Maguelone a retenu une étude touchant un aspect mal connu du grand public : l'implantation à Saint-Gilles et le rayonnement, depuis notre ville, des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Du Prieuré de l'Hôpital ou de la Maison du Temple, il ne demeure plus rien au-dessus du sol. Tour à tour, les Guerres de Religion, puis la Révolution, ont effacé les traces de l'une, puis de l'autre. On les verra pourtant revivre dans ce livre, même si, une fois n'est pas coutume, la vedette revient aux Hospitaliers. À vrai dire, ils partagent cette première place avec la ville de Saint-Gilles elle-même. C'est qu'il fallait bien justifier l'implantation de leur premier établissement en Occident, dans un lieu dont l'importance passée n'est plus immédiatement perceptible de nos jours. On ne s'étonnera donc pas de voir Maguelone insister sur la place éminente de Saint-Gilles dans les domaines des comtes de Toulouse, et sur le rôle de grand port méditerranéen qui fut le sien. Il reste à souhaiter que le public réservera à ce livre l'accueil qu'il mérite, saluant ainsi les recherches patientes et la ténacité de Maguelone.

Le grand Prieuré des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et les Templiers de Saint-Gilles (origines et XIIe siècle)

Vistighe corse - Tome 1, Volume 1, Guide des sources de l'histoire de la Corse dans les archives génoises Moyen-Age 1121-1483

La commanderie de Manosque, en Haute Provence, fut pour l'ordre de l'Hôpital de Saint-Jean-de-Jérusalem une maison de première importance. Au XIIe siècle, plusieurs donations des comtes de Forcalquier installèrent les Hospitaliers à la tête d'une seigneurie considérable, comprenant notamment la ville de Manosque et la pleine juridiction sur la population. La gestion de la seigneurie foncière et les droits régaliens, que l'Hôpital s'efforça d'exercer jusqu'à la Révolution, ont permis la constitution de l'un des plus riches fonds d'archives légué par cet ordre religieux-militaire. Le manuscrit de 135 folios édité ici, provenant de la bibliothèque de l'ordre de Malte à Prague, est resté inconnu des spécialistes, tant des ordres militaires que de la Provence médiévale. Les comptes hebdomadaires de cette commanderie entre juillet 1283 et mai 1290 éclairent des aspects mal documentés de l'organisation hospitalière (tenue des chapitres provinciaux, pratique de la charité...), mais aussi de l'économie seigneuriale (gestion du temporel, étude des prix et des salaires...) et ecclésiale (circulation monétaire entre établissements ecclésiastiques...).

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