Né hongrois, évadé des griffes d'Eichmann en 1944 puis du système stalinien en 1946, devenu Américain ; John Lukacs est reconnu dans le monde anglo-saxon comme l'un des meilleurs spécialistes de la Seconde Guerre mondiale. Celui qui fut le conseiller de George Kennan nous livre ici les leçons de soixante ans d'observations et de recherches. Pionnier des études sur la relation entre Churchill et Hitler, il fut pendant longtemps l'un des rares historiens à oser affirmer les qualités de stratège du chef nazi, la place de la pratique du secret dans sa politique, et à en tirer d'importantes conséquences. Ce livre ne résume pas seulement une oeuvre, il approfondit aussi certains points à partir de découvertes récentes et, surtout, il replace la Seconde Guerre mondiale dans l'histoire générale, sans omettre la plus récente. Il éclaire ainsi d'une vive lumière les grandes phases de la guerre et son empreinte sur les temps ultérieurs, et écarte de façon convaincantes des thèses longtemps en vogue. Nous donnant une leçon constante de mesure et de bons sens, dans une langue aussi claire qu'élégante...

L'héritage de la Seconde Guerre mondiale

Mai 1940... les troupes allemandes sont parvenues jusqu'aux côtes de l'Atlantique. L'Europe est à genoux.
Pendant plusieurs jours, au 10 Downing Street, une terrible question est débattue entre les hauts responsables britanniques
faut-il négocier avec Hitler ou bien le combat est-il encore possible ? Avec quels moyens ? Quel espoir reste-t-il ?
Voici le récit des quelques jours qui ont fait basculer l'histoire et le monde. John Lukacs y montre avec brio comment Winston Churchill, tout juste arrivé au pouvoir, a su influencer aussi bien son entourage immédiat, ses rivaux politiques que l'opinion publique pour se lancer avec résolution dans une suite de batailles pourtant réputées perdues d'avance...
Une leçon politique qui est aussi une leçon de courage.

Churchill, Londres, Mai 1940

Budapest 1900

Il y a d'innombrables cas suggérant que les intellectuels modernes ne se croient pas, qu'ils ne croient pas vraiment ce qu'ils disent, qu'ils disent certaines choses que pour s'assurer qu'ils possèdent des opinions et des idées différentes de celles qui sont diverties par le troupeau commun des hommes.

Même un milliard de chinois ne font pas de superpuissance.

Mais alors l'histoire ne comprend pas seulement des documents.

Notre langue quotidienne est devenue encombrée, germanique, artificielle, bureaucratique, inorganique. Il n'est peut-être pas exagéré de dire que maintenant les écrivains américains sont confrontés mais deux alternatives: écrivez l'anglais ou écrivez Gobbledygook.

Tous les nationalistes sont des wasms - sauf un, le plus puissant de ce siècle, voire de tout l'âge démocratique, qui est le nationalisme.

Le populisme est folklome, le patriotisme ne l'est pas. On peut être un patriote et un cosmopolite. Mais un populiste est inévitablement un nationaliste en quelque sorte. Le patriotisme est également moins raciste que le populisme. Un patriote n'exclura pas une personne d'une autre nationalité de la communauté où elle a vécu côte à côte et qu'il connaît depuis de nombreuses années, mais un populiste restera toujours méfiant envers quelqu'un qui ne semble pas appartenir à sa tribu.

Les généralisations, comme les balais, ne devraient pas se tenir dans un coin pour toujours; Ils devraient balayer comme une question bien sûr.

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