"Philippe Sollers déroule ici la voix de ses romans, en résonance accomplie avec la pensée chinoise. Art de la guerre, poésie ou érotisme chinois traversent L'Étoile des Amants, Paradis, Le Secret, Studio ou Passion fixe. Sollers prend corps avec Wang Wei, Sun zi ou Huainan zi et fait sien le souffle des grands penseurs chinois. Cette respiration vocale s'épanouit dans le 55e hexagramme du Yi king : Fong, qui signifie l'abondance ou la plénitude." Jean-Hugues Larché 

"Nous sommes au VIIIe siècle en Chine. Nous suivons un poète de cette époque dans sa promenade. Il marche au bord d'un fleuve aux rives couvertes de pêchers, de pruniers. Il voit des bourgeons, le soleil voilé, les bassins calmes. Il pense au vide, il se vide, il est ici." Philippe Sollers, L'Étoile des Amants © Gallimard 2002

Déroulement du Dao. La Chine dans les romans de Philippe Sollers

Philippe Sollers, Le Sacré et l'histoire - L'événement différentiel

Philippe Sollers - Sandrine Gaillard, La société est mensonge (entretien)

Philippe Sollers - Mehdi Belhaj Kacem, La mort des avant-gardes (entretien)

Frans De Haes, Philippe Sollers, Lettres à Dominique Rolin, 1981-2008

Patrick Besson, Silhouettes du scandale

François Meyronnis, La mort de Staline

Emmanuel Loi, Artaud

Philippe Limon, Phallus

L'Infini N° 144

Cet ensemble fonctionne comme un appareil. De manière systématique, il trace une théorie de l'écriture appelée autrefois "littéraire" mais qu'il vaut mieux nommer aujourd'hui textuelle. Cette théorie s'élabore sur un certain nombre de textes limites, refusés ou mis à l'écart par notre culture, et dont la lecture réelle serait susceptible de changer les conditions mêmes de notre pensée : ceux de Dante, Sade, Lautréamont, Mallarmé, Artaud et Bataille. Le déchiffrement qui s'effectue ici porte sur le travail qui a rendu possible la production de ces "limites", sur les motifs de leur censure et de leur force de transgression. "Notre travail consiste à proposer une nouvelle manière de lire, c'est-à-dire de lire les textes en articulation avec les sciences, la philosophie", affirme Philippe Sollers.

L'écriture et l'expérience des limites

L'écriture et l'expérience des limitesCet ensemble fonctionne comme un appareil. De manière systématique, il trace une théorie de l'écriture appelée autrefois « littéraire » mais qu'il vaut mieux nommer aujourd'hui textuelle. Cette théorie s'élabore sur un certain nombre de textes limites, refusés ou mis à l'écart par notre culture, et dont la lecture réelle serait susceptible de changer les conditions mêmes de notre pensée : ceux de Dante, Sade, Lautréamont, Mallarmé, Artaud et Bataille. Le déchiffrement qui s'effectue ici porte sur le travail qui a rendu possible la production de ces « limites », sur les motifs de leur censure et de leur force de transgression.« Notre travail consiste à proposer une nouvelle manière de lire, c'est-à-dire de lire les textes en articulation avec les sciences, la philosophie. »Philippe SollersPhilippe SollersÉcrivain, fondateur de la revue Tel Quel, fondateur et directeur de la revue L'Infini, il est membre du comité de lecture des Éditions Gallimard Auteur de nombreux romans et essais.

L'Ecriture Et L'Experience Des Limites

Édition complétée par un index des noms cités

Discours parfait

L'aventure de ce livre a commencé un soir par l'une des rencontres entre écrivains et architectes, organisées par Hélène Bleskine à l'Ecole d'Architecture de La Villette-UP6; mais il vient aussi d'une amitié ancienne, née sous le signe de la musique, bien avant la construction par Christian de Portzamparc de la cité de la Musique à paris. "Il faut faire une architecture pour le son", lui avait dit Philippe lors de leur première renconte. Et c'est bien une sorte de musique que l'on entend ici, avec des fulgurances, des ruptures de rythme, des actes poétiques et la convocation de l'espace, de la lumière, de l'oeil, du rêve, c'est-à-dire du "voir" et de l'"écrire" dans leur perspective ascendante.

Voir Ecrire

Dieu est-il mort ? Demi-vivant ? A naître ? Et si ces trois questions n'en formaient qu'une ?
Pour y répondre, Philippe Sollers convoque textes, prières, méditations, musiques et poèmes issus de toutes les traditions et de tous les siècles.
Jésus côtoie librement Zarathoustra ; Maître Eckhart Tchouang-tseu ; Angelus Silesius Lautréamont ; tous ensemble au Paradis du Verbe.
Chaque auteur - Rimbaud ou Roumi, Parménide ou Shakespeare - éclaire un chemin d'autant plus étroit qu'il ne s'ouvre jamais que le temps bref d'une illumination. 
Quête du sacré défini sur le mode précis de la révélation, Illuminations se veut un livre d'heures pour temps de détresse : une manière de poser la question ultime : de quelle vérité l'homme est-il capable ? de quelle bonne nouvelle inattendue est-il porteur ?

Illuminations

«J'aime New York. J'y vivrais avec plaisir si j'en avais les moyens. Ciel ouvert, très haut ; soleil fort, coupant ; océan ; air de l'océan ; lumière qui réveille ; longueur d'ondes nette. La France et Paris sont plutôt pour moi un tassement, un exil ; mettons que je ne sois pas là, excusez-moi encore une fois d'être là.» Philippe Sollers.

Vision à New York : entretiens avec David Hayman

Philippe Sollers est un écrivain français, né le 28 novembre 1936 à Talence (Gironde) et mort le 5 mai 2023 à Paris.
Après des débuts littéraires salués par François Mauriac et Louis Aragon, Philippe Sollers anime de 1960 à 1982 la revue d'avant-garde Tel Quel, dans laquelle sont publiés des intellectuels et écrivains français tels que Roland Barthes ou Marcelin Pleynet. Auteur de textes critiques et de littérature expérimentale dans les années 1970, il publie également des ouvrages romanesques à compter de Femmes, dans les années 1980. Il dirige à partir de 1983 la revue et la collection L'Infini aux éditions Gallimard.
Il se marie en 1967 avec la philosophe et psychanalyste Julia Kristeva.

L'homme n'est pas un animal social, c'est un esprit errant, dont on ignore heureusement la nature.

L'instant, rien d'autre, la notation pure et simple : une énorme liberté insoupçonnée est là.

Le Diable a appris son catéchisme : chaque chose et chaque individu a son prix, tout doit pouvoir s'acheter ou se vendre.

Le plus beau des courages est celui d'être heureux.

Tous les hommes, femmes comprises, naissent prisonniers et inégaux, ce que le droit doit essayer de corriger dans la mesure du possible.

Le langage est notre corps et notre souffle, notre monde et notre pensée, notre perception et même dans l'inconscient.

Toute écriture, qu'elle le veuille ou non, est politique.

Fais à l'autre ce qu'il aime qu'on lui fasse. Si tu n'aimes pas ça, laisse tomber.

Tous les amoureux ont douze ans, d'où la fureur des adultes.

L'écriture est la continuation de la politique par d'autres moyens.

Le langage est notre corps et notre air, notre monde et notre pensée, notre perception et notre inconscient même.

Les obsédés de la mort sont les ratés de l'amour physique.

Lucidité, superficialité, vénalité : toutes les qualités pour bien coller à la réalité.

L'amour est aveugle ? Quelle plaisanterie ! Dans un domaine où tout est regard !

Les femmes n'aiment ni les hommes ni les femmes mais les bébés.

On est toujours moins seul qu'on ne croit.

La maladie de l'adolescence est de ne pas savoir ce que l'on veut et de le vouloir cependant à tout prix.

Arrêtez d'être stupéfait par la prise de conscience que le sexe est l'objet d'un tel malentendu et d'une telle maltraitance automatique qu'elle implique soit un déteste universel ou une vénération universelle (qui sont à peu près la même chose).

Beaucoup de pourquoi au malheur, pas de pourquoi au bonheur.

Celui qui ne sait pas rire ne doit pas être pris au sérieux.

La vie du désir n'a aucune raison de vieillir.

Les affaires de désir ont lieu dans le nez : buée, fumée, rosée, ondes, particules, répulsions ou attractions invisibles, odeurs en creux et limaille en l'air.

Une femme qui tolère votre sommeil fait plus que vous aimer, elle vous pardonne d'exister.

Entre dépenser du temps et le vivre, il y a un abîme.

Il faut écouter... Parler, écouter, écrire, tout ça est évidemment la même chose. Les tableaux s'écoutent aussi. Ils sont faits pour être vus mais plus encore pour être écoutés.

Les hommes demanderont de plus en plus aux machines de leur faire oublier les machines.

Ce n'est pas la peine de dissimuler : les jugements de nez sont toujours réciproques.

Composer un livre, seul moyen de parler de soi sans assister à l'ennui des autres.

Les gens rient sournoisement de l'amour, ils en rêvent, ils disent le contraire, ils en ont peur, ils rôdent autour.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Sollers

Ses oeuvres

Ses derniers livres