En 2020, l'album Reporters sans frontières s'offre une nouvelle jeunesse et change de formule ! 

Autodidacte de génie né en Lettonie au début du XXe siècle, émigré en France puis aux Etats-Unis dans les années à la fin des années 30, Philippe Halsman a côtoyé les plus grands artistes, écrivains, stars du cinéma, peintres ... À son contact, ils ont révélé des facettes jusqu'alors inconnues du grand public, notamment dans la célèbre série Jumpology. Tout au long de sa carrière, Halsman a défendu la photographie, qu'il a exploré de fond en comble. Face à l'avènement de la télévision, il redoubla d'imagination pour mettre en avant le potentiel créatif de son medium. 

Pour sa nouvelle formule, Reporters sans frontières a choisi l'homme aux 101 couvertures de l'iconique magazine LIFE, conteur hors pair à la plume pleine d'humour, pour une explosion de bonne humeur et d'anecdotes savoureuses sur les plus grandes célébrités !

100 photos de Philippe Halsman pour la liberté de la presse

En 1948 à New York, le photographe Philippe Halsman tomba par hasard sur Fernandel, vedette de cinéma français issu de la tradition du vaudeville, et lui demanda de participer à une expérience photographique totalement originale. Il poserait au grand acteur comique des questions sur l'Amérique auxquelles celui-ci ne répondrait que par ses expressions faciales.
Ce livre réunit les réponses mimées de Fernandel à des questions telles que «Le Français moyen pince-t-il toujours les fesses des jolies filles dans la foule?» (sourire niais) ou «Que pensez-vous du base-ball, ce grand sport américain?» (perplexité totale). Les réactions de Fernandel sont hilarantes et le livre issu de cette collaboration inhabituelle témoigne de tout ce qui peut être communiqué par une moue ou une lueur dans le regard.

The Frenchman

L'arrêt sur images a longtemps fasciné de nombreux photographes, mais aucun ne l'a manié avec autant de malice et de fantaisie que Philippe Halsman. C'est en photographiant la famille Ford pour le 50e anniversaire de la marque (1952) qu'Halsman a cette idée folle : faire sauter Mme Ford devant l'objectif. Ainsi naît le concept de "jumpology", basé sur le constat que faire sauter les sujets photographiés aide à la relaxation et la désinhibition de ceux-ci, les rendant plus naturels et photogéniques que lorsqu'ils sont figés dans des poses étudiées. Cet ouvrage revient sur les plus célèbres de ces clichés d'artistes, de stars de la télévision, d'industriels, de politiciens, d'athlètes et de scientifiques qui se sont tous prêtés au jeu et aux caprices d'Halsman. Des portraits hauts en couleurs (bien qu'en noir et blanc), originaux, dynamiques, drôles et vrais.

Jump Book

Lorsque le photographe Philippe Halsman a dit: «Jump», personne n'a demandé à quelle hauteur. Les gens ont simplement poussé ou sauté dans la mesure où la capacité physique et le décorum personnel permettaient. Dans cet instant aéroporté, M. Halsman a cliqué sur l'obturateur. Il a appelé sa justice de méthode. L'idée de faire sauter les gens pour la caméra peut sembler un gadget, mais il est dit que la justification partage quelques syllabes avec psychologie. Comme Halsman, décédé en 1979, a déclaré: «Lorsque vous demandez à une personne de sauter, son attention est principalement dirigée vers l'acte de sauter, et que le masque tombe, de sorte que la vraie personne apparaît.

Avec une femme, j'essaie de photographier sa beauté; Avec un homme, j'essaie de montrer son personnage. Une fois que j'ai photographié un homme avec un gros nez (Jimmy Durante), et j'ai souligné son nez, et il était très satisfait de l'image. Cela ne pouvait pas arriver avec une femme. La femme la plus intelligente rejettera un portrait si elle ne la flatte pas.

Marilyn était la déesse d'amour la plus phénoménale de l'histoire.

C'est là que réside l'objectif principal du portrait et aussi sa principale difficulté. Le photographe sonde pour le plus intérieur. L'objectif ne voit que la surface ....

Parmi les milliers de personnes, célébrées et inconnues, qui se sont assises devant mon appareil photo, on me demande souvent qui était le sujet le plus difficile, ou le plus facile, ou quelle image est ma préférée. Cette dernière question, c'est comme demander à une mère quel enfant elle aime le plus.

La plupart des gens se raidissent de conscience de soi lorsqu'ils posent pour une photo. L'éclairage et l'équipement de caméra fin sont inutiles si le photographe ne peut pas les faire tomber le masque, au moins un instant, afin qu'il puisse capturer son film leur personnalité et leur caractère réels et indésirables.

Dans mon travail sérieux, je recherche l'essence des choses et des objectifs qui sont peut-être impossibles à un suralmage. D'un autre côté, tout ce qui est humoristique a une grande attraction pour moi, et une séquence enfantine me conduit dans toutes sortes d'efforts frivoles.

Je connais quelques actrices qui ont ce talent incroyable pour communiquer avec un objectif de caméra. Elle essaierait de séduire une caméra comme s'il s'agissait d'un être humain.

Parmi les milliers de personnes, célébrées et inconnues, qui se sont assises devant mon appareil photo, on me demande souvent qui était le sujet le plus difficile, ou le plus facile, ou quelle image est ma préférée. Cette dernière question, c'est comme demander à une mère quel enfant elle aime le plus

[Révéler le caractère] ne peut se faire en poussant la personne dans une position ou en arrangeant sa tête dans un certain angle. Il faut provoquer la victime, l'amuser par des plaisanteries, l'endormir par le silence ou lui poser des questions impertinentes que son meilleur ami n'oserait pas formuler.

Je me suis dérivé dans la photographie comme l'on dérive dans la prostitution. Je l'ai d'abord fait pour me faire plaisir, puis je l'ai fait pour plaire à mes amis, et finalement je l'ai fait pour l'argent.

Je fais regarder la caméra comme un symbole de tous les yeux qui verra l'image que je fais.

On me demande souvent quelle photo est ma préférée. C'est comme demander à une mère quel enfant elle aime le plus.

Un vrai portrait devrait, aujourd'hui et dans cent ans à partir d'aujourd'hui, le témoignage de l'apparence de cette personne et de quel genre d'être humain il était.

Cette fascination pour le visage humain ne m'a jamais quitté ... chaque visage que je vois semble se cacher et parfois, éphémère, pour révéler le mystère d'un autre être humain ... la capture de cette révélation est devenue le but et la passion de ma vie.

Un vrai portrait devrait, aujourd'hui et cent ans à partir d'aujourd'hui, le témoignage de l'apparence de cette personne et quel genre d'être humain il était

Les photographes immortels seront des photographes simples, ceux qui ne comptent pas sur des astuces ou des techniques spéciales.

Aucun photographe ne doit être blâmé lorsque, au lieu de capturer la réalité, il essaie de montrer des choses qu'il n'a vues que dans son imagination. La photographie est la plus jeune forme d'art. Toutes les tentatives pour agrandir ses frontières sont importantes et devraient être encouragées.

Dali aime que je prenne sa photo parce qu'il s'intéresse aux photos qui ne reproduisent pas simplement la réalité. Même sur les photos, il préfère apparaître en dehors de la réalité. C'est surréaliste!

Un bon portrait est incroyablement difficile à réaliser, la tentation est trop grande de se plier à l'individu plutôt que de le dépeindre tel qu'il était réellement.

Lorsque vous demandez à une personne de sauter, son attention est principalement dirigée vers l'acte de sauter et que le masque tombe pour que la vraie personne apparaisse.

Dans un saut, le sujet, dans un éclat soudain d'énergie, surmonte la gravité. Il ne peut pas contrôler simultanément ses expressions, son visage et ses muscles des membres. Le masque tombe. Le vrai soi devient visible. Il suffit de le casser avec la caméra.

Ses oeuvres

Ses derniers livres