Saigyo (1118-1190), samouraï de la garde impériale, à vingt-deux ans devient moine bouddhiste. Moine-poète, il réside tantôt dans un monastère, tantôt dans un ermitage, dans les montagnes autour de Kyoto, la capitale envers laquelle il éprouvera toujours une grande nostalgie. Il entreprend de fréquents pèlerinages dans tout le Japon, jusque dans le nord profond, sur les traces des moines-poètes du passé. Apôtre de la simplicité et de la liberté de l'expression poétique, de sa poésie, dans laquelle cinq siècles plus tard Bashô puisera son inspiration, s'exhale le parfum religieux de l'illumination silencieuse.

Poèmes de ma hutte de montagne - Edition bilingue français-japonais

« Les mots arrangés en versets ne sont-ils pas tous la Vraie Parole ? En chantant une fleur, la pensée ne s'arrête pas à la fleur, en chantant la lune, la pensée ne se fixe pas sur la lune. Mais la composition suit l'infinie variété des circonstances et se plie à l'état de l'émotion. » Ainsi s'exprime Saigyô (1118-1190), sans doute le poète le plus révéré du Japon ancien. Les cent quatorze poèmes regroupés ici sont pour la plupart extraits du Sanka shû, « Recueil de la demeure dans la montagne », oeuvre presque millénaire et extrêmement populaire aujourd'hui encore. Les vers habités de ce fils d'une grande famille de guerriers, qui prit l'habit monastique à vingt-trois ans pour se consacrer à la poésie, sont ici proposés en version bilingue, traduits par les poètes Hiromi Tsukui et Abdelwahab Meddeb. Les oeuvres calligraphiques qui accompagnent le texte font résonner le timbre délicat de cette poésie du corps, de l'esprit, du coeur.

Vers le vide

« Les mots arrangés en versets ne sont-ils pas tous la Vraie Parole ? En chantant une fleur, la pensée ne s'arrête pas à la fleur, en chantant la lune, la pensée ne se fixe pas sur la lune. Mais la composition suit l'infinie variété des circonstances et se plie à l'état de l'émotion. »  Ainsi s'exprime Saigyô (1118-1190), sans doute le poète le plus révéré du Japon ancien. Les cent quatorze poèmes regroupés ici sont pour la plupart extraits du Sanka shû, « Recueil de la demeure dans la montagne », oeuvre presque millénaire et extrêmement populaire aujourd'hui encore. Les vers habités de ce fils d'une grande famille de guerriers, qui prit l'habit monastique à vingt-trois ans pour se consacrer à la poésie, sont ici proposés en version bilingue, traduits par les poètes Hiromi Tsukui et Abdelwahab Meddeb. Les oeuvres calligraphiques qui accompagnent le texte font résonner le timbre délicat de cette poésie du corps, de l'esprit, du coeur.

Histoire de Benkei

Je voudrais me diviser pour voir, parmi ces montagnes, chaque fleur de chaque cerisier.

Les limitations ont disparu: puisque mon esprit est fixé sur la lune, la clarté et la sérénité font quelque chose pour laquelle il n'y a pas de fin en vue.

Cet endroit n'est jamais entré par les humains qui viennent pour la conversation, seulement par les arbres légers de la lune muette qui glissent entre les arbres.

Quoi qu'il en soit, / je ne peux pas le comprendre, / bien que la gratitude / me surmonte obstinément / jusqu'à ce que je sois réduit aux larmes.

Maintenant vu ... maintenant disparu, le papillon s'arrête et sortit à travers des fleurs à la clôture; Mais une vie vivait si près d'eux que j'envie ... bien qu'elle soit là et disparue.

La seule faute des cerises: les foules qui se rassemblent lorsqu'ils fleurissent

Très bien tenus par des rochers pendant l'hiver, la glace commence aujourd'hui à se défaire: un demandeur de moyen est également l'eau, la fonte, murmurant de la mousse.

Chaque chose change et change toujours dans ce monde. Pourtant, avec la même lumière, la lune continue de briller.

Ses oeuvres

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