L'histoire du costume et de sa représentation au siècle des Lumières est autant l'illustration réelle d'une culture matérielle qu'une création de l'imaginaire. Au 18e siècle, la naissance de la mode est d'abord celle de nouveaux métiers et d'une presse spécialisée, et constitue le signe d'une transformation accélérée de la société. Le style français, porté à la fois par l'aristocratie et la haute bourgeoisie urbaine, s'impose dans toutes les cours et les villes d'Europe. Pour la première fois, la confrontation d'oeuvres picturales avec des costumes du 18e siècle permettra d'explorer une nouvelle mise en scène du corps, entre l'exigence sociale et les caprices du goût. L'exposition réunit près de 200 objets du 18e siècle, issus des grands musées textiles (Musée de la Mode de la Ville de Paris, Musée des tissus de Lyon, Musée de la toile de Jouy, Musée de la Chemiserie et de l'Elégance Masculine) et de beaux-arts (Nationalmuseum de Stockholm, Rijksmuseum d'Amsterdam, Victoria and Albert Museum de Londres, Versailles, Louvre, Ecouen, Nantes, Dijon, Tours, Orléans. .). Des tableaux emblématiques (La Duchesse de Polignac d'Elisabeth Louise Vigée Le Brun et La Marchande de modes de François Boucher, Nationalmuseum de Stockholm) côtoieront textiles précieux dessins inédits, vêtements et accessoires, dont certains spécialement restaurés pour l'exposition. Le parcours de l'exposition se déploie en quatre univers distincts, comme autant de facettes qui explorent le lien entre les peintres et la fabrique de la mode. Le premier chapitre de l'exposition s'attache à démontrer l'accélération des phénomènes de mode, autant en peinture que dans le vêtement, dans un jeu de compétition entre les élites dirigeantes et les classes montantes. Le deuxième chapitre met en scène les peintres comme acteurs de la "fabrique de la mode" , ils se révèlent les vrais ancêtres des couturiers et créateurs de mode : de fait, ils inventent silhouettes, motifs textiles, décors d'accessoires, d'objets de poche et de toilette, tout en réalisant les dessins pour la presse spécialisée. Le troisième chapitre, "Fantaisies d'artistes" , explore les liens entre des mondes picturaux imaginaires - fêtes galantes de Watteau et Lancret, pastorales enchantées de François Boucher - et des vêtements devenus iconiques grâce à eux. Enfin la dernière partie, "Pour une histoire du négligé-déshabillé" , porte un regard inédit sur la vogue grandissante du négligé dans le vestiaire masculin et féminin, de la robe de chambre à la robe empire, des voiles des vestales au déshabillé antique. Elle met en lumière l'évolution d'une nouvelle silhouette féminine, qui s'allonge et se simplifie jusqu'au monochrome blanc. Avec A la mode, le Musée d'arts de Nantes et le Musée des beaux-arts de Dijon, en partenariat avec le Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris, confirment leur volonté d'associer une véritable exigence scientifique sur un sujet peu exploré dans les expositions sur le 18e siècle, à une ouverture sur un large public.

A la mode - L'art de paraître au 18e siècle

Coïncidant avec le retour de Simon Vouet en 1627. le Grand Siècle débute avec un essor architectural et pictural sans précédent en France. Paris affirme alors sa position de capitale des arts. La réunion de ces tableaux des églises et couvents parisiens nous plonge dans le contexte de cette époque dont la spiritualité se renouvelle profondément. Alors que de nouveaux ordres religieux s'implantent dans les grandes villes, une forme de piété nouvelle apparaît. issue des bouleversements de la Renaissance. L'Eglise catholique, en réaction au protestantisme. réclame des images claires et lisibles pour le fidèle. Cette ferveur religieuse offre aux meilleurs artistes (Vouet, Champaigne, La Hyre...) l'occasion de travailler de grandes compositions ambitieuses. A une époque où les expositions publiques et les musées n'existaient pas. les édifices de culte, fréquentés par l'ensemble de la population, représentaient de véritables galeries d'art pour tous. Splendeurs sacrées est une invitation à redécouvrir un très riche patrimoine.

Splendeurs sacrées - Chefs-d'oeuvre du XVIIe siècle français du musée des Beaux-Arts de Nantes

Flamand par son lieu de naissance (Maubeuge, vers 1588), Français par la langue, Nicolas Régnier réalise toute sa carrière en Italie : à Parme d'abord, à la cour des Farnèse, puis à Rome et à Venise. A Rome ; en digne émule de Caravage, Régnier bouleverse les codes ordinaires de la représentation et engage le spectateur dans un dialogue actif. Il chante la vie quotidienne tumultueuse de Rome, ses héros malfamés - escrocs, courtisanes et diseuses de bonne aventure - et ses pratiques populaires - ses jeux, ses farces et ses insultes. La dimension subversive de certaines de ses toiles fait de Régnier un peintre "d'avant-garde" qui sut renouveler le langage de Caravage. Dans la cité des Doges, où il demeure jusqu'à sa mort survenue en 1667, Régnier poursuit une voie originale. Introducteur de l'art de Caravage et promoteur de l'idéal classique, il compte au nombre des acteurs majeurs du renouvellement de la peinture vénitienne du XVIIe siècle. A la renommée de l'artiste s'ajoutent celles du collectionneur et du marchand d'art : un marchand de haute volée, capable de négocier pour les princes d'Italie les affaires les plus importantes de l'époque ; un collectionneur raffiné qui pouvait s'enorgueillir de posséder 4 des chefs-d'oeuvre de Dürer, Giorgione, Titien, Rubens et tant d'autres. Cet ouvrage révèle la diversité des activités de l'artiste et l'étonnante modernité de son art qui évolue d'une peinture dal naturale radicale à une peinture sophistiquée, où s'entremêlent naturalisme et idéalisation, mélodrame et volupté.

Nicolas Régnier (v.1588-1667), l'homme libre

Le musée des beaux-arts de Nantes conserve depuis sa création, avec l'achat de la collection Cacault et grâce aux envois de l'État, de nombreuses peintures flamandes et hollandaises du XVIe au XVIIIe siècle. Tous les thèmes y sont représentés : la peinture religieuse et mythologique ainsi que le portrait; la scène de genre et la nature morte. Cette collection remarquable réunit les plus grands artistes de son temps, les Flamands Jan Brueghel et Peter Paul Rubens, les Hollandais Abraham Bloemaert, Govert Flinck, Jürgen Ovens, Simon de Vlieger et Pieter Claesz.La première section de cet ouvrage est consacrée aux chefs-d'oeuvre de la collection, une soixantaine de peintures exposées à Nantes au Château des ducs de Bretagne en 2015. La publication du catalogue raisonné des peintures flamandes, hollandaises, espagnoles et allemandes du musée, à travers une riche bibliographie et iconographie en couleurs, forme la seconde section de la publication. Le troisième et dernier volet est dédié à l'étude des collections de peintures anciennes du musée des beaux-arts de Nantes. Ce livre fait suite à deux ouvrages consacrés respectivement aux oeuvres italiennes (1994) et françaises (2005).Fruit d'un important travail de recherches, l'ouvrage révèle aussi des artistes moins connus ou oubliés dont la découverte ou la réhabilitation est pour bien des lecteurs passionnante et séduisante.Ce catalogue a accompagné l'exposition "Flamands et Hollandais" au Château des ducs de Bretagne du 30 mai au 30 août 201

Livres