Ce court essai critique le radicalisme de la religion et de la science pour s'engager sur la voie instable du scepticisme. Le monde des forts et des puissants est celui de la vérité, de la certitude et d'une foi renouvelée. Le monde des faibles est celui du doute, de l'observation et de la joie profonde du lien à la nature.
 
 John Cowper Powys nous apprend dans cet essai à faire partie des "faibles".
 
 "Car le secret universel de la réussite consiste à présumer que tout ce qui est efficace, pratique et exploitable représente ce qu'il est convenu d'appeler la vérité."

John Cowper Powys (1872-1963) est un auteur anglo-gallois. Professeur, écrivain, critique et poète, il est aussi un excellent orateur. Il publie dès 1915 de la poésie, puis des nouvelles et des essais littéraires et de philosophie, mais c'est en 1929 qu'il connaît le succès critique et public avec Wolf Solent (traduction française chez Gallimard) et la suite de ses « romans du Wessex ». On le considère volontiers, pour son oeuvre fictionnelle, comme un héritier de Thomas Hardy.

L'Art de résister au malheur

"Rodmoor ! Le vocable l'attirait et le troublait en même temps. Ce qu'il lui suggérait - il lui fit admettre qu'il avait sur la question des idées plus précises qu'elle - correspondait sans nul doute à ce qu'il recouvrait : des lieues et des lieues de solitude blanchie par la mer, des dunes et des marais, des saules épars et des peupliers aux feuilles pâles, des mares sombres et des roseaux au long murmure nocturne. - Nous ferons de longues marches, là-bas ! s'exclama-t-il en s'interrompant soudain d'un geste possessif aussi ardent que brutal". John Cowper Powys, Rodmoor, 1916.

Rodmoor

La guerre menée par le prince celte Owen Glendower, qui rêve d'arracher le pays de Galles à la tutelle de l'Angleterre, est à l'image de toute existence : quelques triomphes et une défaite assurée pour finir. Des années ont passé. Rhisiart, devenu le secrétaire du prince rebelle, voit son destin livré aux caprices de l'Histoire, laquelle se plaît comme on sait aux chassés-croisés et aux malentendus. Il n'épousera pas celle qu'il aime, et celle qu'il épousera ne laissera pas de le fasciner, et d'en fasciner quelques autres. Mais l'amour lui-même, comme les autres entreprises des hommes, n'échappe pas au tourbillon qui tout emporte...

Owen Glendower Tome 2

La psychanalyse nous a-t-elle libérés du carcan des tabous sexuels ? Doit-on se féliciter de ses bienfaits thérapeutiques ou faut-il au contraire déplorer l'un de ses effets pervers dans le relâchement des moeurs et la surenchère des transgressions que notre époque met en scène avec complaisance ? En remettant en cause la notion ancestrale de « péché », a-t-elle indirectement contribué à la « crise des valeurs » qui agite notre siècle ? Au-delà de la psychanalyse, c'est de la révolution des mentalités qui s'amorçait au début du siècle dernier dont il est question dans cet essai paru en 1923 et pour la première fois traduit en français. Avec un talent prophétique, une profondeur de vue et un sens de la mesure qui confirment son génie, John Cowper Powys tente d'évaluer les bénéfices probables et les dévoiements possibles de ce bouleversement et donne au lecteur d'aujourd'hui des pistes de réflexion sur des questions plus brûlantes que jamais.
John Cowper Powys (1872-1963) fut un romancier de grande envergure, un poète, un philosophe, auteur d'essais et d'une très importante correspondance, écrivain d'une puissance, d'une complexité, d'une profondeur et d'un humour exceptionnels. Fort bon orateur, il passa plus de trente ans comme conférencier itinérant aux États-Unis.

Psychanalyse et moralité

L'Art Du Bonheur

Les enchantements de glastonbury

Comme je l'entends

Fosse aux chiens (la)

John Cowper Powys (8 octobre 1872 – 17 juin 1963) est un écrivain, conférencier et philosophe britannique (anglo-gallois).

La plupart des scènes pathétiques de la vie de presque tout le monde sont des scènes inudites par quiconque et totalement ignorées par la personne en question.

Une librairie est une poudrière, un hangar à dynamite, une droguerie de poisons, un bar d'intoxications, un repaire d'opiacés, une île de sirènes.

L'influence de l'amitié sur la culture diffère de celle de l'amour, en ce qu'elle suppose que les idiosyncrasies de base du goût personnel sont inaltérables. L'amour, malgré toutes les connaissances rationnelles contraires, est toujours d'humeur à croire aux miracles.

Il est étrange de voir comment peu de gens font plus qu'un culte décontracté de profiter de la nature. Et pourtant, la terre est en fait et littéralement la mère de nous tous. Il n'y a pas besoin d'une étrange foi spirituelle pour adorer la terre.

L'homme est l'animal qui pleure et rit - et écrit. Si le premier Prométhée apportait le feu du ciel dans un fenouil, le dernier le reprendra - dans un livre.

Aucune raffinage de son goût en matière d'art ou de littérature, aucune aiguisage de ses pouvoirs de perspicacité en matière de science ou de psychologie, ne peut jamais remplacer sa sensibilité à la vie de la terre. C'est le début et la fin de la véritable éducation d'une personne.

Pas l'homme ou la femme le plus misérable, mais a une mythologie secrète profonde avec laquelle lutter avec le monde matériel et la vaincre et passer au-delà. Pas le plus misérable être humain mais a sa part dans l'énergie créative qui construit le monde. Nous sommes tous des créateurs. Nous créons tous un monde mythologique de notre part à partir de certains matériaux sans forme.

Ayant une fois excité dans notre esprit suffisamment de foi en notre propre volonté pour créer un univers de contemplation et oublier tout le reste, il y a peu de limites au bonheur que nous pouvons apprécier.

Si au moment où nous sommes soixante, nous n'avons pas appris ce qu'est un nœud de paradoxe et de la vie de contradiction, et à quel point le bien et le mal sont mélangés dans toutes les mesures que nous prenons, et quelle hôtesse compromettante Notre-Dame de la Vérité est, Nous n'avons pas vieilli dans beaucoup de fins.

Qui n'a pas vu une mère caresser la joue de son enfant ou embrasser son enfant d'une certaine manière et a senti un frisson nerveux à l'indignation possessive faite à une âme humaine solitaire libre?

L'ambition est le grand ennemi de toute paix.

C'est ce champ de cricket qui, dans tous les moments nets et amers de la vie tels qu'ils viennent à moi maintenant, me donne un sentiment de proportion saine: «Au moins, je ne joue pas au cricket!

L'amour est toujours d'humeur à croire aux miracles.

Le plus fort de toutes les forces psychiques du monde est un désir insatisfait.

Plus vous donnez d'argent aux gens, mieux c'est; et moins de conseils.

Lire de grands livres ne signifie pas que l'on devient «livresque»; Cela signifie que quelque chose de la terrible perspicacité de Dostoyevsky, de l'imagination richement chargée de Shakespeare, de la sagesse lumineuse de Goethe, passe en fait dans la personnalité du lecteur; de sorte qu'en contact avec le chaos de la vie ordinaire, certains contours libres et fluide émergent, comme les formes d'une image classique, donnant à la fois des personnes et des choses avec une grandeur au-delà de ce qui est visible pour le regard superficiel.

Nos dirigeants à nos jours, avec leurs machines et leurs prédicateurs, sont tous occupés à mettre dans notre tête la notion absurde que l'activité plutôt que la contemplation est l'objet de la vie.

L'attitude mentale permanente que l'intelligence sensible dérive de la philosophie est une attitude qui combine une révérence extrême avec un scepticisme illimité.

Les mots ne peuvent pas être éloignés de la réalité lorsqu'ils créent la réalité.

Que personne ne se compose sage qui n'a pas avec les nerfs de leur imagination a ressenti la douleur des vivisects.

L'amour qui interfère et ne sait pas à laisser seul est un amour étranger aux voies de la nature.

L'erreur que nous faisons est de retourner notre passé avec une négation en gros en colère. … La voie de la sagesse est de la traiter de façon aérisée, légèrement, désinvolte et dans un esprit de poésie; et surtout pour utiliser ses symboles, qui sont son essence spirituelle, leur donnant une nouvelle connotation, une nouvelle signification.

https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Cowper_Powys

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