Autrice de bande dessinée finlandaise, Amanda Vähämaki écrit et dessine des histoires dans lesquelles le quotidien se teinte d'étrangeté onirique.  Son attention aux détails la pousse à explorer le fond des arrière-cours, des fourrés épineux,  des paniers à linges...   L'émerveillement peut être explicite : un lutin, une licorne ou des fantômes qui apparaissent  au coin d'une route. Mais il peut aussi se nicher dans de toutes petites choses, un chien, une pierre à la forme étonnante, une boule de neige qui fond dans une assiette...  Son dessin au crayon crée des matières multiples et des atmosphères délicates.

Parcelles

Nous existons parce que les autres nous font écho. C'est ce que découvrent, avec joie ou terreur, tous les personnages de ce livre. Qu'il soit bernard-l'ermite, opératrice de call-center ou marin sans tête, chacun lutte à sa manière pour retrouver une place dans le monde, réel ou fantasmé... Fruit de la collaboration de trois duos d'auteures, ce livre a été entièrement dessiné au crayon. Cet outil simple et riche en nuances, tour à tour sombre ou lumineux, fait émerger six récits aussi forts que singuliers.

Echos

Campo di Baba - Un champ de beignets

La fête des mères est le deuxième livre d’Amanda Vähämäki publié par les Éditions Frémok. Profondément attachée aux singularités de l’enfance, à l’évocation de ses mystères, l’auteur nous emmène cette fois-ci en voyage au côté de deux enfants à l’imagination prolixe, vivant sur une île coupée du reste du monde.Passionnés d’histoires d’épouvante et d’affabulations diverses, nos deux protagonistes vont découvrir une télécommande qui leur permet de voyager dans le temps…Comme toujours plein de douceur et de poésie, la Fête des mères est un récit à l’univers graphique coloré et aux traits volontairement enfantins (tracées aux pastels et aux crayons) qui en renforce la puissance révélatrice. Capturant avec justesse les préoccupations, discours et fantaisies de l’enfance, Amanda Vähämäki, avec malice, utilise le genre de la Science-Fiction comme prétexte à fixer toute une société insulaire tournée sur elle-même, dans l’attente des bateaux du continent et de leurs cargaisons d’histoires. Une nature sauvage laissée en pâture aux enfants, qui y fuient l’enfermement du monde de ces adultes, figés dans leurs rites, leurs règles, et dont les comportements étranges sont autant de signes d’un malaise profond et sous-jacent. Un tableau lumineux, dont le foisonnement graphique retranscrit avec application les milles chimères crées par les enfants, dans leur quête pour échapper au désoeuvrement. Matérialisés sous la forme d’une télécommande, leurs subterfuges pour repousser les limites irréductibles de l’île plongent le lecteur dans un doute, qu’Amanda Vähämäki choisit délibérément de ne pas élucider. Avons-nous été témoins d’un rêve ?

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