Les parents du jeune Terray détestaient l'alpinisme. Est-ce l'attrait de ce qui est défendu ? Lionel, fasciné par l'escalade, fait ses premières expériences en cachette. Ensuite, il découvre les plus grandes aventures en montagne avec son ami Louis Lachenal : l'ascension de la Walker puis de l'Eiger et enfin, l'Annapurna qui les propulse dans un autre monde, celui, au-delà de 8 000 mètres, où l'homme n'a pas sa place. L'aventure, la découverte d'un univers inconnu. Tout est là pour captiver le lecteur avide de sensations fortes. En montagne, la réalité devient vite fantastique. Et pourtant, les histoires extraordinaires des grands alpinistes sont bien réelles. La première adaptation du livre fondateur de l'alpinisme français : les conquérants de l'inutile !

Les petits conquérants

Plus qu'un récit d'alpinisme, le livre d'une vie. Né à Grenoble d'une famille bourgeoise, Terray entre très jeune en rébellion contre son père, les normes de son milieu. Comme si sa passion pour la montagne se nourrissait d'abord de son aversion pour ces dignitaires qui, lorsque l'on parle d'alpinisme, objectent : " A quoi ça sert tout ça ! Y a-t-il seulement un billet de 100 francs au sommet ? "
A ce mépris, il oppose la gratuité du jeu. Kipling, Nietzsche, Schiller, lectures de jeunesse sont passées par là. Il assouvira sa soif de grimper, " sa passion, son tourment. " Il devient ainsi un alpiniste d'exception. Sa rencontre avec Lachenal donne un tout autre tour à son récit. Ils forment la plus remarquable cordée de l'histoire de l'alpinisme, mais ce n'est pas l'essentiel.
L'amitié lui apprend la chaleur des sentiments, le prix du destin quand il revient de l'Himalaya avec son camarade, à jamais diminué, sacrifié pour une montagne qui était devenue (premier 8000 oblige !) une cause nationale, alors son regard sur la vie et la passion changent. Au delà des drames qui font battre le cœur, ce livre est un grand texte sur la passion.

Les Conquerants De L'Inutile

Les conquérants de l'inutile

Si la conquête d'un grand pic apporte des moments d'exultation et de bonheur, qui dans l'existence monotone et matérialiste des temps modernes, rien d'autre ne peut aborder, il présente également de grands dangers. Ce n'est pas le but du «grand alpinisme» de faire face à un péril, mais c'est l'un des tests qu'il faut subir pour mériter la joie de s'élever pendant un instant au-dessus de l'état des grubs rampants.

Sur cette fier et belle montagne, nous avons vécu des heures de noblesse fraternelle, chaude et exaltante. Ici depuis quelques jours, nous avons cessé d'être esclaves et nous avons vraiment été des hommes. Il est difficile de retourner à la servitude.

Ses oeuvres

Ses derniers livres