"Paris, novembre 2015. Le narrateur, écrivain et journaliste, vient couvrir un sommet sur le climat, quelques jours après les attentats. Une situation de crise qui fait écho à celle qu'il traverse avec sa compagne. Avec une désinvolture vivifiante, il s'entoure de personnages atypiques qui apportent, chacun à sa façon, du sens à son univers : un jeune physicien aventurier, un climatologue spécialiste des nuages, une reporter haute en couleurs et un prêtre qui a rencontré la femme de sa vie.

Un roman intime et universel, poignant et instructif, féroce et nécessaire, sur le présent et sur l'avenir. 
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Tasmania

Paris, novembre 2015. Le narrateur, écrivain et journaliste, est venu couvrir un sommet sur le climat, quelques jours seulement après les attentats. Une situation de crise qui fait écho à celle qu'il traverse avec sa compagne, Lorenza. Avec une désinvolture vivifiante, il s'entoure de personnages atypiques qui apportent, chacun à sa façon, du sens à son univers : un jeune physicien aventurier, un climatologue spécialiste des nuages, une reporter haute en couleurs et un prêtre qui a rencontré la femme de sa vie. Intime et universel, Tasmania est un roman sur le présent et sur l'avenir. L'avenir que nous craignons et celui que nous désirons, celui que nous n'aurons pas et celui que nous construisons. Il nous rappelle que chacun peut trouver sa Tasmanie, un espace où écrire son avenir.

Elle aime la photo, il est passionné par les mathématiques. Elle se sent exclue du monde, il refuse d'en faire partie. Chacun se reconnaît dans la solitude de l'autre. Ils se croisent, se rapprochent puis s'éloignent, avant de se frôler à nouveau. Leurs camarades de lycée sont les premiers à voir ce qu'Alice et Mattia ne comprendront que bien des années plus tard : le lien qui les unit est indestructible.

La solitude des nombres premiers

Dix ans après La Solitude des nombres premiers, un adieu à la jeunesse dans un bouleversant roman d'amour et d'amitié. 

Chaque été, Teresa passe ses vacances chez sa grand-mère, dans les Pouilles. Une nuit, elle voit par la fenêtre de sa chambre trois garçons se baigner nus dans la piscine de la villa. Ils s'appellent Nicola, Bern et Tommaso, ce sont " ceux de la ferme " d'à côté, jeunes, purs et vibrants de désirs. Teresa l'ignore encore, mais cette rencontre va faire basculer sa vie en l'unissant à ces trois " frères " pour les vingt années à venir, entre amours et rivalités, aspirations et désillusions. Fascinée par Bern, personnage emblématique et tourmenté, viscéralement attaché à la terre somptueuse où il a grandi, elle n'hésitera pas, malgré l'opposition de sa famille, à épouser ses idéaux au sein d'une communauté fondée sur le respect de la nature et le refus du monde matérialiste, à l'image de la génération des années 90, tiraillée entre le besoin de transgression et le désir d'appartenance, mais entièrement tendue vers l'avenir, avide de tout, y compris du ciel. 

Traduit de l'italien par Nathalie Bauer 

Né en 1982 à Turin, Paolo Giordano est docteur en physique théorique. À l'âge de 26 ans, avec son premier roman, La Solitude des nombres premiers, il est le plus jeune auteur à obtenir le prestigieux prix Strega : deux millions d'exemplaires vendus, une trentaine de traductions dans le monde. Il confirme ensuite son talent dans Le Corps humain et Les Humeurs insolubles. 

Nathalie Bauer a publié plusieurs romans et traduit plus de cent ouvrages italiens, dont des ouvres de Mario Soldati, Primo Levi, Natalia Ginzburg, Marcello Fois et Michela Murgia.

Dévorer le ciel

Divorare Il Cielo

Les nombres premiers ne sont divisibles que par 1 et par eux-mêmes ; soupçonneux et solitaires, certains possèdent cependant un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair. Mattia, jeune surdoué, passionné de mathématiques, en est persuadé : il compte parmi ces nombres, et Alice, dont il fait la connaissance au lycée, ne peut être que sa jumelle. Même passé douloureux, même solitude à la fois voulue et subie, même difficulté à réduire la distance qui les isole des autres. De l'adolescence à l'âge adulte, leurs existences ne cesseront de se croiser, de s'effleurer et de s'éloigner dans l'effort d'effacer les obstacles qui les séparent.
Paolo Giordano scrute avec une troublante précision les sentiments de ses personnages qui peinent à grandir et à trouver leur place dans la vie. Ces adolescents à la fois violents et fragiles, durs et tendres, brillants et désespérés continueront longtemps à nous habiter.
Paolo Giordano est né en 1982 à Turin. Il prépare actuellement un doctorat en physique théorique. La Solitude des nombres premiers, prix Strega 2008, est son premier roman ; il est traduit dans de nombreux pays.
Traduit de l'italien par Nathalie Bauer

La Solitude des nombres premiers

Le peloton Charlie, envoyé en mission "de paix" en Afghanistan, rassemble des soldats issus de tous les horizons : Cederna, un fort en gueule qui rêve d’entrer dans un corps d’élite, Ietri, son jeune "disciple", la blonde et courageuse Zampieri, Mitrano, le souffre-douleur, ou encore Torsu, à la santé fragile. Encadrés par un colonel vulgaire et amant des plaisirs, un capitaine austère et un adjudant qui exerce parallèlement l’activité de gigolo pour arrondir ses fins de mois, ils vont être confrontés au danger, à l’hostilité, à la chaleur, à l’inconfort, à la rébellion du corps humain et au désœuvrement à l’intérieur d’une base avancée qui évoque un bastion fantomatique au milieu du désert. Mais aussi et surtout à eux-mêmes : à leurs craintes, leurs complexes, leurs démons, leur passé, leurs interrogations, qui les rattrapent comme des boomerangs à des milliers de kilomètres de chez eux. Une épidémie de dysenterie les rapproche du lieutenant Alessandro Egitto, médecin de garnison, le personnage principal du roman qui vient de rempiler afin de fuir une histoire de famille douloureuse, liant ainsi son sort au leur. Enfin, une opération à l’extérieur de la base, qui se transforme en cauchemar, fait voler toutes leurs certitudes en éclats.

Le Corps humain

A platoon of young men and one woman soldier leaves Italy for one of the most dangerous places on earth. Forward Operating Base (FOB) in the Gulistan district of Afghanistan is nothing but an exposed sandpit—scorched by inescapable sunlight and deadly mortar fire.Each member in the platoon manages the toxic mix of boredom and fear that is life at the FOB in his own way. Brash Cederna shamelessly picks on the virgin Ietri. Giulia Zampieri seemingly navigates this male-dominated world with ease—until two male comrades start vying for her attention. And for medical officer Alessandro Egitto, the FOB serves as an escape from a real life even more dangerous than one fought with guns. At night, lying on their beds, they feel the beat of their own hearts, the ceaseless activity of the human body. But when a much-debated mission goes devastatingly awry, the soldiers find their lives changed in an instant.

Le corps humain

Paolo Giordano (1962-2021), musicien italien
Paolo Giordano (né en 1982), écrivain italien

Les choix sont faits en quelques secondes et payés dans le temps qui reste

La voix de Mattia ne remua plus rien dans son estomac, mais il était conscient de l'idée de lui et le serait toujours, comme la seule vraie référence pour tout ce qui était venu par la suite.

Se sentir spécial est le pire type de cage qu'une personne peut construire pour lui-même.

Les choix se font en l'espace de quelques secondes et se paient le reste du temps.

Twin Primes: des paires de nombres premiers qui sont proches les uns des autres, presque des voisins, mais entre eux, il y a toujours un nombre uniforme qui les empêche de vraiment toucher. Si vous continuez à compter, vous découvrez que ces paires deviennent progressivement plus rares, perdues dans cet espace silencieux et mesuré fait uniquement de chiffres. Vous développez un présentment pénible que les paires rencontrées jusqu'à ce point étaient accidentelles, cette solitude est le vrai destin. Ensuite, juste au moment où vous êtes sur le point de vous rendre, vous rencontrez une autre paire de jumeaux, vous vous serrant fermement.

Elle était fatiguée, avec cette fatigue que seul le vide apporte.

Avec un peu d'effort, elle pourrait se lever seule

Ses cicatrices étaient cachées et en sécurité à la main.

Elle a essayé d'ouvrir la bouteille, mais le haut a glissé à travers ses doigts sans bouger. Il a pris la bouteille de sa main et l'a ouverte avec son pouce et son index. Il n'y avait rien de spécial dans le geste et pourtant elle l'a trouvé étrangement fascinant comme un petit exploit héroïque spécialement joué pour elle.

Mais ses yeux étaient trop sombres pour qu'elle puisse distinguer toute étincelle en eux

Mattia ne vit qu'une ombre se diriger vers lui. Il ferma instinctivement les yeux et sentit alors la bouche chaude d'Alice sur la sienne, ses larmes sur sa joue, ou peut-être qu'elles n'étaient pas les siennes, et enfin ses mains, si légères, tenant sa tête immobile et captant toutes ses pensées et les y emprisonnant, dans l'espace qui n'existait plus entre eux.

Elle s'est retrouvée à penser à ce que cela se sentirait d'être piégé en toute sécurité dans ses bras, sans plus possibilité de choisir.

Tous les coups d'ouverture étaient les mêmes, comme aux échecs. Vous n'avez pas besoin d'inventer quoi que ce soit de nouveau, cela ne sert à rien, car vous recherchez tous les deux la même chose de toute façon. Le jeu trouve rapidement sa propre voie et c'est seulement à ce moment-là que vous avez besoin d'une stratégie.

Il l'avait appris : les choix se font en l'espace de quelques secondes et se paient le reste du temps.

... enfin ses mains, si légères, tenant sa tête immobile et captant toutes ses pensées et les emprisonnant là, dans l'espace qui n'existait plus entre elles.

Pourquoi avez-vous choisi de rester ici? "(...)" Je ne sais pas ", a-t-il dit." C'est comme s'il y avait plus d'oxygène ici.

Les séparant étaient deux couches de brique, quelques centimètres de plâtre et neuf ans de silence.

Même s'il avait peur de l'admettre, quand il était avec elle, il semblait que cela valait la peine de faire toutes ces choses normales que font les gens normaux.

[Leur amour] s'était éteint, comme une bougie oubliée dans une pièce vide, laissant derrière lui un mécontentement vorace.

L'amour de ceux que nous n'aimons pas en retour s'installe à la surface et à partir de là s'évapore rapidement.

La scène était définie. Tout ce qui était nécessaire, c'était une action, un début froid, instantané et brutal que les débuts le sont toujours.

Tu t'y habitueras. En fin de compte, vous ne le remarquerez même plus ", a-t-il dit." Comment est-ce possible? Il sera toujours là, juste sous mes yeux. "" Exactement ", a déclaré Mattia." C'est précisément pourquoi vous ne le verrez plus.

Mattia pensait que lui et Alice étaient comme ça, Twin Primes, seuls et perdu, près mais pas assez proches pour vraiment se toucher.

Les gens ont pris ce qu'ils voulaient, ils se sont accrochés aux coïncidences, les quelques-uns qui y étaient, et ont fait une vie d'eux. . . . Les choix sont faits en brève secondes et payés dans le temps qui reste.

Mattia avait raison: les jours avaient glissé sur sa peau comme un solvant, l'un après l'autre, chacun enlevant une très fine couche de pigment de son tatouage, et de leurs deux souvenirs. Les contours, comme les circonstances, étaient toujours là, en noir et bien délimité, mais les couleurs avaient fusionné jusqu'à ce qu'elles se sont évanouies en une tonalité terne et uniforme, une absence de sens neutre.

Vous pouvez tomber malade avec juste un souvenir.

Aimez-vous vraiment étudier? "Mattia hocha la tête." Pourquoi? "" "C'est la seule chose que je sais faire", a-t-il dit peu. Vous étudiez déjà mort, froid et mâché. Il voulait lui dire que les pages des livres scolaires étaient toutes de la même température, qu'ils vous ont laissé le temps de choisir, qu'ils ne vous ont jamais fait de mal et que vous ne pouviez pas les blesser non plus non plus . Mais il n'a rien dit.

En fait, ils ne parlaient pas du tout, mais ils ont passé du temps ensemble, chacun dans son propre abîme, se sont tenus en sécurité et serrés par le silence de l'autre.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Paolo_Giordano

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