" Dans notre usine, seule l'heure de Tante Li est parfaite. Personne ne sait depuis combien de temps elle travaille ici; certains disent qu'elle est présente depuis le début, d'autres qu'elle est une parente du patron. Quoi qu'il en soit, depuis l'époque où notre société était une toute petite boutique de couture à la chinoise, avec à peine quelques couturières, jusqu'à maintenant où l'entreprise est devenue une immense usine de vêtements à l'occidentale, Tante Li a toujours été là [...] Tante Li a une vieille montre de poche qui ne la quitte jamais. Il s'agit, dit-on, d'un des rares objets de valeur arrivés en Chine sous les Qing. qu'elle tient de son grand-père. L'exactitude de cette montre de poche est célèbres Dans les divers ateliers de notre usine, les écarts de marche de toutes les montres sont corrigés en fonction de la montre de poche de Tante Li ; de la même façon, toute discussion pour une affaire de personnel prend pour critère le jugement de Tante Li. Celle-ci et sa montre de poche font la loi dans notre société. " LEUNG Ping-kwan, La montre de poche de Tante Li. Une première en France : Douze écrivains de Hong Kong parmi les plus représentatifs choisis et présentés par Annie Curien et Francis Mizio. Quatorze nouvelles traduites du chinois par Annie Curi,en qui révèlent l'atmosphère de Hong Kong partagée entre passé traditionnel et modernité occidentale, langue anglaise et chinois cantonnais et mandarin. Un monde en mutation...

L'horloge et le dragon

Les Dong vivent aux confins du Guizhou, Hunan et Guangxi, dans des montagnes difficiles d'accès. Ils sont connus pour leur splendide architecture faite de maisons en bois, de tours du tambour et de ponts de la pluie et du vent, où les habitants aiment se retrouver. S'ils possèdent une culture originale et élégante, ils n'ont pas d'écriture et recourent à la langue chinoise. Aussi le travail entrepris par des écrivains dong qui, passés par l'université à l'ère post-maoïste, composent leurs récits en chinois, est-il singulièrement intéressant : parcours d'intellectuels s'interrogeant sur leur culture par le détour d'une autre langue, dans un processus de traduction-création.
Pas d'écriture chez les Dong, en revanche des traditions très fortes - mais pour combien de temps encore, avec l'exode massif vers les villes et la construction d'axes routiers ? - dont la préservation est assurée oralement. Traditions multiples, généreuses, joyeuses, qui enchantent avec des légendes et des chansons.
Le recueil invite à un voyage dans les littératures orales et écrites - via le chinois - des Dong. Les illustrations ainsi que les documents présentés révèlent l'unité de la culture et des sources communes d'inspiration d'un registre à l'autre d'expression.

Ses oeuvres

Ses derniers livres