s'enrichir lors de l'ouragan katrina? pourquoi a-t-elle bénéficié de la menace iranienne? quels sont ses projets pour l'ère post-bush? a travers une enquête passionnante, jeremy scahill révèle la privatisation partielle d'un service public.
 Un peu partout dans le monde sont engagés des mercenaires d'un type nouveau, agissant parfois hors la loi.  les pires crimes de guerre commis par des hommes de blackwater en irak n'ont, à ce jour, pas été jugés.  les enjeux internationaux du nouveau business de la guerre et de la sécurité deviennent ainsi tangibles.  désormais, chaque conflit armé ou chaque catastrophe naturelle dans le monde sont source de profit pour des sociétés privées.

Blackwater ; l'ascension de l'armée privée la plus puissante du monde

Jeremy Scahill (né le 18 octobre 1974) est un écrivain et journaliste d'investigation américain. Il est notamment correspondant pour le programme télé et radio Democracy Now! Il est l'auteur de Blackwater. L'ascension de l'armée privée la plus puissante du monde.

Si vous êtes un être humain, vous devriez être terrifié. L'impunité ... que ces gars-là peuvent s'asseoir dans une émission de télévision et simplement discuter d'une manière détendue de tuer des gens comme Julian Assange. Ils plaisantent, mais en même temps, c'est une sorte de rhétorique vicieuse. Le degré d'inimitié et la démonstration de pouvoir et de force contre Assange doivent l'avoir terrifié. Il était prêt à être paranoïaque quand il était jeune - alors que personne ne le suivait. Mais ce type facile de vitriol et de haine que vous voyez maintenant comme faisant partie du discours commun, il est devenu partie intégrante de notre bavardage quotidien.

Pendant une grande partie de ma vie en tant que journaliste, je me suis considéré comme étant intégré à des civils et à ces gens qui vivent de l'autre côté du canon d'une arme à feu.

Je crois en être transparent et véridique et qui essaie toujours de bien faire les faits. Les gens porteront leur propre jugement sur le fait qu'ils souhaitent ou non vous faire confiance en fonction de votre transparent avec eux et des principes que vous apportez au jeu.

Je crois que nous [les Américains] nous faisons plus de nouveaux ennemis que nous tuons des terroristes à ce stade, et je pense qu'il est temps que nous soyons reculé de cette affirmation agressive que nous pouvons simplement aller dans n'importe quel pays et mener des opérations mortelles.

Parce que je n'ai pas vu la guerre en Irak à travers la lentille partisane qui semble dominer une grande partie de la perspective aujourd'hui avec Fox News d'un côté et MSNBC de l'autre, je ne l'ai pas vue comme les démocrates bons, les républicains mauvais. Je l'ai vu comme une situation où les États-Unis sont une force qui s'engage dans ces opérations militaires à travers le monde, et c'est le travail des journalistes de fournir au peuple américain des informations qu'ils peuvent utiliser pour prendre des décisions éclairées.

J'ai choisi de jeter mon lot avec des médias indépendants parce que je pense que ce n'est que par des rapports indépendants où vous ne voyez pas les intérêts des sociétés ou du gouvernement que vous êtes en mesure de poursuivre agressivement la vérité.

Je ne prétends pas être objectif. Il n'y a rien de tel que d'être un journaliste objectif.

Ma philosophie sur le journalisme est simple - que nous avons un travail pour tenir les personnes en puissance responsables, pour donner la parole aux sans voix et pour fournir aux gens des informations qu'ils peuvent utiliser pour prendre des décisions éclairées sur les politiques qu'ils souhaitent adopter en leur nom et Quelles politiques ils ne font pas.

Si nous voulons tuer notre propre peuple sans même les facturer d'un crime, eh bien, alors nous devrions simplement dire que nous vivons dans un autre pays et cessait de dire au monde que nous sommes le genre de grande ville brillante sur le colline.

Je crois que l'une des institutions les plus importantes d'une société démocratique est une presse libre.

Partout où vous allez, les gens ont enregistré ou capturé des événements en temps réel sur leurs téléphones portables. Il devient l'une des premières questions que vous posez lorsque vous entrez pour enquêter sur quelque chose.

Ma peur, en tant qu'Américain, est que nos propres actions vont contribuer à une inspiration pour que les terroristes voulaient nous blesser ou nous tuer.

Je pense aussi que nous [les Américains] opérons par peur dans notre pays. Ce n'est pas que le terrorisme n'est pas une menace, mais ce n'est pas une menace existentielle. Ce n'est pas la menace prééminente face à la plupart des Américains un jour donné, et pourtant le pouvoir des cauchemars est si fort.

Je ne me disais pas, Boo Hoo, Ben Laden est mort, mais je ne sautais pas. L'Amérique est un pays très nationaliste, et dans des épisodes comme celui de sa mort, il devient jingoisme. Les gens boivent, dansent dans la rue, chantent les États-Unis comme s'ils étaient à la Coupe du monde, comme ils l'ont gagné… c'est malade que nous l'avons transformé en événement sportif.

Vous pouvez faire autant de diligence que possible avant d'aller quelque part pour essayer de vous protéger et les gens autour de vous.

Maintenant, nous y sommes, et nous avons Obama en fonction, et il a abaissé les forces en Irak - qui est un plan qui était sur le bureau de Bush le jour où il a quitté ses fonctions. Les forces en Afghanistan, il va aussi dessiner. Mais en même temps, Obama a également élargi beaucoup des aspects les plus peu recommandables et secrètes des guerres, avec les frappes du drone et certaines des missions nocturnes.

La première semaine où j'étais en Irak, j'ai dit: "C'est ce que je veux faire. Je veux être journaliste et raconter des histoires de personnes dont les histoires ne seraient pas racontées si nous ne les rassemblons pas." Cela fait partie de ce que je considère comme le coup de poing un-deux du journalisme. Vous essayez de donner la parole aux sans voix, puis vous essayez également de tenir ceux qui sont en puissance responsables, quelle que soit la partie dans laquelle ils sont.

Je pense que nous [les Américains] allons regarder en arrière et réaliser que les libertés civiles que nous avons abandonnées au nom de la sécurité, l'autorité que nous avons donnée des présidents démocratiques et républicains, tous ont contribué à une effiloché du tissu de notre république démocratique.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeremy_Scahill

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