La Turquie est le pays européen qui a le plus changé depuis 30 ans. Elle a connu une révolution économique et sociale, devenant un acteur incontournable dans sa région et au-delà. Sa société est désormais pluraliste et émancipée. La démocratie a fait des progrès, même si elle a encore de sérieux déficits au plan des droits de l'homme. Cet ouvrage fondamental analyse du point de vue politique, économique, social et culturel les principaux aspects de cette transformation, présentée parfois comme un "modèle" pour les sociétés arabo-musulmanes, mais aussi ses faiblesses. Autour de Semih Vaner, décédé en 2008, Deniz Akagul, Faruk Bilici et Alia Kazancigil, ont participé à cet ouvrage les meilleurs spécialistes de la Turquie contemporaine : Ali Bayramoglu, Hamit Bozarslan, Gérard Groc, Ural Manço, Michel Marian, Elise Massicard, Jean-François Pérouse et Sirin Tekeli.

La Turquie

1. De quoi la gouvernance est-elle le nom ? 2. La gouvernance et l'Etat 3.La gouvernance et la democratie 4. La gouvernance regionale 5. La gouvernance globale 6. Triomphe de la gouvernance ou retour du politique ?

La Gouvernance: Pour Ou Contre Le Politique?

La Turquie est le pays européen qui a le plus changé au cours des trente dernières années. Elle a connu une révolution sociale par le bas qui a intégré dans la modernité les populations que l'État kémaliste des années 1920-1950 avait laissées de côté. S'il reste encore bien des défis à relever et des problèmes à surmonter, le pays a changé d'échelle des points de vue géopolitiques et économique, passant du statut de pays périphérique en développement à celui de puissance moyenne émergente. Réunissant quelques-uns des meilleurs spécialistes de la Turquie contemporaine, cet ouvrage fondamental brosse le portrait d'un acteur devenu incontournable dans sa région et au-delà, et questionne l'expérience turque, souvent citée comme source d'inspiration pour appréhender les sociétés arabo-musulmanes.

La Turquie, d'une révolution à l'autre

Au moment où l'Union européenne passe de 15 à 25 États membres, le débat public se focalise sur le cas de la Turquie. En effet, le Sommet européen de décembre 2004 devra décider d'ouvrir ou non les négociations - dont la durée est estimée à plus de dix années - en vue de l'adhésion de ce pays à l'UE. Les Français se demandent, avec l'ensemble des autres Européens, si ce pays aux dimensions démographiques et territoriales imposantes, dont l'État est laïque, le régime démocratique et la population musulmane à 99 %, peut faire partie de
l'Europe. Cette interrogation paraît tout à fait compréhensible : la candidature de la Turquie mérite un débat approfondi, car elle renvoie à
des questions fondamentales quant à l'identité de l'Europe et la place qu'elle souhaite tenir sur l'échiquier international. Aussi, serait-il important que les citoyens européens se fassent une opinion à ce sujet en connaissance de cause, avec des arguments raisonnés, plutôt qu'avec des idées préconçues. La lecture de cet ouvrage, qui contient des analyses sur les aspects politiques, économiques et sociaux de la
Turquie, rédigées par des spécialistes reconnus, leur serait utile à cet égard.

La Turquie au tournant du siècle

Avec la publication des Sciences sociales dans le monde, l'UNESCO pose un nouveau jalon sur un champ intellectuel en perpétuelle mutation.
Plus qu'un échantillonnage des disciplines traditionnelles, les contributions individuelles ou collectives réunies dans ce volume constituent un véritable état des lieux permettant de relier et comprendre quelques-unes des questions essentielles du temps présent. L'ouvrage offre tout d'abord un panorama mondial des sciences sociales : quelles ont été leurs différentes trajectoires tout au long du XXe siècle et quel sera leur devenir au cours des prochaines décennies ? Comment les sciences sociales sont-elles habituellement organisées, financées et pratiquées dans les différentes régions de la planète, tant à l'Est qu'à l'Ouest, dans les pays développés ou en voie de développement ? D'où proviennent les données et comment sont-elles traitées, analysées, transmises ? Quelles sont les relations entre la recherche en sciences sociales et la gouvernance, les politiques publiques, l'éthique ou, encore, les médias ? Dans un second temps, l'attention se porte sur une série d'interrogations fondamentales en examinant les analyses et les réponses que les sciences sociales ont été à même d'élaborer : quelles sont les conséquences sociales de l'essor des technologies informatiques et des sciences de la vie ? Quelle lumière projettent la sociologie, la science politique et les sciences économiques sur les étapes du développement ? Comment les sciences sociales contribuent-elles à une approche globale de l'environnement ? Que peuvent nous apprendre les sciences cognitives et le paradigme évolutionniste sur les facteurs profonds du comportement humain ? Mine d'informations et faisceau d'analyses pertinentes, ce volume procure un ample aperçu de l'état actuel et des potentialités des sciences sociales.

Les sciences sociales dans le monde

Le mot de gouvernance revient désormais à tout propos, comme une espèce de brevet de compétence que les dirigeants qui l'utilisent à profusion se décernent à eux-mêmes, mais sans que " les gouvernés " que nous sommes ne comprennent en général de quoi ils parlent précisément. Cet ouvrage se propose d'éclairer " ce que gouvernance veut dire ", sous ses multiples angles d'application et depuis divers lieux l'Europe, le Mexique et l'Amérique du Nord. Le mot souvent ne fait guère que se substituer à celui de gouvernement, sans rien y ajouter, sinon une tonalité caressante inspirée par la mode. D'autres fois, pourtant, il possède des significations bien définies, mais malheureusement dispersées, applicables selon les cas à la conduite des entreprises, ou bien à la gestion des villes, ou encore au fonctionnement d'un système international en quête de procédures nouvelles. Cela sans oublier la " bonne gouvernance " exigée des pays pauvres par la Banque mondiale, de même que la gouvernance européenne qui est synonyme du mode de gouvernement post-étatique de l'Union européenne. Au constat de tous ces frémissements qui modifient l'art de mener les peuples, une question cruciale surgit finalement à l'esprit. La gouvernance n'est-elle qu'une simple méthode ou technique nouvelle de " management " de nos sociétés ? Ou bien ne faudrait-il pas y voir déjà le nom d'un régime politique en gestation, futur certes, mais proche, celui d'une après-démocratie qui s'insinuerait dans nos pays sans que nous y prenions encore garde ?

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