Le poète ne serait-il avant tout qu'un simple suceur de cailloux ? La poésie alors étonnerait, troublerait comme la chute inopinée du caillou. Ainsi que tout objet sucé elle susciterait un désir de langue, une jubilation, une sorte de papil-lation. Il ne serait pas exclu que le caillou fasse gicler l'eau, lève un déménagement d'air, ample, modulé ou pensif, explorant de ce fait un monde de vibrations et de correspondances. Se mêlant au babillage de la publicité, maîtresse en récupération de tous ordres, le poète, ses petits cailloux en bouche, interrogerait à la fois  silence et quelques-unes des formes de la simplicité, au fil l'imaginaire et du travail, se garant à gauche, se garant à droite, fragile sur ses fuyants jambages. Distillateur, géomètre des territoires de plus en plus menacés de la douceur, arpenteur de ceux plus rares encore de la réconciliation, il continuerait d'explorer les tentations de la langue.

Les solitudes du poète

Édition originale des poèmes de Bernadette de Féline, comprenant au total 300 exemplaires sur papier mille-raies pour les poèmes, et sur papier kromekote pour les illustrations. Un ouvrage de 29 pages format 19×28, relié par René Davin à Lyon. Édition illustrée par Marc Pessin, avec 13 dessins à l'encre de Chine, reproduits en typographie par Gauthier frères, imprimeurs à Saint-Genix-sur-Guiers en Savoie. Le texte est composé en garamond corps 12, tous les exemplaires sont numérotés et signés par Bernadette de Féline et Marc Pessin. Achevé d'imprimer le 16 mars 1976, pour le compte des éditions "Le verbe et l'empreinte", à Saint-Laurent-du-Pont dans l'Isère.

Les dièdres du temps

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Écrisèmes

Un chant de mappemonde : la mappa ou nappe, nappe de papier sur laquelle les cartes sont mises à plat ; nappe de papier, la feuille sur laquelle s'inscrit le texte, le dessin. Toutes sortes de gageures : celle de représenter quelque chose de sphérique par du plat ; une autre de parler de la peinture (à voir !) avec des mots à entendre. Et pour la dernière, périlleuse, ces mots les faire chanter !

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