Dans ce roman biographique hors du commun, Jerome Charyn imagine la vie de soldat du jeune J. D. Salinger en Europe pendant la Seconde guerre mondiale, nous dévoilant un pan peu connu de la vie du futur auteur iconique. Depuis les cafés et restaurants chics de New York, où il a déjà publié quelques nouvelles et où il tombe amoureux d'Oona, l'irrésistible fille du célèbre dramaturge Eugene O'Neill - qui lui préférera Charlie Chaplin -, le récit suit Sonny lors de ses premiers pas dans l'armée, en Angleterre pour la répétition générale du débarquement en Normandie, puis au cours du débarquement lui-même, lors de l'entrée des alliés dans Paris libéré (il y rencontre Hemingway à l'hôtel Ritz), et jusqu'en Allemagne où il découvre l'horreur dévastatrice des camps de concentration. Engagé dans le contre-espionnage américain à Berlin et à Paris, Sonny est amené à interroger nazis et collaborateurs, et fait la connaissance lors d'un séjour dans un hôpital militaire psychiatrique de sa première femme, allemande, qu'il ramène à New York - un mariage qui sera de courte durée et dont il ne parlera jamais... Pendant tout ce temps, sur les champs de bataille, sur les routes... ses manuscrits l'accompagnent, nourris de ces expériences, et s'esquisse déjà cette thématique de la désaffection existentielle qui habitera beaucoup de ses héros face à un monde superficiel et inauthentique.

Le sergent Salinger - Occasion

Rien n'arrête l'ascension du célèbre commissaire Isaac Sidel. Devenu maire de New York, le voici viceprésident des Etats-Unis, en attente d'investiture ! Heureusement (ou malheureusement) pour lui, il est beaucoup plus populaire que le président élu, Michael J. Storm, un affairiste qui traîne quelques casseroles.
Son succès suscite bien des jalousies et, de fait, un tueur à gages - le « Dieu » du titre - est chargé de l'éliminer. Mais il en faut plus pour déstabiliser Isaac qui peut toujours compter sur son fidèle Glock, sur des tripotées d'enfants (dont une surdouée qui confectionne de divins sablés au beurre), et sur sa capacité à tomber amoureux d'aventurières louches et flamboyantes. Surnommé « Isaac le Pur » il y a déjà bien longtemps, le vice-président n'a pas l'intention de laisser le Bronx en pâture aux requins.

Sous l'oeil de dieu

New York, ville où se mêlent ambition, plaisir et légèreté selon Fitzgerald, un labyrinthe où la folie et le rêve se côtoient dans l'univers de Miller, un monde de jeunesse et de dynamisme pour Charyn - trois écrivains américains offrent leur vision très personnelle de cette ville au magnétisme irrésistible.

Nouvelles new-yorkaises

L'un des écrivains américains les plus connus et les moins compris, ernest hemingway, continue de hanter notre siècle avec sa prose étrange et cristalline.
 Né en 1899 dans une paisible banlieue de chicago, hemingway quitte très tôt le cocon familial pour s'engager à dix-huit ans comme ambulancier de la croix-rouge sur le front italien. son expérience de la guerre et sa rencontre avec la mort seront le point de départ d'une oeuvre prolifique, qui ne fut en fait qu'une longue autobiographie romancée. jeune prodige des lettres, il publie son premier roman à succès à vingt-sept ans et ne cesse dès lors de connaître la gloire.
 De paris à key west, de madrid à cuba, cet homme qui aimait " chasser " les mots exorcisa la mort toute sa vie. jerome charyn nous invite à une relecture de cet expérimentateur de génie dont le talent fut peu à peu éclipsé par une célébrité trop médiatisée, de cet homme dévoré par son succès.

Hemingway : Portrait de l'artiste en guerrier blessé

«Il y avait une fois un vieil homme avec un ver dans le ventre. Le ver aimait grignoter. Le vieil homme devait s'empoigner, comme s'il voulait s'arracher les entrailles. [...]Le café était mauvais pour son ver, dont les mille petites pinces s'accrochaient aux intestins du vieil homme qui chancelait sur le trottoir en bredouillant Merde, putain, Dieu, ou toutes les insanités qui lui passaient par la tête. Il évitait le café pendant cinq ou six jours. Puis ne pouvait plus s'empêcher.»

Isaac le mystérieux

Treize ans après les quatre romans qui ont rendu Jerome Charyn célèbre en France et dont le héros était Isaac Sidel, revoici ce bon flic. Nous sommes toujours à Manhattan dans les mauvais quartiers et chez les mauvais garçons. Isaac fait prisonnier Henry Armstrong Lee, l'homme le plus recherché d'Amérique. Il se prend d'affection pour un orphelin de douze ans, accusé de meurtre. Il a de sérieux conflits avec le maire de la ville - qui est une femme. Surtout il retrouve Anastasia, son grand amour d'enfance, devenue Margaret Tolstoï... Mais on ne raconte pas un roman de Charyn. On s'y laisse entraîner par le rythme endiablé de l'intrigue et par la musique d'une langue qui n'appartient qu'à lui. «Un Pagnol juif de Brooklyn», a-t-on dit, mais aussi un cousin de Mel Brooks, de Woody Allen. Et de Groucho Marx...

Un bon flic

Darling bill. une histoire d'amour au far west

Isaac Sidel, mittlerweile First Deputy in einem von Machenschaften beherrschten Präsidium, hält wieder einmal Winterschlaf. Geplagt von seinem Bandwurm, hat er sich in ein heruntergekommenes Hurenhaus verkrochen, um direkter am Geschehen zu sein (und in Ruhe seinen Launen nachhängen zu können). Auf einem seiner Streifzüge trifft er Annie Powell, eine blutjunge Prostituierte, dem Alkohol verfallen und gebrandmarkt mit einem in die Wange geritzten D. Dieses grausame Zeichen lässt Isaac keine Ruhe. Seine Suche bringt ihn, den Joyce-Fan, bis nach Dublin, wo er einem irischen Zuhälterring auf die Spur kommt, dessen Netzwerk bis in die obersten Ränge der New Yorker Polizei reicht.

Isaac le Mystérieux

Il était difficile de trouver mon chemin dans «Je suis Abraham», de se sentir suffisamment confiant pour habiter la personnalité de Lincoln. J'ai commencé avec un prologue d'une voix neutre, a écrit à propos de Lincoln à la Maison Blanche avec un jeune journaliste sournois qui le quiz sur ses humbles origines.

Suttree" est un livre volumineux, d'une puissance rude et surprenante, qui fait couler beaucoup d'encre. Il se déroule en grande partie sur la rivière Tennessee et Cormac McCarthy, qui a écrit "Le gardien du verger" et d'autres romans, nous donne un aperçu de la vie sur la rivière qui se lit comme un "Huckleberry Finn" voué à l'échec.

J'ai rêvé de mon chemin dans Lincoln et les détails qui m'ont ému - son manque d'éducation ou les manières «civilisées» et son lien profond avec toute l'humanité.

Je crois aux monstruosités, et `` I Am Abraham '' est une sorte de monstruosité, émouvant un moment par moment avec ses chansons contrapuntées, comme si un groupe de musiciens était en jeu, tous avec la barbe de Lincoln et les yeux gris dérangeants.

Empire of Self" est un portrait affectueux d'un homme très difficile. Jay Parini, lui-même romancier, poète et biographe de talent, est allé au plus profond de l'"énergie noire" du narcissisme et de la mégalomanie implacables de Gore Vidal. Parini envisage une bataille épique entre les côtés angélique et démoniaque de Vidal, mais il n'y a pas grand-chose de l'ange dans Vidal.

Lincoln a prévalu: portant son châle vert à la Maison Blanche et saisi de mélancolie, ses pieds constamment froids, il préserva une nation qui avait commencé à démêler, le tenant souvent avec rien de plus que le plat de sa main et son sens sans faille de l'homme humain valeur.

Certains lecteurs peuvent être dérangés que j'ai écrit «la vie secrète d'Emily Dickinson» dans la propre voix d'Emily. Je n'essayais pas de voler son tonnerre ou sa musique. Je voulais simplement imaginer mon chemin dans la tête et le cœur d'Emily Dickinson.

Ce que je trouve curieux, c'est que je suis devenu écrivain du tout. J'ai grandi dans le South Bronx, le pays de la pauvreté et des voyous petits.

Seul un fou écrivait un roman dans la voix de Lincoln.

Beaucoup d'écrivains que j'admire - Melville, Dickinson, Kafka - étaient pratiquement invisibles au cours de leur vie. L'art, je pense, doit souvent danser dans le vide.

Comparé à mon frère, je me sentais toujours comme Richard III, une chose à bosse intelligente qui l'a finalement dépassé. C'est lui qui a lu des livres, mais je suis devenu l'écrivain. Il a peint et dessiné, mais c'est moi qui a été accepté par le lycée de la musique et de l'art.

Nous sommes le pays des stars de cinéma parce que les stars, comme nous, représentent une sorte d'infantilisme étendu, des beautés attendant la grande chance.

Je peux dire sans mélodrame ni méchanceté que Hollywood a ruiné ma vie.

Emily Dickinson a hanté ma vie - ses poèmes, sa personnalité, toutes les histoires sur sa solitude. Depuis que je l'ai découverte en septième année, j'ai eu le béguin pour cette célibataire à White, qui avait son propre paysage intérieur héroïque et surprenant.

Ses oeuvres

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