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Vin

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Poésies de la collection vin

    Pierre de Ronsard

    Pierre de Ronsard

    @pierreDeRonsard

    Verson ces roses pres ce vin Verson ces roses pres ce vin, De ce vin verson ces roses, Et boyvon l’un à l’autre, afin Qu’au coeur noz tristesses encloses Prennent en boyvant quelque fin. La belle Rose du Printemps Aubert, admoneste les hommes Passer joyeusement le temps, Et pendant que jeunes nous sommes Esbatre la fleur de noz ans. Tout ainsi qu’elle défleurit Fanie en une matinée, Ainsi nostre âge se flestrit, Làs ! et en moins d’une journée Le printemps d’un homme perit. Ne veis-tu pas hier Brinon Parlant, et faisant bonne chere, Qui làs ! aujourd’huy n’est sinon Qu’un peu de poudre en une biere, Qui de luy n’a rien que le nom ? Nul ne desrobe son trespas, Caron serre tout en sa nasse, Rois et pauvres tombent là bas : Mais ce-pendant le temps se passe Rose, et je ne te chante pas. La Rose est l’honneur d’un pourpris, La Rose est des fleurs la plus belle, Et dessus toutes a le pris : C’est pour cela que je l’appelle La violette de Cypris. La Rose est le bouquet d’Amour, La Rose est le jeu des Charites, La Rose blanchit tout au tour Au matin de perles petites Qu’elle emprunte du Poinct du jour. La Rose est le parfum des Dieux, La Rose est l’honneur des pucelles, Qui leur sein beaucoup aiment mieux Enrichir de Roses nouvelles, Que d’un or, tant soit precieux. Est-il rien sans elle de beau ? La Rose embellit toutes choses, Venus de Roses a la peau, Et l’Aurore a les doigts de Roses, Et le front le Soleil nouveau. Les Nymphes de Rose ont le sein, Les coudes, les flancs et les hanches : Hebé de Roses a la main, Et les Charites, tant soient blanches, Ont le front de Roses tout plein. Que le mien en soit couronné, Ce m’est un Laurier de victoire : Sus, appellon le deux-fois-né, Le bon pere, et le fàison boire De ces Roses environné. Bacchus espris de la beauté Des Roses aux fueilles vermeilles, Sans elles n’a jamais esté, Quand en chemise sous les treilles Beuvoit au plus chaud de l’Esté.

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    P

    Pierre-Jean de Béranger

    @pierreJeanDeBeranger

    Bon vin et fillette L'amour, l'amitié, le vin, Vont égayer ce festin ; Nargue de toute étiquette ! Turlurette, turlurette, Bon vin et fillette ! L'amour nous fait la leçon ; Partout, ce dieu sans façon, Prend la nappe pour serviette. Turlurette, turlurette, Bon vin et fillette ! Que dans l'or mangent les grands, Il ne faut à deux amants Qu'un seul verre, qu'une assiette. Turlurette, turlurette, Bon vin et fillette ! Sur un trône est-on heureux ? On ne peut s'y placer deux ; Mais vive table et couchette ! Turlurette, turlurette, Bon vin et fillette ! Si pauvreté qui nous suit A des trous à son habit, De fleurs ornons sa toilette. Turlurette, turlurette, Bon vin et fillette ! Mais que dis-je ? Ah ! dans ce cas, Mettons plutôt habit bas : Lise en paraîtra mieux faite, Turlurette, turlurette, Bon vin et fillette !

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    Sully Prudhomme

    Sully Prudhomme

    @sullyPrudhomme

    La coupe Dans les verres épais du cabaret brutal, Le vin bleu coule à flots et sans trêve à la ronde ; Dans les calices fins plus rarement abonde Un vin dont la clarté soit digne du cristal. Enfin la coupe d'or du haut d'un piédestal Attend, vide toujours, bien que large et profonde, Un cru dont la noblesse à la sienne réponde : On tremble d'en souiller l'ouvrage et le métal. Plus le vase est grossier de forme et de matière, Mieux il trouve à combler sa contenance entière, Aux plus beaux seulement il n'est point de liqueur. C'est ainsi : plus on vaut, plus fièrement on aime, Et qui rêve pour soi la pureté suprême D'aucun terrestre amour ne daigne emplir son cœur.

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    R

    Renee Vivien

    @reneeVivien

    Bacchante triste Le jour ne perce plus de flèches arrogantes Les bois émerveillés de la beauté des nuits, Et c’est l’heure troublée où dansent les Bacchantes Parmi l’accablement des rythmes alanguis. Leurs cheveux emmêlés pleurent le sang des vignes, Leurs pieds vifs sont légers comme l’aile des vents, Et la rose des chairs, la souplesse des lignes Ont peuplé la forêt de sourires mouvants. La plus jeune a des chants qui rappellent le râle : Sa gorge d’amoureuse est lourde de sanglots. Elle n’est point pareille aux autres, – elle est pâle ; Son front a l’amertume et l’orage des flots. Le vin où le soleil des vendanges persiste Ne lui ramène plus le génëreux oubli ; Elle est ivre à demi, mais son ivresse est triste, Et les feuillages noirs ceignent son front pâli. Tout en elle est lassé des fausses allégresses. Et le pressentiment des froids et durs matins Vient corrompre la flamme et le miel des caresses. Elle songe, parmi les roses des festins. Celle-là se souvient des baisers qu’on oublie… Elle n’apprendra pas le désir sans douleurs, Celle qui voit toujours avec mélancolie Au fond des soirs d’orgie agoniser les fleurs.

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    S

    Sabine Sicaud

    @sabineSicaud

    La graine de raisin oubliée Adieu, paniers ! Les vendanges sont faites ! Qu’attends-tu, graine que je sais, doux grain vivant Qui s’obstine, grain tendre ?… C’est le temps ! Comme les castagnettes, Claquent les feuilles sèches dans le vent. Sur les coteaux, la vigne a chanté jusqu’au bout Sur chanson rouge. Et, par toutes les routes, Les chars s’en sont allés, comme ivres. Toutes, Toutes les grappes ont saigné toutes leurs gouttes. Qu’attends-tu, graine défiant l’Automne roux ? À voix basse chante le moût, À voix haute le vigneron, À voix lointaine et sans entrain, la grive… – « Où faut-il maintenant qu’on vive ? Où faut-il ? dit la grive. Ô raisins blonds, Ô raisins noirs, ô raisins bleus ! » – « Clic, clac ! – chantent les feuilles sèches – La campagne couleur pêche, De miel et de framboise est déjà morte un peu. Elle sera morte demain pour de longs jours… » Te voilà cependant jeune et vivante, Seule au cœur de la treille en loques, dans l’attente D’on ne sait quoi d’heureux, graine de frais velours ! Graine de saphir moite à reflet de rubis, Graine mûrie après les autres, retenue Par une vrille folle entre deux branches nues, Qu’attends-tu ? Vois, le vent déchire les habits Du somptueux platane. Tu subis, Tu subiras le vent, tu subiras la pluie, Le gel… « Qu’importent l’heure enfuie, L’heure à venir, dis-tu, je vis… » Et tu veux vivre, Vivre, même boule de givre, Même chair molle, avec des rides coulissant Ta petite figure de négresse ? (Car tu deviendras vieille et noire ; je pressens Déjà ces choses tristes : la vieillesse, Le ratatinement, l’ennui…) survivre là, Dehors, parmi l’hiver aux longues plaintes, Même séchée en raisin de Corinthe, Même noyée en éponge, cela Tu le veux donc ?… soit. L’homme et l’oiseau l’oublièrent. Mais ne songes-tu pas à tant de grains, tes frères, Tes frères dont le sang rouge ou doré s’en va Par les grands chemins de la terre, Vers les ports, les villes en feu, les bourgs, là-bas, Là-bas, en tonneaux lourds ou flacons rares ? Tes frères, que sais-tu de leur vie, au-delà De ton étroit verger ? Vins brûlants ou mousseux, vins musqués, vins légers, Vins qui sentent la rose et la mûre, et se parent Des noms chantants de vieux pays… dis-moi, Que sais-tu d’eux ? – « Rien. Leur destin les mène. Je vis ; je ne suis qu’une graine… J’attends, où tu me vois, De tomber toute seule et de germer peut-être. Le sillon me fera comme un nid, sous le toit Du vieux cep grelottant, un nid où peut renaître Une tige sauvage et libre… Je veux être Encore jeune vigne aux beaux jours qui viendront ! » À pleine voix chante le vigneron, À voix lointaine et plaintive, la grive…

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    Théodore de Banville

    Théodore de Banville

    @theodoreDeBanville

    Chanson à boire Allons en vendanges, Les raisins sont bons ! Chanson. De ce vieux vin que je révère Cherchez un flacon dans ce coin. Çà, qu’on le débouche avec soin, Et qu’on emplisse mon grand verre. Chantons Io Paean ! Le Léthé des soucis moroses Sous son beau cristal est enclos, Et dans son cœur je veux à flots Boire du soleil et des roses. La treille a ployé tout le long des murs, Allez, vendangeurs, les raisins sont mûrs ! Jusqu’en la moindre gouttelette, La fraîche haleine de ce vin Exhale un parfum plus divin Qu’une touffe de violette, Chantons Io Paean ! Et, dessus la lèvre endormie Des pâles et tristes songeurs, Met de plus ardentes rougeurs Que n’en a le sein de ma mie. La treille a ployé tout le long des murs, Allez, vendangeurs, les raisins sont mûrs ! A mes yeux, en nappes fleuries Dansantes sous le ciel en feu, L’air se teint de rose et de bleu Comme au théâtre des féeries ; Chantons Io Paean ! Je vois un cortège fantasque, Suivi de cors et de hautbois, Tourbillonner, et joindre aux voix La flûte et les tambours de basque ! La treille a ployé tout le long des murs, Allez, vendangeurs, les raisins sont mûrs ! C’est Galatée ou Vénus même Qui, dans l’éclat du flot profond, Se joue et me sourit au fond De mon grand verre de Bohême. Chantons Io Paean ! Cette autre Cypris, plus galante, Naît du nectar si bien chanté, Et laisse voir sa nudité Sous une pourpre étincelante. La treille a ployé tout le long des murs, Allez, vendangeurs, les raisins sont mûrs ! Plus d’amante froide ou traîtresse, Plus de poëtes envieux ! Dans ce grand verre de vin vieux Pleure une immortelle maîtresse, Chantons Io Paean ! Et, comme un ballet magnifique, Je vois, dans le flacon vermeil, Couleur de lune et de soleil, Des rhythmes danser en musique ! La treille a ployé tout le long des murs, Allez, vendangeurs, les raisins sont mûrs ! Septembre 1844.

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    Théodore de Banville

    Théodore de Banville

    @theodoreDeBanville

    La chanson du vin Parmi les gazons Tout en floraisons Dessous les treilles, J'écoute sans fin La chanson du Vin Dans les bouteilles. L'Ode à l'Idéal Au fond du cristal Coule embaumée. La strophe bruit, Et, limpide, suit Sa sœur charmée. Les nectars vermeils Chantent les soleils De la jeunesse, Et tous les retours Qui font nos amours Pleins de tristesse ; Et le dieu cornu, Le beau guerrier nu, Dans les mêlées, Qui guide en rêvant Des femmes au vent Échevelées ; Le dieu des pressoirs Qui, sous les pins noirs Du mont Ménale, Fait, pendant la nuit, Courir à grand bruit La bacchanale ! Et le tambourin Des vierges sans frein Dans leurs querelles, Qui, loin des regards, Dans les bois épars S'aiment entre elles ; Et le chœur dansant Qui, rouge, et versant Dans son délire Le sang et le vin, Brise le devin Avec sa lyre ! Le Nectar nous dit : Ô vous qu'engourdit La Poésie, Plus de vains sanglots ! Buvez à mes flots La fantaisie. Ne réservez plus Vos vœux superflus Et vos tendresses Pour les impudeurs Et pour les froideurs De vos maîtresses. Nos claires prisons Montrent aux raisons Évanouies L'âme des couleurs, Du rhythme et des fleurs Épanouies ! Nos secrets plaisirs, Nés dans les loisirs, Ont à s'accroître, Pour les sens domptés Plus de voluptés Que ceux du cloître. Mais fuis, jeune élu, Le bois chevelu, Le flot rapide Et l'antre secret Où te rencontrait L'Aganippide ! Le thyrse est levé. Dans le lieu trouvé Pour les mystères, Hurlent de fureur Les vierges en chœur Et les panthères. Privé de tombeaux, L'impie en lambeaux Meurt comme Orphée. Dans l'onde à la fois Sa lyre et sa voix Pleure étouffée, Tandis qu'au lointain Bondit, le matin, Toute rougie, En vociférant Sur l'indifférent, La sainte Orgie !

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    Théodore de Banville

    Théodore de Banville

    @theodoreDeBanville

    Le pressoir À Auguste Vitu Sans doute elles vivaient, ces grappes mutilées Qu’une aveugle machine a sans pitié foulées ! Ne souffraient-elles pas lorsque le dur pressoir A déchiré leur chair du matin jusqu’au soir, Et lorsque de leur sein, meurtri de flétrissures, Leur pauvre âme a coulé par ces mille blessures ? Les ceps luxuriants et le raisin vermeil Des coteaux, ces beaux fruits que baisait le soleil, Sur le sol à présent gisent, cadavre infâme D’où se sont retirés le sourire et la flamme ! Sainte vigne, qu’importe ! à la clarté des cieux Nous nous enivrerons de ton sang précieux ! Que le cœur du poète et la grappe qu’on souille Ne soient plus qu’une triste et honteuse dépouille, Qu’importe, si pour tous, au bruit d’un chant divin, Ruisselle éblouissant le flot sacré du vin !

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    Théodore de Banville

    Théodore de Banville

    @theodoreDeBanville

    Le vin de l’amour Accablé de soif, l’Amour Se plaignait, pâle de rage, A tous les bois d’alentour. Alors il vit, sous l’ombrage, Des enfants à l’oeil d’azur Lui présenter un lait pur Et les noirs raisins des treilles. Mais il leur dit : Laissez-moi, Vous qui jouez sans effroi, Enfants aux lèvres vermeilles ! Petits enfants ingénus Qui folâtrez demi-nus, Ne touchez pas à mes armes. Le lait pur et le doux vin Pour moi ruissellent en vain : Je bois du sang et des larmes.

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    Victor Hugo

    Victor Hugo

    @victorHugo

    Le vrai dans le vin Jean Sévère était fort ivre. Ô barrière ! ô lieu divin Où Surène nous délivre Avec l'azur de son vin ! Un faune habitant d'un antre, Sous les pampres de l'été, Aurait approuvé son ventre Et vénéré sa gaieté. Il était beau de l'entendre. On voit, quand cet homme rit, Chacun des convives tendre Comme un verre son esprit. À travers les mille choses Qu'on dit parmi les chansons, Tandis qu'errent sous les roses Les filles et les garçons, On parla d'une bataille ; Deux peuples, russe et prussien, Sont hachés par la mitraille ; Les deux rois se portent bien. Chacun de ces deux bons princes (De là tous leurs différends) Trouve ses États trop minces Et ceux du voisin trop grands. Les peuples, eux, sont candides ; Tout se termine à leur gré Par un dôme d'Invalides Plein d'infirmes et doré. Les rois font pour la victoire Un hospice, où le guerrier Ira boiter dans la gloire, Borgne, et coiffé d'un laurier. Nous admirions ; mais, farouche, En nous voyant tous béats, Jean Sévère ouvrit la bouche Et dit ces alinéas : « Le pauvre genre humain pleure, « Nos pas sont tremblants et courts, « Je suis très ivre, et c'est l'heure « De faire un sage discours. « Le penseur joint sous la treille « La logique à la boisson ; « Le sage, après la bouteille, « Doit déboucher la raison. « Faire, au lieu des deux armées, « Battre les deux généraux, « Diminuerait les fumées « Et grandirait les héros. « Que me sert le dithyrambe « Qu'on va chantant devant eux, « Et que Dieu m'ait fait ingambe « Si les rois me font boiteux ? « Ils ne me connaissent guère « S'ils pensent qu'il me suffit « D'avoir les coups de la guerre « Quand ils en ont le profit. « Foin des beaux portails de marbre « De la Flèche et de Saint-Cyr ! « Lorsqu'avril fait pousser l'arbre, « Je n'éprouve aucun plaisir, « En voyant la branche, où flambe « L'aurore qui m'éveilla, « À dire : « C'est une jambe « Peut-être qui me vient là ! » « L'invalide altier se traîne, « Du poids d'un bras déchargé ; « Mais moi je n'ai nulle haine « Pour tous les membres que j'ai. « Recevoir des coups de sabre, « Choir sous les pieds furieux « D'un escadron qui se cabre, « C'est charmant ; boire vaut mieux. « Plutôt gambader sur l'herbe « Que d'être criblé de plomb ! « Le nez coupé, c'est superbe ; « J'aime autant mon nez trop long. « Décoré par mon monarque, « Je m'en reviens, ébloui, « Mais bancal, et je remarque « Qu'il a ses deux pattes, lui. « Manchot, fier, l'hymen m'attire ; « Je vois celle qui me plaît « En lorgner d'autres et dire : « Je l'aimerais mieux complet. » « Fils, c'est vrai, je ne savoure « Qu'en douteur voltairien « Cet effet de ma bravoure « De n'être plus bon à rien. « La jambe de bois est noire ; « La guerre est un dur sentier ; « Quant à ce qu'on nomme gloire, « La gloire, c'est d'être entier. « L'infirme adosse son râble, « En trébuchant, aux piliers ; « C'est une chose admirable, « Fils, que d'user deux souliers. « Fils, j'aimerais que mon prince, « En qui je mets mon orgueil, « Pût gagner une province « Sans me faire perdre un oeil. « Un discours de cette espèce « Sortant de mon hiatus, « Prouve que la langue épaisse « Ne fait pas l'esprit obtus. » Ainsi parla Jean Sévère, Ayant dans son coeur sans fiel La justice, et dans son verre Un vin bleu comme le ciel. L'ivresse mit dans sa tête Ce bon sens qu'il nous versa. Quelquefois Silène prête Son âne à Sancho Pança.

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    Voltaire

    Voltaire

    @voltaire

    À M. le comte, le chevalier et l’abbé de Sade Trio charmant que je remarque Entre ceux qui font mon appui, Trio par qui Laure aujourd’hui Revient de la fatale barque ; Vous qui pensez mieux que Pétrarque, Et rimez aussi bien que lui, Je ne puis quitter mon étui Pour le souper où l’on m’embarque ; Car la cousine de la Parque, La fièvre au minois catarreux, À l’air hagard, au cerveau creux, À la marche vive, inégale, De mes jours compagne infernale, M’oblige, pauvre vaporeux, D’avaler les juleps affreux Dont monsieur Geoffroi me régale ; Tandis que d’un gosier heureux Vous buvez la liqueur vitale D’un vin brillant et savoureux.

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