Livre d'artiste basé sur une série historique jamais publiée dans son intégralité, retravaillée par Thomas Ruff pour cette publication.

Entre 1981 et 1991, Thomas Ruff a collecté des photographies parues dans des journaux et magazines allemands, constituant une vaste archive de quelque 2500 images. En 1990 et 1991, il en a sélectionné 400 selon des critères totalement subjectifs, il les a photographiées sans aucune légende et les a reproduites en couleur en les agrandissant au double de leur taille initiale.
 Pour ce livre, Thomas Ruff a rephotographié les planches pour pouvoir les reproduire en noir en blanc sur fond coloré.

Zeitungsfotos ; newspaper photographs

A l'occasion de la grande rétrospective que Alcalá 31 à Madrid a dédié à Thomas Ruff, La Fábrica publie un livre qui examine la production du photographe allemand, de la série basée sur le manga japonais à des photographies de Mars transformées de la NASA web.
Avec des collègues et amis comme Andreas Gursky, Candida Höfer, Axel Hütte ou Thomas Struth, Ruff fait partie d'un groupe de photographes, toujours basée à Düsseldorf, qui ont révolutionné le monde de la photographie artistique contemporaine. Né en 1958, il a exposé à travers le monde et son travail fait partie des collections de musées internationaux prestigieux.
Un examen des grands travaux de Thomas Ruff, de ses débuts à nos jours. Avec des lunettes pour faciliter la visualisation des superbes photos 3-D. Interview exclusive de l'auteur réalisée en juin 2013.

Thomas Ruff / series

J'ai reçu ma formation dans une académie d'art, donc ce que je produis est de l'art. C'est ce qui est artistique à propos de mes photographies.

Il doit y avoir au moins deux copies d'une photographie, sinon ce n'est pas une photographie.

En photographie, vous avez toujours à la fois le médium et le sujet représenté en même temps.

Les informations sur la presse sont des informations sérieuses, mais les informations de la presse sont également manipulées par des personnes qui veulent que vous pensiez cela et cela s'est produit. C'est donc la vieille chose que vous ne pouvez toujours pas faire confiance à la photographie ou que vous devez savoir qui distribue la photo. En termes de photographie de téléphone portable, je pense que personne ne se soucie d'une photographie parce qu'ils prennent tellement de photos juste pour le plaisir.

Je suis très à l'ancienne. Je crois toujours à l'image et à la qualité picturale de l'image. Il semble que je suis toujours occupé par une vérité en photographie.

Normalement, si vous ajoutez des informations aux informations, vous avez plus d'informations. Dans le cas de mon art, je détruise des informations, je dirais, parce que l'image est perturbée par les écrits. D'une certaine manière, ils deviennent des images pures. Pour moi, c'est vraiment amusant parce que c'est une approche idéaliste des images, de jouer avec des informations et de voir ce qui se passe.

Si les choses sont comme elles sont, pourquoi devrais-je essayer de les rendre différentes?

Je collectionne des photos depuis que je ne sais pas quand, depuis longtemps, pour différentes raisons. Vous pouvez les trouver sur eBay et lorsque nous parcourons les magasins, il y avait des images qui m'ont attiré. Ce sont toutes des images historiques car ces jours-ci sont tous numériques. Ils n'existent plus.

Vous ne pouvez pas expliquer le monde entier sur une seule photographie. La photographie prétend. Vous pouvez voir tout ce qui est devant la caméra, mais il y a toujours quelque chose à côté.

Les photographies sont toujours des représentations, c'est juste que pour ma génération, le modèle de la photographie n'est probablement plus réalité, mais des images que nous avons de cette réalité.

Les gens doivent savoir à quoi ressemblent mes portraits pour se comporter de telle manière que le résultat est l'un de mes portraits.

Je crois que la photographie ne peut que reproduire la surface des choses. Il en va de même pour un portrait. Je prends des photos de gens de la même manière que je prendrais des photos d'un buste en plâtre.

Si vous regardez les photographes qui disent: «Je déteste la photographie numérique», ils utilisent tous Photoshop, même si c'est pour rendre le ciel un peu plus bleu qu'il ne l'était. La manipulation est très discrète et parce qu'elle est si discrète que personne ne s'en soucie plus. Les gens acceptent des photographies manipulées, je pense.

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