Ashini compte parmi les œuvres maîtresses du grand écrivain Yves Thériault. L'un des premiers romans québécois d'inspiration amérindienne, il a marqué la critique et le public lors de sa publication en 1960. Ashini a connu maintes rééditions et a reçu le prestigieux Prix du Gouverneur général du Canada et le Prix France-Canada.
Ashini met en scène la forêt de l'Ungava, dans le Grand Nord québécois, évocation d'un Paradis perdu, avec ses montagnes, ses arbres et ses lacs, lieux sacrés loin des espaces profanes que constituent la réserve et le territoire des Blancs et témoigne de la fin d'une race, celle des Montagnais. Ashini, personnage emblématique de son peuple, mourra d'avoir crié en vain son message au Grand Chef Blanc.

Ashini

Le dernier havre

Des rivières et des portages, des déplacements pour suivre la loutre et l'orignal, une attention toute pure à la nature, aux choses vraies et simples : c'est ce qui se dégage du récit de cette vieille Montagnaise qui raconte l'extraordinaire aventure de son existence sans éclat. Une vie heureuse.

N'Tsuk

Agaguk - Occasion

Par l'un des plus grands conteurs québécois, douze nouvelles qui racontent la poursuite d'un rêve.

Le vendeur d'étoiles

Recueil de dix-huit contes publiés pour la première fois en 1944 et qui seront la matrice d'une oeuvre âpre et magnifique. Né en 1915 à Québec, Yves Thériault quitte l’école vers l’âge de 16 ans. Chauffeur de camions, vendeur de fromages, annonceur à la radio, il exerce toutes sortes de métiers qui le conduisent aux quatre coins du Québec. Dans les années 1940, il écrit et publie d’innombrables romans « à 10 ¢ ». Ses premiers contes paraissent aussi à cette époque. Puis il se met à écrire pour des journaux, pour l’Office national du film, pour le théâtre, pour Radio-Canada et plusieurs autres stations de radio. Dans les années 1950, il voyage autour du monde et à la fin de cette décennie, en 1958, il publie son célèbre roman Agaguk, qui sera traduit dans une dizaine de langues. Jusqu’à sa mort, en 1983, Yves Thériault ne cesse d’écrire -- une œuvre prolifique qui fonde et enrichit la littérature québécoise.

Contes pour un homme seul

Agoak - L'héritage d'Agaguk, roman

Agaguk, fils du chef inuit Ramook, veut quitter sa tribu et aller vivre seul sur la toundra avec Iriook qu'il a choisie comme épouse. Le couple réalise son projet mais ne peut pas couper complètement les liens avec le monde extérieur. C'est ainsi qu'Agaguk doit revenir vers son village pour troquer des peaux, trophées de ses chasses, contre des objets de première nécessité en ce pays au climat impitoyable : fusils, balles, kérosène, sel pour conserver la viande. Il entre en contact avec un trafiquant sans scrupule, Brown, qui veut exclusivement échanger de l'eau-de-vie. Brown extorque Agaguk qui, selon une morale primitive, se venge de ce vol en le tuant. Agaguk retourne à sa toundra sans parler à personne de cette malheureuse aventure, pas même à sa femme. Celle-ci lui annonce, quelque temps après, qu'elle est enceinte, au grand bonheur d'Agaguk.

Agaguk

Yves Thériault (Québec, 27 novembre 1915 - Rawdon, 20 octobre 1983) est un écrivain québécois.

C'est terrible de se laisser prendre dans sa routine, on s'enlise, on se sent en sécurité. Et puis, tout à coup, on s'éveille, et il n'y a plus rien...

Ce n'est pas la perfection des crimes qui manque, mais la véritable intelligence des criminels.

L'homme n'a qu'un seul souci, et c'est lui-même.

Riche et opprimé, c'est infiniment mieux que pauvre et persécuté. L'argent achète les compensations.

C'est d'avoir été et de ne plus être qui arrache à l'homme le dernier lambeau de sa joie.

C'est comme ça, en perdant une illusion un jour qu'on devient tout autre le lendemain, et que plus rien n'est semblable.

L'amour, c'est ainsi. Peu importe qu'il soit consommé, pourvu qu'il soit grand, si droit et si fort, et si puissant en toutes ses racines qu'il subsiste, comme la rose de pierre, par-delà tous les millénaires.

Tu n'a peur de rien, tu n'as peur de personne. Sauf de toi-même. C'est la pire de toutes les peurs.

La joie, dans l'âme, plus belle que toutes les joies.

Des fois que le rêve et le besoin de rêver se confondent, que vient y faire la réalité ?

Quarante ans, l'âge des belles sciences, de la connaissance des gestes.

L'aberration est de se croire objet unique et de faire de sa petitesse infinitésimale une puissance que jamais l'univers ne pourra reconnaître.

Rien n'est laissé au hasard dans la nature... Même pas l'amour des hommes.

C'est à ne pas lâcher la pensée un seul instant qui fait durer les heures.

L'insomnie est mauvaise conseillère ; surtout, elle exagère les images. Elle transforme facilement l'inquiétude en effroi, l'effroi en épouvante.

Nulle solitude n'est plus grande que celle, peuplée hier, qui s'offre aujourd'hui vidée de ses présences.

Un homme qui devient vieux, ce n'est pas mourir, c'est savoir, c'est prévoir.

A traîner son mal avec soi, on finit par ne plus savoir le guérir.

Ne ronge pas ton frein, ce que tu as sur le coeur, dis-le. Tu verras qu'un secret étalé au soleil rétrécit à vue d'oeil.

On ne mesure sa faiblesse qu'à éprouver sa force.

Entre gens de même sincérité, point besoin de serments. Il suffit d'une phrase fermement dite.

La solitude est mauvaise pour l'homme. C'est un état de malheur.

Les poètes le sont par l'âme et non par le savoir. L'érudition n'engendre que peu de poètes.

Il y a des fiertés authentiques qui meurent difficilement.

C'est un bien fort rare que la joie profonde des amours partagées.

Intégrer, cela veut dire absorber en soi un peuple jusqu'à ce que rien ne subsiste de lui qu'un souvenir et les mensonges odieux des manuels d'histoire.

L'homme ? Un magicien parfois, mais combien mesquin son pouvoir, petites ses réalisations.

On pleure infiniment plus en son coeur que dans les yeux ou sur les joues. Les larmes du dedans rongent. Les autres, paraît-il, soulagent plutôt qu'elles ne rongent.

C'est vivre, ça, se battre pour ses idées.

L'eau, si on sait l'entendre, si on en apprend la langue, ouvrira toute la connaissance des êtres et des choses.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Th%C3%A9riault

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