" Dans sa loge bien chauffée, aux lumières tamisées, Pauline Viardot recevait Tourgueniev et trois fervents rivaux qu'elle faisait asseoir chacun sur une des pattes de la splendide peau d'ours offerte par eux et où les griffes de l'animal étaient remplacées par l'équivalent en or... Elle
s'installait au milieu, vêtue d'un peignoir de dentelle blanche. Aujourd'hui on traiterait cette mise en scène d'horriblement kitsch, mais en 1843, on la considérait comme plaisamment théâtrale. Disons qu'on savait y faire, en ce temps-là. Il avait vingt-cinq ans, elle vingt-deux, et il fut à elle pour toujours. " C'est au cœur du mystère de la vie de Tourgueniev, sa liaison avec Pauline Viardot-Garcia, la plus célèbre mezzo-soprano de son temps, que nous entraîne Robert Dessaix, en mettant ses pas dans les siens - à Baden-Baden, à Paris, à Bougival, en Russie. Était-ce réellement une liaison ? Pendant plus de quarante ans, Tourgueniev a vécu avec la famille Viardot, la suivant partout, ami du mari, " oncle " adoptif des enfants, et toujours éperdu devant la diva. Mais que se passait-il
vraiment ? Flaubert, George Sand, Maupassant, tous amis de celui qu'ils appelaient " le bon Moscove ", se sont posé la question. Mais peut-être qu'il n'existe aucun nom pour un amour tel que celui-là...

L'amour de toute une vie

" Maison à louer pour 2 mois à Gastouri. Occupant partant en voyage. Loyer modéré " Seul dans une maison sur l'île de Corfou, un acteur australien s'immisce peu à peu dans la vie de l'homme qui y réside, un écrivain méconnu qu'il n'a jamais rencontré. Au fur et à mesure de ses découvertes, de ses pérégrinations et de ses rencontres, l'étrange destin de son hôte absent lui apparaîtra comme le reflet lumineux de sa propre existence. Un livre sur l'amitié et l'amour, l'ordinaire et l'extraordinaire, l'exil et le refuge.

Corfou. Un Roman - Occasion

" On est là, en train de se débattre au milieu des remous d'une eau trouble, sous sa surface rôdent Dieu sait quelles horreurs invisibles, quand tout à coup une île apparaît à l'horizon : un bienheureux point fixe, un lieu tant désiré où l'on serait libéré de l'angoisse que provoquent le désordre et la futilité, sans parler des monstres tapis dans les profondeurs de l'inconscient. C'est ainsi que n'importe quelle île semble belle, même la plus plate, la plus rocheuse ou la plus aride. "
Chaque nuit, vingt nuits durant, dans une chambre d'hôtel à Venise, un homme se sachant atteint d'une maladie incurable, écrit à un ami. Ces lettres sont prétextes à une admirable réflexion sur la mort, la séduction et la recherche d'un paradis profondément ancré dans la vie réelle.

Night Letters. Lettres De Venise

Une mère et sa honte est le récit fascinant d'une vie qui ne l'est pas moins. Enfant adopté à la fin de la 2nde Guerre Mondiale, étudiant en Russie soviétique, Robert Dessaix fut hanté pendant toute son existence par la chape de silence entourant l'identité de sa mère naturelle, sa propre identité et sa sexualité (il est homosexuel).
Ce texte franc et intime est l'histoire d'un exil, un voyage vers soi-même, une rencontre avec celle qui en est une part essentielle : la mère. Une œuvre encensée par la critique australienne : " En Russie, dit Robert Dessaix, une conversation part dans toutes les directions, s'interrompt brutalement, plonge et s'enfonce, se relève enfin ". Une mère et sa honte est ainsi (Sunday Age).

Une mère et sa honte

Robert Dessaix, né le 17 février 1944 à Sydney, est un romancier, essayiste, traducteur et journaliste australien.

Ce sont les deux choses: un sentiment d'aimer et d'être aimé, et d'être créatif - c'est ce dont la vie est composée et de ce que la littérature nous rappelle.

Il y a un espace mental vers lequel nous retournons consciemment et nous honneur de ce qui nous a formés dans cette patrie mentale que nous portons toujours avec nous. Il est important de ne pas essayer de l'annexer mais de prendre votre courage entre vos mains et de revenir en arrière, puis je pense que vous pouvez plus facilement faire un nouveau départ. Beaucoup d'entre nous aimeraient savoir comment faire cela.

Vous écrivez évidemment par expérience et donc les limites sont toujours floues, c'est juste que parfois il semble que vous jouiez un peu avec le feu en choisissant quelqu'un qui existait évidemment.

Wonder - la sensation d'être fouetté du temps et de l'espace ... pour être baigné dans ... un délice épiphane.

Lorsque je relu l'Odyssée, j'avais l'impression de lire PD James ou Minette Walters - vous sentez que vous partagez quelque chose que des centaines de millions de personnes ont lu avec amour, et je pense que cela vaut la peine de conserver. Ce n'est pas une question de textes canoniques ou d'élitisme, que les universités tentent de nous méfier. Il s'agit de langage et de métaphore et d'expérience et d'imagerie partagés et tout va bien.

Malgré la guerre, les bombardements, et toutes les grandes choses qui nous arrivent, l'étoffe de nos vies est petite et le sera toujours. Pendant une guerre, c'est différent, mais même dans ce cas, il est parfaitement possible d'écrire des romans pendant une grande guerre, qui concerne la chose qui perdure. C'est ce qui nous rend humains et ce qui va continuer.

Je n'écris pas rapidement ou beaucoup. Eh bien, j'écris rapidement, mais je n'ai pas de boutique de choses. J'attendrai ce moment érotique - comme celui qui m'a frappé quand quelqu'un a dit "Avez-vous déjà entendu parler de Kester Berwick?"

Chaque fois que vous regardez une représentation au théâtre, vous savez que c'est juste pour vous et ne sera plus jamais la même. C'est assez excitant pour moi.

Il faut choisir un mot en anglais. Si vous voulez être éligible à un prix littéraire, vous devez le désigner comme quelque chose.

Vous transformez votre vie en une œuvre d'art afin de racheter l'ordinaire - une condition avec laquelle vous êtes coincé.

Les écrivains sentent qu'ils ne peuvent pas se permettre d'attendre. Ils doivent le faire maintenant, et ils sont si intelligents, et il y a tellement de concurrence. Je suis très heureux d'attendre et assez confiant que les muses traverseront le ruisseau.

Je pense que c'est une question importante de nos vies - quelle est le sens de la littérature pour nous en tant qu'êtres humains.

Les œuvres extraordinairement faciles et en termes littéraires de longue durée ont tendance à concerner les gens ordinaires. Même Sappho écrit sur le tout à fait insignifiant. Ce que l'art peut faire est de rendre l'extraordinaire plus ordinaire et ordinaire plus extraordinaire.

[Anton] Chekhov est le dramaturge le plus produit au monde après Shakespeare, et la plupart des gens de mon public auraient vu au moins une de ses pièces.

L'Odyssée et l'Iliade disent des choses sur la condition humaine d'une manière avec laquelle nous devrions nous réaccompagner et utiliser comme un prisme pour interpréter.

Il m'est beaucoup plus facile de définir ce qui rend un roman français ou russe, mais définir les caractéristiques d'un roman australien est difficile pour moi car il est trop proche - je ne vois pas les bois pour les arbres.

Il est terriblement important de maintenir une identité nationale d'une manière que ce n'était probablement pas auparavant.

Je pense que dans ce monde mondialisé, le local va devenir de plus en plus important - c'est un paradoxe. Vous le voyez de plus en plus en Europe occidentale. L'Europe de l'Est sort toujours de l'ère culturelle soviétique, mais ce type de séparation et de nationalisme est très évident maintenant en Europe occidentale.

J'ai passé environ 5 ans à la Griffin Theatre Company en 1978 en fait et j'ai travaillé environ 5 ans sur une base volontaire. C'était beaucoup comme un amateur, faire des choses comme nettoyer le sol, manipuler des accessoires, installer des paysages, etc. Je n'ai jamais agi et je ne pense pas que je suis un acteur, mais ces années dans le théâtre m'ont beaucoup appris sur Théâtre professionnel.

Au théâtre, vous êtes amoureux de ce qui est sur scène, avec le moment. Vous ne comprenez pas cela avec des films ou des vidéos, ou une télévision, où vous savez que ce que vous voyez est reproductible.

L'une des choses malheureuses au sujet des cours d'écriture créative est qu'ils rendent les gens impatients. Les gens sentent qu'ils se sont préparés et qu'ils doivent maintenant le faire. En fait, il y a des incitations positives à le faire - les universités offrent des diplômes pour la rédaction de romans.

Je pense que beaucoup de gens ont un ithaca physique, mais je ne pense pas que je le fasse et je pense que beaucoup de gens ne le font pas. Cela dépend de vos valeurs et des circonstances de votre vie. Mon Ithaca est dans le domaine mental et cela ne signifie pas que vous n'avez pas à y retourner.

Une forme d'art que j'aime est le portrait. J'ai pensé au portrait, et à sa relation avec l'écriture et la littérature, la biographie et l'autobiographie, et ce sera donc ma prochaine chose.

J'ai toujours eu une fascination pour la scène qui a à voir avec la transfiguration. Un instant, vous êtes John Smith d'East Brighton à rouler dans votre chariot, et le moment suivant vous êtes dans un monde complètement différent.

Je viens d'une école plus âgée et je pense que vous devez apprendre à attendre. Il y a cet essai qui concernait la grande notion de s'asseoir sur la montagne et d'attendre que les muses traversent le ruisseau et vous donnent les symboles qui vous permettraient de créer. Le mot attente me semble terriblement important.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Dessaix

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