Nous sommes à Rathmoye, petite ville d'Irlande, dans les 
années 1950. Lors des obsèques de la vieille et riche Mrs 
Connulty, Ellie, seconde épouse du fermier Dillahan, aperçoit 
aux abords de l'église un drôle de personnage qui 
photographie l'événement. Les endeuillés, le cortège, le 
cimetière... Florian Kilderry attire les regards, suscite la 
curiosité des indiscrets, mais lui n'a d'yeux que pour Ellie. 
L'amour s'empare d'eux. Ellie croit qu'elle va rompre avec la 
monotonie de sa vie, avec la tendresse sans relief et pourtant 
sincère de son époux. Mais Florian, jeune homme depuis peu 
orphelin, ne songe qu'à quitter l'Irlande. Il n'est que de 
passage... Cet été-là est sans aucun doute l'un des plus beaux 
romans de William Trevor, avec En lisant Tourgueniev 
(Libretto, 2001). L'auteur nous livre une histoire inoubliable, 
une héroïne magnifique. En décrivant l'indicible, l'impalpable, 
il se fait l'égal d'un Tchekhov ou d'une Katherine Mansfield.

Cet été-là - Occasion

'No matter what,' Julia had said, aware then of what was coming, 'let's always play cards.' And they did; for even with her memory gone, a little more of it each day - her children taken, her house, her flowerbeds, belongings, clothes - their games in the communal drawing room were a reality her affliction allowed.

Cheating at canasta

After rain

Une gamine refuse de suivre ses parents à l'heure où la famille décide de s'exiler hors d'Irlande. Elle disparaît, on la recherche en vain, tout le monde la croit morte... jusqu'au jour où elle s'en revient dans la maison vide, désertée par ses habitants d'hier. Lucie ne tarde pas à comprendre qu'elle a voulu, quelque sorte, cette vie orpheline : qu'une force secrète en elle refuse ce que les autres appellent le bonheur... Dans la lignée mélancolique d'En lisant Tourgueniev, un très grand Trevor.

Lucy

Victime de ses belles-sœurs semeuses de troubles, Marie-Louise a passé la plus grande partie de son existence dans un asile. Tandis qu'elle s'apprête à réintégrer son domicile pour cause de fermeture de l'établissement, les souvenirs affluent. Une enfance ordinaire à la ferme familiale, un mariage terne et jamais consommé, un mari qui s'adonne à la boisson, le décès brutal d'un cousin-amant, le traumatisme d'un amour brisé... Dans une langue claire et vigoureuse, William Trevor dévoile les mystères et les cruautés hypocrites de l'âme humaine. Un univers campagnard d'une noirceur absolue où les instincts les plus bas se camouflent derrière des propos anodins, où la violence se situe tout autant dans le non-dit que dans le code des apparences. Un récit d'une grande simplicité, mais vertigineux.

En lisant Tourgueniev

Elle cherche Johnny. Désespérément, c'est-à-dire - paradoxe des mots - l'espoir chevillé à l'âme et au corps. Jonhnny et Felicia se sont connus au pays, en Irlande, à la faveur d'un mariage. Brève rencontre : ils s'aiment ou croient s'aimer; lui regagne l'Angleterre où il a trouvé du travail - sans laisser d'adresse. Elle décide de franchir la mer pour le retrouver.Felicia erre dans la grande ville noire, autrefois fleuron de l'industrie anglaise triomphante, aujourd'hui cité dévastée par la crise, le chômage, le racisme, la violence. Johnny reste introuvable. Portée par une passion qu'alimente le seul souvenir d'un instant volé, Felicia finit par s'enfermer dans son rêve, sans espoir de secours, bientôt incapable d'empoigner la réalité qui s'offre. Inapte au métier de vivre, elle ne se soutient plus que de cet amour fantôme.Son errance l'expose à d'étranges rencontres. Ainsi croisera-t-elle la route de Hilditch, inquiétant compagnon d'infortune, âme perdue dans ses fables - assassin peut-être. Il ne pourra pas l'empêcher d'aller jusqu'au bout de sa dérive : quête sans absolu, absurde descente aux enfers fouettée par tous les mauvais vents du sort, où même l'ordinaire solidarité humaine fait défaut - sinon entre paumés... et encore.Aucun coup de tonnerre au long de cette tempête que l'on dirait filmée au ralenti et qui débouche sur un silence sidérant: ce silence auquel le monde d'aujourd'hui, en sa folie, refuse obstinément de prêter l'oreille.

Le Voyage de Felicia

Ma maison en Ombrie se risque à regarder du côté du bonheur: une romancière à succès retirée dans l'une des plus belles provinces de l'Italie, une existence paisible qui semble ne manquer de rien... A ceci près que, chez Trevor, le bonheur est aussi difficile à vivre que la déprime...

Ma maison en Ombrie

Il en va de même pour tout artiste; Nous sommes les outils et les instruments de notre talent. Nous sommes des étrangers; Nous n'avons pas sa place dans la société parce que la société est ce que nous regardons et traitons.

Seul l'amour compte dans les morceaux de la vie d'une personne.

En tant qu'écrivain, on n'a sa place nulle part. Les auteurs de fiction, je pense, sont encore plus marginaux, nécessairement en marge de la société. Parce que la société et les gens sont notre viande, on n'appartient vraiment pas au milieu de la société. Le grand défi de l'écriture est toujours de trouver l'universel dans le local, le paroissial. Et pour cela, il faut de la distance.

Les gens s'enfuient pour être seuls », a-t-il déclaré. Certaines personnes devaient être seule.

Je crois qu'il ne sait pas tout à fait. Un écrivain doit être douteux, questionnement. J'écris de curiosité et de perplexité.

Il y a un élément d'autobiographie dans toute fiction dans cette douleur ou cette détresse, ou plaisir, est basé sur les propres auteurs. Mais dans mon cas, c'est aussi loin que ça.

À la fin, vous devriez être à l'intérieur de votre personnage, opérant en fait à l'intérieur de quelqu'un d'autre, et le connaître assez bien, car cette personne se connaît. Vous êtes en quelque sorte un prédateur, un envahisseur de personnes.

Alors que la surface des rochers de bord était piquée par les vagues et rassemblait des mèches qui déguisaient ce qui se trouvait en dessous, le temps a fait la vérité de ce qui semblait être. Les jours qui se sont écoulés, en devenant des semaines, n'ont toujours pas perturbé la surface qu'une hypothèse avait créée. Le temps d'un bel été n'a continué ni signe ni indice que la crédibilité avait été déplacée. La sandale unique trouvée parmi les rochers est devenue une image détrempée de la mort; et comme le Keening sur la jetée de Kilauran a traditionnellement marqué les distances apportées par la mer, le silence à Lahardane aussi.

Ce devrait être une explosion de la vérité. Sa force réside dans ce qu'elle laisse de côté autant que ce qu'elle met, sinon plus.

Ma fiction peut, de temps en temps, éclairer les aspects de la condition humaine, mais je ne me suis pas consciemment décidé de le faire: je suis un conteur.

J'apprécie énormément les mères et la maternité. Pour chaque mère inattentive ou abusive dans ma fiction, je pense que vous en trouverez une douzaine qui ne le sont pas.

Des gens comme moi écrivent parce que sinon nous sommes assez inarticulés. Notre articulation est notre écriture.

La capacité à laquelle vous pensez est l'imagination; Sans cela, il ne peut y avoir de compréhension, en effet pas de fiction.

Je reçois la mélancolie si je n'écris pas. J'ai besoin de la compagnie de personnes qui n'existent pas.

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