splash screen icon Lenndi
splash screen name leendi
@rainerMariaRilke profile image

Rainer Maria Rilke

Auteurplume

Rainer Maria Rilke (/ˈʁaɪ.nɐ ma.ˈʁiː.a ˈʁɪl.kə/) est un écrivain autrichien né le 4 décembre 1875 à Prague en Bohème et mort le 29 décembre 1926 au sanatorium de Val-Mont près de Montreux, dans le canton de Vaud, en Suisse. Au terme d'une vie de voyages entrecoupés de longs séjours à Paris, il s'installe en 1921 à Veyras en Valais pour soigner la leucémie qui l'emporte en quatre années. Poète lyrique voire mystique ayant beaucoup versifié en français à la fin de sa vie, il a également écrit un roman, Les Cahiers de Malte Laurids Brigge, ainsi que des nouvelles et des pièces de théâtre et reste le traducteur de pièces importantes des poésies française et italienne.

...plus

Compte non officiel

Poésies

13

    Rainer Maria Rilke

    Rainer Maria Rilke

    @rainerMariaRilke

    Eros (Iv) Ce n'est pas la justice qui tient la balance précise, c'est toi, ô Dieu à l'envie indivise, qui pèses nos torts, et qui de deux coeurs qu'il meurtrit et triture fais un immense coeur plus grand que nature, qui voudrait encor grandir... Toi, qui indifférent et superbe, humilies la bouche et exaltes le verbe vers un ciel ignorant...

    en cours de vérification

    Rainer Maria Rilke

    Rainer Maria Rilke

    @rainerMariaRilke

    Beau papillon près du sol Beau papillon près du sol, à l'attentive nature montrant les enluminures de son livre de vol. Un autre se ferme au bord de la fleur qu'on respire - : ce n'est pas le moment de lire. Et tant d'autres encor, de menus bleus, s'éparpillent, flottants et voletants, comme de bleues brindilles

    en cours de vérification

    Rainer Maria Rilke

    Rainer Maria Rilke

    @rainerMariaRilke

    Comme tel qui parle de sa mère Comme tel qui parle de sa mère lui ressemble en parlant, ce pays ardent se désaltère en se souvenant infiniment. Tant que les épaules des collines rentrent sous le geste commençant de ce pur espace qui les rend à l'étonnement des origines.

    en cours de vérification

    Rainer Maria Rilke

    Rainer Maria Rilke

    @rainerMariaRilke

    Contrée ancienne Contrée ancienne, aux tours qui insistent tant que les carillons se souviennent -, aux regards qui, sans être tristes, tristement montrent leurs ombres anciennes. Vignes où tant de forces s’épuisent lorsqu’un soleil terrible les dore … Et, au loin, ces espaces qui luisent comme des avenirs qu’on ignore.

    en cours de vérification

    Rainer Maria Rilke

    Rainer Maria Rilke

    @rainerMariaRilke

    De ton rêve trop plein De ton rêve trop plein, fleur en dedans nombreuse, mouillée comme une pleureuse, tu te penches sur le matin. Tes douces forces qui dorment, dans un désir incertain, développent ces tendres formes entre joues et seins.

    en cours de vérification

    Rainer Maria Rilke

    Rainer Maria Rilke

    @rainerMariaRilke

    Eros (I) Ô toi, centre du jeu où l'on perd quand on gagne ; célèbre comme Charlemagne, roi, empereur et Dieu, - tu es aussi le mendiant en pitoyable posture, et c'est ta multiple figure qui te rend puissant. - Tout ceci serait pour le mieux ; mais tu es, en nous (c'est pire) comme le noir milieu d'un châle brodé de cachemire.

    en cours de vérification

    Rainer Maria Rilke

    Rainer Maria Rilke

    @rainerMariaRilke

    Eros (Ii) Ô faisons tout pour cacher son visage d'un mouvement hagard et hasardeux, il faut le reculer au fond des âges pour adoucir son indomptable feu. Il vient si près de nous qu'il nous sépare de l'être bien-aimé dont il se sert ; il veut qu'on touche ; c'est un dieu barbare que des panthères frôlent au désert.

    en cours de vérification

    Rainer Maria Rilke

    Rainer Maria Rilke

    @rainerMariaRilke

    Eros (Iii) Là, sous la treille, parmi le feuillage il nous arrive de le deviner : son front rustique d'enfant sauvage, et son antique bouche mutilée... La grappe devant lui devient pesante et semble fatiguée de sa lourdeur, un court moment on frôle l'épouvante de cet heureux été trompeur. Et son sourire cru, comme il l'infuse

    en cours de vérification

    Rainer Maria Rilke

    Rainer Maria Rilke

    @rainerMariaRilke

    Le cavalier Vois : n’est-il pas au ciel un «Cavalier» d’étoiles? Car nous portons en nous, étrangement gravée, une fierté de terre. Il en vient un second, qui le tenant le pousse et qu’il porte lui-même. N’est-elle pas ainsi, que l’on chasse et qu’on dompte, la nature de l’être en sa nervosité? Aller, volter. L’on presse et l’on se fait comprendre. Nouvel et vaste espace. Et les deux ne font qu’un. Mais le font-ils? Ou bien: n’ont-il pas leur idée, chacun d’eux, du chemin qu’ils parcourent ensemble? Anonymes, déjà, table, pré les séparent. Les astres conjugués sont eux aussi trompeurs. Mais réjouissons-nous, pour l’heure, un court instant, de croire à la figure. Est-ce point suffisant?

    en cours de vérification

    Rainer Maria Rilke

    Rainer Maria Rilke

    @rainerMariaRilke

    Les tours Les tours, les chaumières, les murs, même ce sol qu’on désigne au bonheur de la vigne, ont le caractère dur. Mais la lumière qui prêche douceur à cette austérité fait une surface de pêche à toutes ces choses comblées.

    en cours de vérification

    Rainer Maria Rilke

    Rainer Maria Rilke

    @rainerMariaRilke

    Notre avant-dernier mot Notre avant-dernier mot serait un mot de misère, mais devant la conscience-mère le tout dernier sera beau. Car il faudra qu'on résume tous les efforts d'un désir qu'aucun goût d'amertume ne saurait contenir.

    en cours de vérification

    Rainer Maria Rilke

    Rainer Maria Rilke

    @rainerMariaRilke

    O bonheur de l'été... Ô bonheur de l'été : le carillon tinte puisque dimanche est en vue ; et la chaleur qui travaille sent l'absinthe autour de la vigne crépue. Même à la forte torpeur les ondes alertes courent le long du chemin. Dans cette franche contrée, aux forces ouvertes, comme le dimanche est certain !

    en cours de vérification

    Rainer Maria Rilke

    Rainer Maria Rilke

    @rainerMariaRilke

    Ô nostalgie des lieux Ô nostalgie des lieux qui n’étaient point assez aimés à l’heure passagère, que je voudrais leur rendre de loin le geste oublié, l’action supplémentaire ! Revenir sur mes pas, refaire doucement – et cette fois, seul – tel voyage, rester à la fontaine davantage, toucher cet arbre, caresser ce banc … Monter à la chapelle solitaire que tout le monde dit sans intérêt ; pousser la grille de ce cimetière, se taire avec lui qui tant se tait. Car n’est-ce pas le temps où il importe de prendre un contact subtil et pieux ? Tel était fort, c’est que la terre est forte ; et tel se plaint : c’est qu’on la connaît peu.

    en cours de vérification

  • 1