La finition peut être définie comme la manière de terminer un ouvrage ou de lui donner un aspect « fini ». Dans le domaine textile, le mot recouvre une diversité d'applications ainsi qu'une variété de techniques, de points et de gestes. Bien présentes dans le discours diffusé par la presse de mode depuis le début du XXe siècle et par l'industrie de la haute couture, ces opérations ont rarement suscité l'intérêt du monde scientifique. 

Cet ouvrage aborde la question et examine, dans leur contexte culturel, les étapes de la finition qui confèrent à un textile ou à un vêtement son caractère « achevé » : ourlet, boutonnière, pose de biais, galon, frange et tout autre article de passementerie.

Intervenants :
Martine AUBRY - Muriel BARBIER - Sylvain BESSON - Marguerite COPPENS - Juri-Apollo DREWS - Emmanuelle GARCIN - Nadège GAUFFRE FAYOLLE - Jean-Pierre GONIDEC - Jeanne GOUTELLE - Aziza GRIL-MARIOTTE - Catherine LEGRAND - Fatima LÉVÊQUE - Federica MANCINI - Xavier PETITCOL - Hélène RUSSO

Finitions textiles : Rubans, galons, franges, lisières

Depuis une quarantaine d'années, l'histoire de la mode en France a bénéficié du regain d'intérêt de chercheurs dont les travaux ont fortement renouvelé les manières d'envisager le vêtement à l'époque moderne. Parmi eux, les études consacrées aux cadres de production sont relativement rares et se sont principalement concentrées sur la fin du XVIIe et le XVIIIe siècle, tandis que les procédés de fabrication, les outils et les gestes exécutés pour créer des silhouettes conformes au goût du temps demeurent encore peu abordés. C'est précisément avec l'objectif d'étudier l'histoire du vêtement depuis l'atelier que se sont réunis des chercheurs et spécialistes du vêtement de différents horizons (archéologue, conservateur-restaurateur, costumier, historien, historien de l'art, régisseur de costumes) afin d'explorer la culture technique des artisans qui produisaient les vêtements et accessoires de mode dans les sociétés préindustrielles. Sans prétendre à l'exhaustivité, cet ouvrage propose de rendre compte de questionnements méthodologiques, ainsi que d'amorcer une réflexion sur le rôle joué par les artisans dans la nouveauté vestimentaire et sur la manière de documenter l'histoire des savoir-faire textiles, dont certains relèvent d'un patrimoine immatériel à préserver.

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