Abstract painting art history and politics - Sean Scully and David Carrier in conversation

Inner Gesammelte Schriften und Ausgewahlte Interviews

Inner - The Collected Writings and Selected Interviews of Sean Scully

MARK ROTHKO Corps de lumière

Mon enfance était extrêmement malheureuse. Cela ne veut pas dire que mes parents ne m'aimaient pas. Mais c'était traumatisant, et bien sûr, l'art ne sort pas de jardins rose. Il sort des dégâts.

J'étais le seul à aller à l'université, et la dernière chose que mon père voulait, c'était que je sois artiste. Mais plus tard, quand je lui ai acheté une maison dans le sud de l'Espagne, il a pensé que c'était à ce moment-là.

Je faisais une interview avec un conservateur, et il m'a demandé de résumer l'art en un mot. Avant même de finir de poser la question, j'ai dit: «Impureté». Parce que c'est ça.

Je pense que je fais des accords quand je peins, donc je pense que vous écouteriez le violoncelle. C'est profond et c'est résonnant. Beaucoup de gens m'ont comparé à Brahms - cette sensualité légèrement mélancolique qui est très structurée. Eh bien, cela décrit mon travail là-bas.

Je travaille sur une toile en lin étirée, de taille afin que la surface ait déjà un sentiment de tension lorsque je commence. C'est une surface très riche et réactive. Je commence par tirer sur la toile avec une sorte de ligne lâche, très simplement et librement. Je peins très finement, ce qui me permet de changer le dessin si je le souhaite.

J'ai commencé à l'école. Quand j'ai peint, toutes les filles venaient s'asseoir autour de moi. J'ai réalisé que c'était une très bonne façon d'obtenir des copines.

J'utilise probablement plus de gris que tout autre artiste dans l'histoire de l'art.

Mon art est basé sur l'impureté. Vous devez mélanger des choses de différentes cultures raffinées pour obtenir quelque chose de brut, pour le faire repartir.

Je suis irlandais dans le sens mythique et romantique, mais au sens vivant, je suis un Londonien.

Imaginez un monde sans art: c'est le cauchemar de George Orwell!

Je ne pense pas que les écrivains devraient avoir un bloc d'écrivain. Je pense qu'ils devraient écrire. Imaginez que vous étiez un chauffeur de bus et vous avez dit: «J'ai le bloc de conducteur de bus. Passer à autre chose.

Je regarde mes peintures pendant très longtemps avant de les laisser sortir de mon studio. J'aime monter sur le tapis roulant et regarder autour de moi dans toutes mes peintures pendant que je fais de l'exercice. J'essaie de les regarder pour les faire révéler leurs faiblesses. S'ils révèlent des faiblesses, ils sont repeints.

L'art est transformateur. Ce n'est pas 2 + 2 = 4. Cela fonctionne comme la mer. Il modifie la géographie à travers son mouvement constant et implacable, juste la façon dont les plantes et l'eau façonnent le monde.

J'ai toujours voulu que mon art soit mondial plutôt que local. Je veux faire des peintures auxquelles les gens du monde entier peuvent s'identifier.

Quand je suis entré dans l'école d'art, je pensais que c'était le paradis. Je voulais tellement être un artiste que j'étais vraiment motivé et rien ne pouvait m'arrêter.

Si vous vous tenez sur le bord de la côte ouest de l'Irlande et que vous regardez vers l'ouest, vous regardez quelque chose que vous ne pouvez pas voir, imaginez seulement. Vous savez que l'Amérique est là, et vous pouvez l'imaginer être là. Mais vous regardez également l'infini, car vous ne pouvez rien voir.

Mon père était un footballeur de génie, un avant-centre naturel de deux pieds qui avait joué pour Arsenal Juniors, mais il a été envoyé au travail à l'âge de 14 ans et a donc vécu sa vie d'une manière frustrée et rigide.

Après la mort de mon fils, je suis allée voir un psychiatre. Il a prouvé - ou j'ai prouvé - que Sigmund Freud avait raison lorsqu'il disait que les Irlandais sont imperméables à la psychanalyse.

Enfant, les gens les plus importants de ma vie étaient mon lapin et ma Marie, mère de Jésus.

J'étais toujours artistique - depuis l'enfance - mais mon amour de la peinture est venu un peu plus tard. Cela a suivi mon amour de la musique.

Mon travail consiste à retourner l'abstraction aux gens: dans un sens, de le populariser sans abaisser la barre, ce qui est beaucoup plus facile à dire qu'à faire.

La peinture est profondément émotionnelle. Quand je termine une peinture, je suis généralement extrêmement triste.

Quand j'étais adolescent, j'étais très politique.

Mon travail est très sérieux et j'utilise aussi beaucoup de noir.

Quand j'étais jeune à l'école d'art, j'ai adoré la géométrie sensuelle de Poliakoff, qui, bien sûr, est inhérente à mon propre travail.

Je suis vraiment dans le domaine de l'unification de ces deux tendances qui sont en contradiction dans notre histoire humaine depuis très longtemps: la logique et le romantique.

C'est le travail de l'art: annuler la logique du monde.

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