Au moment où la France engage pour la deuxième année consécutive un redressement substantiel de son effort de défense, en conformité avec les choix effectués en programmation, on peut se demander si l'une des voies à explorer pour consolider et pérenniser cette démarche ne serait pas de l'adosser à la montée en puissance de l'Europe de la défense et à une loi de programmation européenne. Cette perspective apparaît envisageable par la conjonction, aujourd'hui, de trois facteurs l'élargissement de l'Union à vingt-cinq pays est décidé ; le projet de Convention est en cours d'examen par les différents Etats concernés; enfin l'OTAN a entamé sa rénovation. Toutefois, l'étude du cadre politico-institutionnel montre que l'extension au niveau européen du concept français de LPM ne constituerait une ambition ni réaliste à moyen terme, ni souhaitable comme objectif à retenir. En effet, séduisante à certains égards, une telle construction supposerait néanmoins une Europe intégrée ne correspondant pas aux orientations actuelles de la Convention et, à ce titre, ne pourrait pas recueillir l'adhésion des membres de l'Union (...)

Livres