Le neurobiologiste américain Stanley B. Prusiner a obtenu le prix Nobel pour sa découverte des prions. Il a vécu une aventure scientifique peu commune. D'abord fasciné par la maladie de Creutzfeldt-Jakob, forme de démence due à une dégénérescence du cerveau, il se voit confronté, au début des années 1990, à la célèbre maladie de la vache folle, qui produit des effets comparables chez les bovins. Pour expliquer cette encéphalite spongiforme dont on pense qu'elle va causer une gigantesque épidémie, le monde de la recherche se lance sur la piste d'un agent infectieux classique - bactérie, parasite ou virus. Prusiner est persuadé qu'il s'agit d'un agent biologique entièrement nouveau, une « protéine infectieuse », ou prion. Les protéines étant les constituants ordinaires des êtres vivants, l'idée même du prion est une hérésie très mal accueillie par le monde de la biologie. Elle se révèle pourtant justifiée, au terme d'années de lutte et de controverses très instructives sur le fonctionnement du milieu scientifique. Les prions, protéines déformées, sont bien responsables des encéphalites, et ils jouent aussi un rôle majeur dans les maladies de Parkinson et d'Alzheimer. Leur découverte est une aventure scientifique haletante, hors des sentiers battus. « Ce livre relate une des plus importantes découvertes de l'histoire récente de la médecine ; c'est aussi un portrait sur le vif d'un grand scientifique dont le courage et la ténacité ont été mis à rude épreuve face au scepticisme général provoqué par son hypothèse des prions. » Oliver Sacks. Stanley B. Prusiner a obtenu le prix Nobel de médecine en 1997. Il est le directeur de l'Institut des maladies dégénératives de l'Université de Californie à San Francisco.

La Mémoire et la Folie - La découverte des prions, un nouveau paradigme biologique

La passionnante découverte de l'auteur qui a révolutionné le monde de la médecine. Prix Nobel de médecine en 1997. Se lit comme un roman.

Les neurosciences sont de loin la branche scientifique la plus excitante parce que le cerveau est l'objet le plus fascinant de l'univers. Chaque cerveau humain est différent - le cerveau rend chaque humain unique et définit qui il est.

Être scientifique est un privilège particulier : car cela apporte la possibilité d'être créatif, la quête passionnée de réponses aux secrets les plus précieux de la nature et les amitiés chaleureuses de nombreux collègues appréciés.

Au cours de l'été 1963 entre mes années junior et senior, j'ai commencé un projet de recherche sur l'hypothermie au Département de chirurgie avec Sidney Wolfson. Je suis rapidement devenu fasciné par le projet et j'ai continué à y travailler tout au long de ma dernière année.

Du point de vue de nombreux scientifiques, les dieux représentent une explication de l'inconnu. Les scientifiques se concentrent sur la tentative de comprendre l'inconnu, il y a donc un conflit fondamental. Cela dit, certains scientifiques trouvent la religion utile et peut-être même épanouissante.

Dans la science, chaque nouveau résultat, parfois assez surprenant, annonce un pas en avant et permet de rejeter certaines hypothèses, même si un ou deux d'entre eux auraient pu être très favorisés.

Je crois que la politique prend un ensemble de compétences très différent de la science. La science consiste à arriver à la vérité. La politique concerne ce que les gens pensent et comment ils réagissent.

Être un scientifique est un privilège spécial: car il offre l'occasion d'être créatif, la quête passionnée de réponses aux natures les plus précieuses secrets et les amitiés chaleureuses de nombreux collègues précieux.

Les prix Nobel sont bien plus que des récompenses aux chercheurs; Ils sont une célébration de la civilisation, de l'humanité, et de ce qui rend les humains uniques - c'est-à-dire leur intellect à partir de laquelle jaillit la créativité.

Mes trois années au NIH ont été essentielles dans mon éducation scientifique. J'ai appris une quantité immense sur le processus de recherche: développer des tests, purifier les macromolécules, documenter une découverte par de nombreuses approches et écrire des manuscrits clairs décrivant ce qui est connu et ce qui reste à étudier.

Il est crucial que les scientifiques soient prêts à se tromper; Sinon, vous pourriez ne pas faire les expériences les plus importantes, ou vous pouvez ignorer vos résultats les plus importants.

Outre de nombreux cours de sciences, j'ai eu l'occasion d'étudier la philosophie, l'histoire de l'architecture, de l'économie et de l'histoire russe dans les cours enseignés par des professeurs extraordinairement compétents.

Les concepts sont justifiés par l'exercice constant des données et la vérification indépendante des données. Aucun prix, pas même un prix Nobel, ne peut rendre quelque chose de vrai qui n'est pas vrai.

Les gens me demandent souvent pourquoi j'ai persisté à faire des recherches sur un sujet qui était si controversé. Je réponds fréquemment en leur disant que seuls quelques scientifiques ont la grande fortune de poursuivre des sujets qui sont si nouveaux et différents que seul un petit nombre de personnes peuvent saisir le sens de ces découvertes initialement.

Notre objectif est de trouver une thérapie pour les maladies de prion.

Bien qu'il soit tout à fait raisonnable pour les scientifiques d'être sceptiques quant à de nouvelles idées qui ne correspondent pas au domaine accepté des connaissances scientifiques, la meilleure science émerge souvent des situations où les résultats soigneusement obtenus ne correspondent pas aux paradigmes acceptés.

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