هُنالِكَ حُبٌّ يَمُرُّ بنا, دون أَن نَنْتَبِهْ, فلا هُوَ يَدْري ولا نحن نَدْري لماذا تُشرِّدُنا وردةٌ في جدارٍ قديم وتبكي فتاةٌ على مَوْقف الباص, تَقْضِمُ تُفَّاحةً ثم تبكي وتضحَكُ ؟ " لا شيءَ , لا شيءَ أكثر من نَحْلَةٍ عَبَرتْ في دمي ..

Le lit de l'étrangère

En ce jour d'août 1982, les troupes israéliennes assiègent Beyrouth et la résistance palestinienne se résout à un nouvel exil. Prisonnier entre les murs de son appartement, dans la ville bombardée, Mahmoud Darwich tente douloureusement de rallier le territoire impossible de la mémoire. Pour dire la complexité du réel, les angoisses de l'enfermement, la folie de la guerre et l'au-delà des souvenirs et des espoirs, l'écrivain compose un récit mêlant dialogues imaginaires, textes du patrimoine arabe classique et poèmes en prose. Chronique amoureuse d'une ville où la violence mortelle a effacé les frontières supposées du corps et de l'esprit, de l'amour et du politique, Une mémoire pour l'oubli recueille les fragments d'un passé éclaté et témoigne de l'inévitable travail du deuil et de l'oubli.

Une mémoire pour l'oubli

L'histoire se moque de la victime et de l'agresseur.

Je suis de là. Je suis d'ici. Je ne suis pas là et je ne suis pas là. J'ai deux noms, qui se rencontrent et qui me font partie, et j'ai deux langues. J'oublie lequel d'entre eux je rêve.

Une personne ne peut naître qu'à un seul endroit. Mais il peut mourir plusieurs fois ailleurs : dans les exils et les prisons, et dans une patrie transformée en cauchemar par l'occupation et l'oppression.

La métaphore de la Palestine est plus forte que la Palestine de la réalité.

Chaque beau poème est un acte de résistance.

Le sarcasme m'aide à surmonter la dureté de la réalité que nous vivons, facilite la douleur des cicatrices et fait sourire les gens.

Loin, nos rêves n'ont rien à voir avec ce que nous faisons. Le vent porte la nuit et passe, sans but.

Pour les Arabes en Israël, il y a toujours une tension entre nationalité et identité.

Les Arabes sont prêts à accepter un fort Israël avec des armes nucléaires - tout ce qu'il a à faire est d'ouvrir les portes de sa forteresse et de faire la paix.

L'exil est plus qu'un concept géographique. Vous pouvez être un exil dans votre patrie, dans votre propre maison, dans une pièce.

La poésie et la beauté font toujours la paix. Lorsque vous lisez quelque chose de beau, vous trouvez la coexistence; Il décompose les murs.

La vie définie uniquement comme l'opposé de la mort n'est pas la vie.

Je ne suis pas un amoureux d'Israël, bien sûr. Je n'ai aucune raison d'être. Mais je ne déteste pas les Juifs.

Sur cette terre, il y a ce qui mérite la vie.

Les Palestiniens sont la seule nation au monde qui ressent avec certitude qu'aujourd'hui est meilleure que ce que les jours à venir tiendront. Demain annonce toujours une situation pire.

Ai-je eu deux routes, j'aurais choisi leur troisième.

Je vois ce que je veux de l'amour ... Je vois des chevaux faire la danse de la prairie, cinquante guitares soupirant, et un essaim d'abeilles altérant les baies sauvages, et je ferme les yeux jusqu'à ce que je vois notre ombre derrière cet endroit dépossédé ... Je suis Voyez ce que je veux des gens: leur désir de désirer n'importe quoi, leur retard pour se rendre au travail et leur hâte de retourner à leurs gens ... et leur besoin de dire: Bonjour.

Contre la barbarie, la poésie ne peut résister qu'en affirmant son attachement à la fragilité humaine comme un brin d'herbe qui pousse sur un mur tandis que défilent les armées.

... Pour moi, il est essentiel, essentiel pour le poète d'avoir un nouveau toast, de nouvelles chansons.

J'ai appris tous les mots dignes de la Cour de sang afin que je puisse enfreindre la règle que j'ai appris tous les mots et je les ai brisés pour faire un seul mot: Homeland.

Et je me dis qu'une lune s'élèvera de mon obscurité.

Nous sommes des captifs, même si notre blé grandit sur les clôtures / et les hirondelles s'élèvent de nos chaînes brisées. / Nous sommes des captifs de ce que nous aimons, de ce que nous désirons et de ce que nous sommes.

J'adore les femmes dont les désirs cachés font que les chevaux mettent fin à leur vie au seuil

Si les oliviers connaissaient les mains qui les planaient, leur huile deviendrait des larmes.

Nous souffrons d'une maladie incurable: l'espoir.

Être sous occupation, être assiégé, ce n'est pas une bonne inspiration pour la poésie.

Que la poésie et le nom de Dieu aient pitié de nous!

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