Récit d'une amitié entre deux garçons à l'hiver 1944, un bourgeois et un juif caché dans un pensionnat catholique, Au revoir les enfants est tiré d'une histoire vraie. Pour autant, le film ne raconte pas la relation exacte entre le réalisateur et Jean Bonnet. Le petit Louis Malle n'a jamais été aussi proche qu'il le décrit de son camarade juif ; il n'en a pas eu le temps. Lune des forces du film est de reléguer parfois la Seconde Guerre mondiale à l'arrière-plan afin d'être aussi un grand film sur l'enfance. La menace est toutefois bien réelle à travers la présence des collaborateurs français et des soldats allemands. Jusqu'à la scène finale où le Père Jean est arrêté par la Gestapo avec les élèves juifs qu'il avait cachés. C'est alors que prend tout son sens le titre du film. Ce livre analyse de manière inédite les rapports de Louis Malle avec ses souvenirs et les faits réels. Il lui aura fallu plus de 40 ans pour se confronter à cet épisode traumatique et fondateur de son enfance.

Au revoir les enfants de Louis Malle

Au tournant des années 1960, Roberto Rossellini abandonne le cinéma et entreprend une série de films didactiques pour la télévision qui le passionnera jusqu'à sa mort, en 1977.
Ce livre, qui fait suite à un premier ouvrage collectif sur le sujet, revient sur les origines du projet didactique et étudie les formes historiques et esthétiques de ces films singuliers réalisés dans le contexte des télévisions européennes d'État et consacrés à des personnalités importantes de l'histoire occidentale.
Il aborde chronologiquement cette filmographie biographique en repartant des deux premiers films-cinéma, Les Onze fioretti de François d'Assise et Viva l'Italia, et en analysant tous les films-télé de La Prise de pouvoir par Louis XIV à Descartes et jusqu'au Messie, qui marquait le retour de Rossellini au cinéma.
Cet ouvrage présente, à travers son analyse des sources utilisées pour l'écriture des scénarios, les stratégies d'écriture du cinéaste et de ses scénaristes, notamment Jean Gruault, Jean-Dominique de La Rochefoucauld et Luciano Scaffa qui furent les principaux collaborateurs de cette épopée didactique.

Roberto Rossellini, de l'histoire a la television

Septième long-métrage réalisé par Nanni Moretti, Journal intime (Caro diario, 1993) est le premier dans lequel le cinéaste apparaît sous les traits d'un personnage qui porte son nom. Le film est-il pour autant une autobiographie, une autofiction, un documentaire ? Une oeuvre-bilan qui, se terminant sur l'épilogue rejoué de la lutte de Moretti contre la maladie, se présenterait comme le film de la sérénité enfin acquise ? Au coeur de cet ouvrage, on trouvera bien sûr l'acteur-cinéaste, sa mise en scène, la construction de l'identité multiple qu'il déploie dans son récit, le regard moral qu'il porte sur ses contemporains. Mais au-delà de l'auteur Moretti, si célébré par la critique française, c'est son univers qu'on se propose d'aborder ici selon des axes variés - littéraire, narratologique, esthétique, sociologique, musical - ainsi que par le biais de questions d'intertextualité, d'études de genre et de réception.

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