Sauvage ou domestiqué, l'animal constitue depuis toujours une source d'inspiration pour l'homme. Des parois des grottes préhistoriques aux créations contemporaines les plus déconcertantes, sa représentation est omniprésente. Craint, respecté, exploité, anéanti, chéri, divinisé, l'animal incarne toutes les nuances du bien et du mal. Ce livre invite à revisiter les collections des Arts Décoratifs sous l'angle de l'animal, en confrontant les styles et les époques: mobilier, arts de la table, mode, textiles, papiers peints, affiches, jouets, etc., révèlent les multiples façons dont l'homme s'approprie l'animal et l'intègre à son décor quotidien.

Animal

Dans une suite d'une cinquantaine de salles, dont la plupart sont garnies de boiseries anciennes, le musée Carnavalet offre un panorama de quatre siècles de production de mobilier à Paris.
Les mêmes ateliers qui travaillaient pour le Garde-Meuble royal fournissaient une riche clientèle aristocratique ou bourgeoise se conformant, suivant l'époque, au goût de Versailles, de la Cour impériale ou de la monarchie restaurée.
La collection du musée inclut le mobilier Art Nouveau avec de beaux ensembles de Majorelle. Le mobilier de Carnavalet, jusqu'alors inédit, fait l'objet d'une présentation complète dans un magnifique ouvrage. Plus de 110 sièges, meubles ou ensembles, spécialement photographiés souvent avec des vues de détail, sont analysés avec les caractères stylistiques, les particularités techniques, la place du maître menuisier ou ébéniste dans la production parisienne.

Le mobilier du musée Carnavalet

Le mobilier du château de Chantilly

Le mobilier du Musée Carnavalet

"On a conté mille aventures et écrit maintes légendes sur la vie de la marquise Arconati. Les unes reliées aux autres fourniraient matière à un roman palpitant, "pétri de sang et d'azur", dans lequel le drame sombre et les tragiques épisodes se mêleraient agréablement à de souriants tableaux de jeunesse et à des poèmes exquis d'amour. Ce qu'il y a de vrai dans ceci et dans cela, je n'en sais rien."

Marquise Arconati Visconti - Femme libre et mécène d'exception

Le 16 avril 1696 mourait à Grignan Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné. Trois cents ans plus tard, le musée Carnavalet lui rend hommage dans les lieux mêmes qu'elle habita pendant vingt ans. Les oeuvres rassemblées ont été choisies pour illustrer à la fois celle qui fut de son temps une femme recherchée pour son esprit et sa conversation, celle qui fut reconnue comme une brillante épistolière dès le XVIIIe siècle, et celle qui devint au fil des ans un personnage mythique. A partir de citations puisées dans la correspondance, plusieurs thèmes ont été retenus : médecine, sentiment religieux, arts et lettres, etc., sur lesquels Mme de Sévigné porte un regard personnel qui enrichit notre connaissance du XVIIe siècle. Enfin, la confrontation de quelques autographes avec les publications anciennes met en lumière les avatars subis par les lettres : mutilées, modifiées, corrigées par les éditeurs du XVIIIe siècle, elles présentent un texte corrompu que la disparition de la plupart des originaux interdit irrémédiablement de rétablir.

Madame de Sévigné: Les Musees de La Ville de Paris, Musee Carnavalet-Histoire de Paris, 15 Octobre 1996-12 Janvier 1997

Vers la fin du XVIIe siècle, le coût de plus en plus élevé de la production des laques japonaises et la qualité moindre des laques chinoises conduisent les Européens à vouloir s'approprier la maîtrise de cette matière. En Allemagne, en Angleterre, en Hollande et en France, des artisans cherchent à retrouver son aspect velouté et profond et à imiter avec talent les réalisations orientales. A Paris, les frères Martin figurent parmi les plus célèbres peintres vernisseurs: leur nom est bientôt associé à cette technique, puis à l'ensemble des objets en laques produits en France. La virtuosité technique, l'introduction de la couleur - aux fonds noirs et rouges succèdent des fonds jaune, bleu, vert, blanc ou or - et le renouvellement de l'iconographie, qui s'applique à tous types de support et à des objets de toutes les tailles, font du vernis Martin un sommet du raffinement de l'art du XVIIIe siècle français.

Livres