Dans ce livre, l'un des plus grands esprits du XXe siècle dresse le portrait inégalé d'un millénaire de beauté européenne. De l'architecture à l'ingénierie, de la peinture à la musique, de la poésie à la philosophie, de l'Ecosse à la Sicile, de la France aux Pays-Bas, de l'Italie à l'Allemagne, Kenneth Clark écrit le livre de l'admiration et de l'enthousiasme. II y démontre que la civilisation vit tant qu'elle ajoute à notre humanité et notre dignité. Juchés à sa suite sur les épaules de génies, nous sentons à chaque page se dilater notre intellection et notre sensibilité. Et la leçon esthétique est une éthique : cette Civilisation éblouissante, telle la chaconne de Bach jouée par Yehudi Menuhin dans la chapelle Sixtine, semble terrasser le mal et le désespoir. A-t-elle jamais cessé d'être nécessaire ?

Civilisation - Un point de vue personnel

Considéré comme un classique par les historiens de l'art, le Léonard de Vinci de Kenneth Clark fut publié en 1939. Certes, d'autres points de vue ont depuis été développés à propos de cet artiste hors normes, mais l'ouvrage n'a rien perdu de son intérêt ni de son originalité. Avec une passion communicative, Clark présente la vie et l'oeuvre de Léonard de Vinci (1452-1519) selon une approche chronologique, de ses débuts dans l'atelier de Verrocchio à Florence jusqu'à ses dernières années en France, en passant par ses longs séjours à la cour des Sforza à Milan. Plus que ses recherches scientifiques, c'est son génie pictural qui est ici analysé et décrypté de façon lumineuse, ainsi que son apport unique dans l'histoire de l'art.

Léonard de Vinci

L'immense culture de Kenneth Clark - historien d'art anglais - et la beauté de son style nous entraînent dans les paysages qui ont inspiré peintres, graveurs et enlumineurs, des feuillages de manuscrits du Moyen Age aux lumières du Nord, des verts bleutés de la Sainte-Victoire de Cézanne aux recherches sur la perspective et la couleur de la Renaissance italienne, en passant par Turner ou Van Gogh. Tout au long de cette promenade, la nature se révèle à nous comme une composante essentielle de l'histoire de l'art et de notre sensibilité.

L'art du paysage

En aucun cas il ne s’agit là d’un traité théorique sur la peinture ou les représentations du paysage, mais plutôt d’une promenade qui vise à faire réfléchir plutôt qu’à instruire ou à informer. L’auteur fonde sa réflexion sur quatre types de paysage : les paysages symboliques (le jardin symbolique de la Dame à la licorne), les paysages réalistes, les paysages fantastiques (ceux de Jérôme Bosch), et les paysages idéalisés, comme ceux de Nicolas Poussin. Certains artistes sont traités plus en détails comme Constable, Courbet, Turner, Van Gogh… L’immense culture de Kenneth Clark, et la beauté, la limpidité de son style nous permettent de voyager dans tous les paysages qui ont inspiré peintres, graveurs et enlumineurs, depuis les feuillages des manuscrits du Moyen Âge jusqu’au vert bleuté de la montagne Sainte-Victoire, peinte et repeinte par Cézanne, en passant par les recherches sur la perspective et la couleur. Tout au long de ce traité d’une érudition non tapageuse, le lecteur prend peu à peu conscience combien la nature reste une composante essentielle de l’histoire de l’art.

Le nu t.1

La grande réalisation de l'Église catholique résidait en harmonisation, civilisant les impulsions les plus profondes de personnes ordinaires et ignorantes.

Peu de gens peuvent regarder une peinture plus longtemps qu'il ne faut pour peler une orange et la manger.

On dit souvent que Leonardo s'est si bien dessiné parce qu'il connaissait les choses; Il est plus vrai de dire qu'il connaissait les choses parce qu'il dessinait si bien.

La différence entre ce que nous voyons et une feuille de papier blanc avec quelques lignes minces est très grande. Pourtant, cette abstraction est celle que nous semblons avoir adoptée presque instinctivement à un stade précoce de notre développement, non seulement dans les graffitis néolithiques mais dans les dessins égyptiens précoces. Et malgré son caractère abstrait, le contour est sensible au moindre tremblement de sensibilité.

Vous n'avez aucune idée de ce que les portraits souffrent de la vanité de leurs gardiens.

La couleur fine implique une relation unifiée, dans laquelle chaque partie est subordonnée à l'ensemble, et les transitions entre elles sont ressenties comme précieuses et belles que les couleurs elles-mêmes. En fait, les couleurs elles-mêmes doivent être modifiées en permanence et cassées dans le cadre de la transition.

Des articles radicaux et confiants sur l'avenir me semblent, intellectuellement, le plus rigoureux de toutes les formes d'énoncé public.

Beaucoup de gens que vous pensez savoir que vous ne connaissez pas jusqu'à ce que vous découvriez que vous ne le savez pas, alors il peut être trop tard pour le savoir.

Ingres était l'un de ces artistes à qui le contour était quelque chose de sacré et de magie, et la raison en est que c'était le moyen de réconcilier le conflit majeur de son art, le conflit entre l'abstraction et la sensibilité.

Je crois au génie donné par Dieu de certains individus, et j'apprécie une société qui rend leur existence possible.

Seuls les mauvais artistes du XIXe siècle ont été effrayés par l'invention de la photographie; Les bons l'ont accueilli et l'ont utilisé. Degas l'a aimé non seulement parce qu'il a fourni un enregistrement précis, mais parce que l'instantané lui a montré un moyen d'échapper aux règles de conception classiques. À travers elle, il a appris à faire une composition sans utiliser de symétrie formelle.

L'énergie est un délice éternel; Et dès les premiers temps, les êtres humains ont tenté de l'emprisonner dans un hiéroglyphique durable. C'est peut-être le premier de tous les sujets de l'art.

Toutes les grandes civilisations, à leurs débuts, sont fondées sur le succès de la guerre.

Nous pouvons nous détruire par le cynisme et la désillusion, tout aussi efficacement que par les bombes.

Le grand artiste prend ce dont il a besoin.

De grandes œuvres d'art peuvent être produites dans des sociétés barbares - en fait, l'étroitesse même de la société primitive donne à leur art ornemental une concentration et une vitalité particulières. À un moment donné au XIXe siècle, on aurait pu regarder la Seine et voir la proue d'un navire viking montant la rivière. Regardé aujourd'hui au British Museum, c'est une œuvre d'art puissante; Mais pour la mère d'une famille essayant de s'installer dans sa petite hutte, cela aurait semblé moins agréable - comme menaçant pour sa civilisation que le périscope d'un sous-marin nucléaire.

Cela est devenu le thème de Delacroix: que les réalisations de l'esprit tout ce qu'une grande bibliothèque contenait était le résultat d'un état de société si délicatement équilibré qu'au moins de contact, ils seraient écrasés sous une avalanche de forces animales refoulées.

Je crois qu'en dépit des triomphes récents de la science, les hommes n'ont pas beaucoup changé au cours des deux mille dernières années; Et en conséquence, nous devons toujours essayer d'apprendre de l'histoire. L'histoire est nous-mêmes.

Les ghettos sombres sont des colonies sociales, politiques, éducatives et aboutissantes. Leurs habitants sont des peuples soumis, victimes de la cupidité, de la cruauté, de l'insensibilité, de la culpabilité et de la peur de leurs maîtres.

Il serait injuste de dire que je préfère le dos d'un livre à son contenu, mais il est vrai que la vue de beaucoup de livres me donne l'espoir que je puisse les lire un jour, qui se développe parfois en croyant que je les avoir lus.

La théorie morale de Ruskin de l'art a fait partie d'une tentative de montrer que cette activité humaine, que nous apprécions si fortement, a engagé toute la personnalité humaine. Son insistance sur le caractère sacré de la nature faisait partie d'une tentative de développer l'intuition de Goethe que la forme ne peut pas être assemblée dans l'esprit par un processus additif, mais doit être déduit des lois de la croissance des organismes vivants et de leur résistance aux éléments .

Toutes les grandes civilisations, à leurs débuts, sont basées sur le succès de la guerre.

Nous faisons partie d'un grand tout. Tous les êtres vivants sont nos frères et sœurs.

Nous pouvons difficilement imaginer un état d'esprit dans lequel tous les objets matériels étaient considérés comme des symboles de vérités ou d'épisodes spirlles dans l'histoire sacrée. Pourtant, à moins que nous ne faisons cet effort d'imagination, l'art médiéval est largement incompréhensible.

Les gargouilles étaient le complément aux saints; Les caricatures de Leonardo étaient complémentaires de sa recherche infatigable de la beauté idéale. Et les gargouilles étaient l'expression de toutes les passions, les forces animales, les grognements et les gémissements de Caliban qui restent dans la nature humaine lorsque le divin a été versé. Leonardo était moins inquiet que ses prédécesseurs gothiques avec les parties éthérées de notre nature, ainsi que ses caricatures, dans leur expression de l'énergie passionnée, fusionnent imperceptiblement l'héroïque.

Les nus conventionnels basés sur des originaux classiques ne pourraient supporter aucun fardeau de pensée ou de vie intérieure sans perdre leur complétude formelle.

Les préjugés raciaux sont des indications d'une société perturbée et potentiellement instable.

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