De la théorie politique aux mobilisations féministes contre les violences sexuelles, le concept de consentement est au coeur d'un vaste effort de promotion du droit à l'autonomie individuelle. Soutenir que le consentement libre et éclairé d'une personne doit être respecté constitue en effet un puisant outil de protection et d'émancipation. C'est un des apports principaux du libéralisme classique, qui l'érigeait en garde-fou contre l'arbitraire politique. Sa redéfinition parle féminisme a contribué à le promouvoir en étendant plus largement son application à la sphère privée. Le concept de consentement peut néanmoins conduire à des difficultés, voire des contradictions. Le consentement peut être difficile à interpréter ; de manière plus préoccupante, son usage peut même trahir sa visée initiale. Cela tient à son ambiguïté : consentir peut signifier le fait d'adhérer pleinement à un contrat, mais également exprimer la simple concession. Comment alors distinguer entre un consentement plein et à contrecoeur ? Quels critères suffisent pour dire qu'une personne était réellement consentante ? Y a-t-il des limites à ce à quoi on peut consentir, et les institutions se doivent-elles d'invalider le consentement des personnes dans certaines situations ? Cet ouvrage traite ces questions à travers une étude pluridisciplinaire des usages et de la jurisprudence du consentement dans les domaines de la sexualité, de la famille et du corps.

Envers et revers du consentement - La sexualité, la famille et le corps, entre consentement, contraintes et autonomie

Comment limiter le marché, lorsque son extension progressive gagne désormais des domaines qui jusqu'à récemment lui échappaient, comme le corps et la nature ? Ces questions sont au cur des Commodification Studies, les études qui portent sur les problèmes éthiques, moraux ou sociaux posés par les prétentions du marché à couvrir certains champs particuliers (les organes, les enfants, les services environnementaux, etc.).

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