Elève de David à Paris d'abord, puis à Bruxelles où il accompagna son maître en exil, François-Joseph Navez (Charleroi 1787 - Bruxelles 1809) fut un de ses émules tardifs les plus intéressants. Il partagea étroitement les préoccupations ultimes du maître, avant de partir pour Rome, grâce à une bourse qui lui permit de retrouver ses anciens condisciples parisiens et de partager la formation des pensionnaires de la Villa Médicis. La rencontre avec Ingres et la découverte des Nazaréens infléchirent son art vers la recherche d'une synthèse entre le Davidisme et les courants novateurs qui surgissaient depuis la Restauration. Avec Victor Schnetz et Léopold Robert, il s'attacha aussi à l'évocation d'une Italie populaire et gracieuse, et participa ainsi à la naissance d'un courant de sensibilité qui devait traverser tout le siècle. Portraitiste renommé, très apprécié par la haute bourgeoisie belge, il tenta néanmoins à son retour à Bruxelles en 1822 de s'imposer dans le " grand genre ", notamment dans la peinture religieuse et fut au nombre des initiateurs de renouveau dans ce domaine. L'ouvrage retrace les étapes de cette carrière qui ne fut pas exempte de difficultés, dans un pays où la commande était limitée et soucieuse de faire revivre les traditions nationales. Denis Coekelberghs, Alain Jacobs et Pierre Loze ont basé leur approche sur la correspondance du peintre et sur une longue enquête qui a permis de retrouver la plupart de ses œuvres. Ce portrait d'un artiste qui fut une des figures majeures de la peinture en Belgique au XIXe siècle éclaire aussi les conditions dans lesquelles œuvrèrent les peintres dans ce pays.

FRANCOIS-JOSEPH NAVEZ. - La nostalgie de l'Italie

Inspiré par l’art du Bernin puis par l’Antique, Delvaux réalisa en Angleterre, à Rome puis à Bruxelles, parmi les plus célèbres sculptures flamandes. Son oeuvre, qui évolue du baroque au néoclassicisme, est un des épisodes marquants de l’art des Lumières.

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