étranges éons

Le château : il surgit, menaçant, dans les rues d'un Chicago livré aux grands travaux de l'Expo Universelle, la fameuse « ville blanche ». Les épais murs en pierre de cette bâtisse lugubre abritent un labyrinthe de passages secrets et de pièces cachées, d'un crématorium et d'une table de dissection, de pièges et de chausse-trappes. Le château est la demeure de G. Gordon Gregg (nom du personnage incarnant H.H. Holmes, et en tout point conforme à la réalité), pharmacien et meurtrier à ses heures. Ses victimes sont jeunes et belles. Ses méthodes rapides, scientifiques et sans douleur. Ses crimes parfaits et impunis. Jusqu'au jour où une journaliste commence à avoir des doutes sur ce citoyen, en apparence bien sous tous rapports...

Le boucher de Chicago

Un soir d’orage, Mary, qui a dérobé 40 000 dollars à son patron, s’arrête dans un motel miteux et isolé. Le propriétaire est un vieux garçon un peu étrange mais sympathique. Épuisée par dix-huit heures de route, la fugitive décide de s’accorder une douche bien méritée. À travers une fissure dans le mur, quelqu’un l’observe… Ce roman horrifique a inspiré le film le plus célèbre d’Alfred Hitchcock.Scénariste américain né en 1917 et mort en 1994, Robert Bloch a écrit de nombreux thrillers et romans noirs. Psychose, dont la première édition date de 1957, a été adapté au cinéma par Alfred Hitchcock en 1960.« À partir d’un roman de Robert Bloch, Alfred Hitchcock décide de tourner un “petit” film. En noir et blanc. Psychose sera l’un de ses sommets. »TéléramaNouvelle traduction de l’anglais (États-Unis) par Emmanuel PaillerPréface de Stéphane Bourgoin

Psychose

"Norman sourit, puis s'offrit le luxe de frissonner en toute quiétude. Macabre mais efficace. Je le crois sans peine ! Vous imaginez un homme qu'on écorche - tout vif sans doute - avant de lui tendre la peau du ventre pour en faire un tambour ? Comment procède-t-on pour ne pas détériorer et conserver la chair du cadavre ? Et d'ailleurs, quelle mentalité faut-il avoir pour qu'une telle idée puisse naître en vous ?" Bloch crée le personnage de Norman Bates après avoir pris connaissance des meurtres d'Ed Gein, serial killer ayant sévi à quelques dizaines de kilomètres de son propre domicile. Dans sa préface, Stéphane Bourgoin retrace la vie de Gein, qui a inspiré de nombreux films, du Silence des agneaux à Massacre à la tronçonneuse. Il retranscrit aussi un entretien inédit avec l'auteur qui raconte comment Hitchcock a acheté "anonymement" les droits sur lesquels Bloch n'aura touché, en tout et pour tout, que 6 125 dollars. Norman Bates restera le père des serial killers du polar américain.

Les neuf cercles du crime

Sa mère est folle. Norman le sait, mais il l'aime trop pour l'envoyer à l'asile. Alors, il se débarrasse des cadavres. Mary vient de dérober 40 000 dollars à son patron. Partie retrouver son fiancé, elle s'arrête pour la nuit dans un motel isolé. Le propriétaire, un grand garçon à l'air timide, finit, par accepter de lui donner une chambre. Epuisée par dix-huit heures de route, elle décide de s'accorder une douche bien méritée...

Des autoroutes vraiment interminables, une mouche particulièrement odieuse, des lettres d'amour pour un amour impossible, une perte d'identité conduisant au néant : des dérives au bout de mondes piégés signées Bradbury, Matheson, Sladek, Curval, Tuttle, Rasnic Tem, Finney...

Territoires de l'inquiétude : 16 récits de terreur

Robert Bloch, né le 5 avril 1917 à Chicago et mort le 23 septembre 1994 à Los Angeles, est un écrivain américain, auteur de romans policiers et de nouvelles fantastiques, ayant beaucoup travaillé pour le cinéma et la télévision en tant que scénariste. Il est notamment l'auteur du roman Psychose (Psycho, 1959), adapté au cinéma par  Alfred Hitchcock en 1960.

L'amitié, c'est comme faire pipi sur vous-même: tout le monde peut le voir, mais seul vous avez le sentiment chaleureux qu'il apporte.

Ensuite, elle l'a vu là-bas - juste un visage, regardant à travers les rideaux, suspendue dans les airs comme un masque. Une tête de tête a caché les cheveux et les yeux vitreux regardaient inhumain, mais ce n'était pas un masque, ça ne pouvait pas l'être. La peau avait été un blanc mort en poudre et deux taches mouvementées de rouges centrées sur les pommettes. Ce n'était pas un masque. C'était le visage d'une vieille femme folle. Mary a commencé à crier, puis les rideaux se sont séparés plus loin et une main est apparue, tenant un couteau de boucher. C'était le couteau qui, un instant plus tard, a coupé son cri. Et sa tête.

Bien sûr, Dieu a créé l'homme avant la femme, mais là encore, vous faites toujours un brouillon avant de créer le chef-d'œuvre final.

Malgré ma réputation macabre, j'ai vraiment le cœur d'un petit garçon. Je le garde dans un bocal sur mon bureau.

Tout dans cette entreprise a du sens, car il sert un réel objectif, répond à un besoin qui fait partie de la vie. Même un seul clou, comme celui-ci, remplit une fonction. Conduisez-le dans un endroit crucial et vous pouvez en dépendre pour faire un travail, continuez à le faire pendant cent ans à venir. Longtemps après que nous soyons morts et partis, nous tous les deux.

Norman Bates a entendu le bruit et un choc l'a traversé.

Nous ne sommes pas tous aussi sains d'esprit que nous le prétendons.

Je n'ai pas eu autant de plaisir depuis que les rats ont mangé ma petite sœur

L'homme qui peut sourire quand les choses tournent mal ont pensé à quelqu'un d'autre sur lequel il peut le blâmer.

C'est ainsi que les filles étaient - elles ont toujours ri. Parce qu'ils étaient des salopes.

Henderson soupira. Il y a eu un temps, réfléchit-il, quand la venue de cette nuit signifiait quelque chose. Une Europe sombre, gémissant d'une peur superstitieuse, a consacré cette Eve à l'inconnu souriant. Un million de portes avaient autrefois été interdites contre les mauvais visiteurs, un million de prières marmonnaient, un million de bougies allumées. Il y avait quelque chose de majestueux dans l'idée, reflétait Henderson.

Magic - c'est juste une étiquette, vous savez. Complètement dénué de sens. Il n'y a pas si longtemps, les gens disaient que l'électricité était magique.

Les mères sont parfois trop possessives, mais tous les enfants ne se permettent pas d'être possédés.

C'est drôle comment nous tenons pour acquis que nous savons tout ce qu'il y a à savoir sur une autre personne, simplement parce que nous les voyons fréquemment ou à cause d'une forte cravate émotionnelle.

Un homme insensé dit à une femme d'arrêter de parler, mais un homme sage lui dit que sa bouche est extrêmement belle quand ses lèvres sont fermées.

Les gens entendent que je suis un écrivain d'horreur et ils pensent que je dois être un monstre, mais en fait j'ai le cœur d'un petit enfant - je le garde dans un pot sur mon bureau.

Je porte toujours un pistolet quand je vais [à la bibliothèque publique de New York]. Je n'ai jamais fait confiance à ces lions de pierre.

J'ai le cœur d'un enfant. Je le garde dans un pot sur mon étagère.

Voilà pour la science moderne et ses merveilleuses découvertes qui, à peu près tout, peuvent vous tuer. La vie n'est qu'une histoire au coucher avant un long et long sommeil.

L'horreur est la suppression des masques.

L'homme qui sourit quand les choses tournent mal ont pensé à quelqu'un pour le blâmer.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Bloch

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