Le 15 août de l'an 778, l'arrière-garde de l'armée de Charlemagne serait tombée dans un traquenard du côté de Roncevaux. Tous les preux auraient péri, et le plus fâmeux d'entre eux, Roland, serait tombé le dernier. Et cette affaire est incroyable car, mille deux cents ans plus tard, personne ne l'a oubliée ! Mais voilà, on ne sait pas qui est Roland, on ne sait pas où s'est déroulée la bataille et on ne sait même pas avec certitude qui s'est battu. Charlemagne lui-même a posé un tabou sur cette affaire : "Il ne s'est rien passé dans les Pyrénées ! " Mais du coup, la rumeur a enflé et le mythe, mille mythes sont nés. (Roland le croisé, Roland le courageux, Roland le poilu, Roland le Français combattant, Roland le tragique, Roland furieux, Roland le pyrénéen, Roland et Durandal, Roland sonnant du cor. Et Roncevaux ? — la défaite glorieuse, la France jamais vaincue ou, pour les Basques, la plus formidable victoire contre une armée étrangère ! ) Et puis un jour, quelqu'un a trouvé. On sait assez précisément maintenant ce qui s'est passé, et où. Mais chut ! Car les mythes de Roland et de Roncevaux sont en action, et on ne les dérange pas impunément...

Mythes et histoire de Roland et de Roncevaux

L'histoire et la géographie de la "plus belle baie du monde" en une centaine de petits articles illustrés et synthétiques. Troisième édition.

Saint-Jean-de-Luz - Abécédaire thématique

Saint-jean-de-luz ciboure

Avec cette couverture sur laquelle on y voit Tom CURREN sur une vague Hossegorienne, accompagné d’un titre passe partout : “surfeurs de tubes”, difficile de savoir ce que décelle cet ouvrage. Seule certitude, l’action se déroule aux alentours d’Hossegor (Hossegor, Capbreton, Seignosse) comme indiqué en bas à gauche de cette même couverture. En parcourant rapidement le livre, même interrogation. Des photos de surf habillées de textes. Est-ce un prétexte pour nous vendre un énième livre sur le surf ?La préface d’Alexandre HUREL nous plonge directement dans le vif du sujet. La fascination pour les vagues d’Hossegor, leur puissance, leur beauté, ont engendré tout naturellement une communauté surf très soudée pour affronter ensemble les éléments. C’est cette communauté qui prend d’ailleurs la parole au fil des pages et que l’on est amené à découvrir.Le nom d’Hossegor en effet, est connu et reconnu sur la planète surf. Ses vagues tout d’abord. Entre la Nord, massive, et la Gravière, sorte de Pipe sur fond sablonneux, les beachbreaks de cette petite ville du sud-ouest de la France ont su se faire une place sur la liste des spots “world class”.L’ouvrage est organisé en chapitres. Le premier nous emmène à la découverte des vagues. Plus qu’une description scientifique des éléments, on a droit ici à des informations tirées des expériences de chacun. Ainsi François LIETS nous explique qu’en checkant la Gravière, il détermine l’orientation de la houle et grâce à sa connaissance du terrain, il peut déterminer vers quel spot s’orienter. Bien entendu, en 1998, les prévisions surf par Internet n’étaient pas développées comme elles le sont aujourd’hui et l’expérience était d’autant plus importante. Les surfeurs évoquent également la dangerosité des différentes vagues, et bien qu’ils admirent leurs spots, ils sont réalistes et avouent qu’une Gravière est sans commune mesure avec un spot de récif tel que Pipeline.Dans le second chapitre, le lecteur part à la rencontre des locaux. Certains noms vous évoqueront forcément quelque chose car ces locaux d’Hossegor ont marqué de leur empreinte le surf français si ce n’est le surf mondial. Le fait le plus marquant à travers ces pages et même à travers l’ouvrage tout entier, est que ces surfeurs possèdent un véritable esprit d’équipe. Un entraide presque nécessaire pour atteindre le niveau suffisant, tant physiquement que mentalement, pour surfer les vagues puissantes des Landes et rivaliser ensuite avec les meilleurs mondiaux.Surfer sur Hossegor toute l’année supposait pouvoir y dénicher un emploi. La médiatisation du lieu grâce à ses vagues engendra presque tout naturellement, mais aussi par nécessité, la création d’une surf city à la française. Cette aventure économique est à rapprocher des évènements surf qui se déroulent sur Hossegor qui attiraient et attirent encore aujourd’hui des grands noms du surf mondial : Sunny GARCIA, Andy IRONS, Tom CARROLL, Kelly SLATER, …Le dernier chapitre enfin, nous propose un tour d’Horizon des spots alentours : Capbreton, Seignosse ainsi que les autres spots d’Hossegor. On sent tout de même que la Gravière reste la vague de référence.

Surfeurs de tubes

En 1829, Louis Garneray, après avoir bourlingué sur toutes les mers du globe et exécré en mer à peu près tous les métiers, sauf celui de négrier, est devenu peintre. Il entreprend de réaliser un portrait des côtes françaises. Par goût, sans doute, celui qui deviendra bientôt conservateur du musée de Rouen, s'attarde plus longuement en Normandie que d'en d'autres régions. Au total ce sont une quarantaine d'aquatintes et d'huiles qui rythme la progression du voyageur. Granville, Cherbourg, Honfleur, Rouen, Caudebec, Quillebeouf, Harfleur, le Havre, Etretat, Fécamp, Saint Valery en Caux, Dieppe, Le Tréport sont les étapes de Garneray. Si les gravures sont assez connues et diffusées, l'originalité de cette édition tient au fait qu'elles ont été rehaussées en couleur par l'artiste lui-même, et que ces versions colorisées ne sont pas connues. Le travail de Garneray est présenté par Alexandre Hurel, qui s'appuie sur des documents d'époque pour donner à voir la vie portuaire normande à l'aube de son industrialisation.

Louis Garneray: Côtes et ports de Normandie en 1830

A partir d'une expérience personnelle désagréable, ou si l'on veut dévastatrice, l'auteur se ressource dans le spectacle des vagues, dans la nage et la pratique du surf. Cette contemplation de l'infini en action, cette confrontation à une violence extrême mais sans affect, lui permettent de se recentrer sur l'essentiel : l'appétit pour la beauté et le goût du combat. Le texte est un poème épique écrit avec des mots simples sur des structures grammaticales souvent classiques. Rien d'ésotérique ni de compliqué. Le poème se veut efficace : il circule autour de chefs d'oeuvre de la peinture, classique ou contemporaine, s'inscrit en filigrane ou en complémentarité de photographies de surf ou d'océan. Texte et images sont inextricablement liés, comme la vision et le son dans la vie quotidienne. L'ensemble est un petit beau livre, un livre-poème comme le dit l'auteur. Un bel objet atypique dit l'éditeur, et à un prix super attractif.

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