Coopérant belge, biologiste de formation et docteur en anthropologie, Guy Thilmans (1922-2001) a consacré trente-cinq années de sa vie à l'Afrique et au Sénégal, sa seconde patrie, où ses études ont concerné également l'archéologie, l'histoire et la muséographie. Une quarantaine de chercheurs ont souhaité lui rendre hommage en montrant, par leurs travaux, le prolongement donné à ses recherches. Exposées lors du colloque international " Anthropologie, Archéologie, Muséologie en Afrique de l'Ouest " qui s'est tenu du 13 au 16 décembre 2004 sous l'égide de l'Institut fondamental d'Afrique noire - Cheikh Anta Diop (IFAN), leurs communications ont été complétées par des textes inédits de Guy Thilmans. Au total, trente contributions, dont les deux tiers concernent l'espace sénégalais, sont réunies sous quatre thèmes : Archives et histoire, Musées et patrimoine, Anthropologie et archéologie, Préhistoire et environnement. Cet ouvrage constitue donc un exceptionnel état des lieux de la recherche en ce début du XXIe siècle et un témoignage sur le labeur, discret mais fécond, de Guy Thilmans pendant le dernier tiers du siècle précédent.

Senegalia - Etudes sur le patrimoine ouest-africain Hommage à Guy Thilmans

Ce volume présente les résultats d'un programme de recherche collective entrepris dans le cadre du Groupement de recherche internationale (GDRI) Droit du patrimoine culturel et droit de l'art. Ce programme explorait les voies selon lesquelles l'exercice de la recherche archéologique, en tant que discipline scientifique ouvrant sur la connaissance du passé, est normé tant par des principes originaux, propres à la discipline et formulés en résonance directe avec les caractères et la nature même des vestiges et des gisements, que par des règles communes, partagées avec les autres composantes du patrimoine culturel. Les droits nationaux comme les standards internationaux sont articulés sur cette ambivalence normative. A travers des contributions thématiques rédigées par des spécialistes des différentes disciplines qui s'adressent à la protection du patrimoine archéologique, cet ouvrage investit les fondements et rend compte des outils et des concepts juridiques mobilisés pour assurer la conservation, la restitution, l'étude et l'exploitation scientifiques de ce patrimoine.

La protection du patrimoine archéologique - Fondements sociaux et enjeux juridiques

Gorée, "sanctuaire africain de la douleur noire" a acquis une célébrité de par le rôle qu'elle a tenu du XVe au XIXe siècle dans la traite atlantique. Sur la route maritime des différentes nations négrières, Gorée était très convoitée. À partir du XVIIIe siècle, Gorée devient l'enjeu de deux siècles de rivalité franco-anglaise. À la fin du XVIIIe siècle, Gorée accueille le chevalier de Boufflers qui se fait nommer gouverneur du Sénégal. C'est l'époque de Gorée "la joyeuse" où les signares dont la plus célèbre est Anne Pépin, animent l'île de nombreuses fêtes. Cette réputation de Gorée "la joyeuse" attire de nombreux visiteurs de marque dont le prince de Joinville, fils du roi Louis Philippe. Les signares se font construire des maisons dont l'architecture fait la synthèse de diverses expressions culturelles. Classé site historique lors de l'accession du Sénégal à l'indépendance, devenu site historique par excellence, Gorée sauvegarde son patrimoine monumental en intégrant le tourisme dans le cadre d'un programme qui est une priorité majeure pour l'île.

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