En 1929, deux femmes formidables - Gertrude Stein et Alice Toklas - quittent les États-Unis où la récession bat son plein. Installées à Paris, elles se mettent en quête d'un cuisinier. Binh se présente pour l'emploi. Subtil, délicat, le jeune homme a appris son métier au service du gouverneur à Saigon. Mélancolique, silencieux, il cherche lui aussi un refuge après avoir dû quitter précipitamment son pays. Élégant, plein d'émoi, Le livre du sel croise les lieux et les destins de trois personnages hors du commun. « Monique Truong impose, tout en nuances, le drame silencieux d'une "vie minuscule" à la recherche des lumières et des saveurs perdues. » Jean-Maurice de Montremy, Livres Hebdo

Le livre du sel

En 1929, deux femmes formidables - Gertrude Stein et Alice Toklas- quittent les Etats-Unis où la récession bat son plein. Installées à Paris, elles se mettent en quête d'un cuisinier. Binh se présente pour l'emploi. Subtil, délicat, le jeune homme a appris son métier au service du gouverneur à Saigon. Mélancolique, silencieux, il cherche lui aussi un refuge après avoir dû quitter précipitamment son pays. Elégant, plein d'émoi, Le livre du sel croise les lieux et lés destins de trois personnages hors du commun.

Tous mes établissements préférés étaient soit surpeuplés, soit pathétiquement vides. Les gens sirotaient de beaux millésimes pour célébrer ou avalaient des intoxicants de n'importe quelle sorte, se noyant dans un manque de modération, levant un verre pour réduire leurs inhibitions, s'imprégnant d'esprits pour élever les leurs.

En langue à la fois austère et délicat, Suki Kim brise la polémique de la Corée du Nord et du Sud. Elle couple le désir féroce d'un journaliste d'enquête de supprimer la fiction du royaume des ermites avec la faim insatiable d'un immigrant pour une maison émotionnelle, aussi troublée et peu importe à quel point est impossible.

L'ironie d'acquérir une langue étrangère est que j'ai amassé juste assez de mots bon marché et réparables pour alimenter mes désirs et jamais, jamais assez somptueux et impudents pour les nourrir.

L'alcool, avais-je appris, était un interprète éloquent quoique quelque peu inexact. J'avais placé ma confiance ce soir de décembre dans verre après verre, désireux non pas de boire mais de parler un peu.

Mots, n'ont pas de jumeaux dans chaque langue. Parfois, ils n'ont que des cousins distants, et parfois ils prétendent qu'ils ne sont même pas liés.

Bien que nous attaquons le temps à nos poignets, le fourre-le dans nos poches, le suspendez sur nos murs, une photo perpétuellement émouvante pour chaque pièce de la maison, elle peut toujours s'enfuir, échapper et échapper, et se montrer à nouveau que lorsqu'il y a des minutes rester et il ne reste plus rien à faire, sauf attendre qu'il n'y en ait pas.

J'étais certain que je trouve la piqûre familière du sel, mais ce que j'avais besoin de savoir, c'était quel genre: cuisine, sueur, larmes ou mer.

Ses oeuvres

Ses derniers livres