Comment comprendre ce que l'on désigne communément par " plaisir esthétique " ? C'est dans une perspective historique et généalogique que l'auteur aborde la question. De Pascal à Hume et Kant, en passant par Du Bos et les penseurs de l'Encyclopédie, l'ouvrage retrace la pertinence philosophique de la notion de plaisir pour la reconnaissance de la sensibilité et la construction de la subjectivité esthétique. Centré sur l'avènement du sujet percevant et jugeant, le sentiment fonde la naissance de l'esthétique en engageant la réflexion sur une expérience individuelle libérée des dogmes artistiques ainsi que sur celle, corrélative, de la composante objective du sentiment spécifiée au travers des thèmes de la délicatesse et du goût comme sens commun. Considérée à l'aune des textes des XVIIe et XVIIIe siècles, la notion de plaisir esthétique s'avère être un fil conducteur privilégié pour comprendre l'histoire de l'esthétique ainsi que les antinomies constitutives d'un jugement de goût toujours soumis à discussion.

Le plaisir esthétique - Naissance d'une notion

Cet essai d'esthétique et de philosophie de l'art se donne pour objectif d'analyser l'oisiveté comme une pratique de liberté socialement et historiquement située, au travers de ses pratiques : pratiques de vie, pratiques philosophiques, pratiques politiques et pratiques artistiques. En tant que pratique artistique, l'oisiveté élargit paradoxalement les frontières de la poièsis et émancipe l'art du travail marchand. Par pratiques de l'oisiveté et de la paresse, l'essai entend les manières de ruser et d'user des différentes déclinaisons de l'inactivité et de la passivité, pour créer, travailler, agir et penser.

Les ruses de l'oisiveté - Esthétique, pratique(s) et politique du temps vide

Dans cet ouvrage collectif des spécialistes de philosophie de l'art et d'esthétique, au lieu de se borner à critiquer le système actuel du monde de l'art - qui privilégie la valeur marchande - nous proposent une pensée et une action s'appuyant sur un tout autre modèle : celui du don avec ses ambiguités. A la base de ces travaux, le célèbre Essai sur le don (1924) de l'anthropologue Marcel Mauss. Les textes ici réunis cherchent à poursuivre la réflexion que le MAUSS (Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales) mène depuis 1981 dans d'autres domaines (sociologie, anthropologie, justice, etc.) en l'appliquant au monde de l'art contemporain. Pour remettre l'art ''les pieds sur terre'' : ni envolée romantique dans le surhumain, ni absorption totale par le système du marché et des institutions artistiques.

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