Qu'est-ce que le collectif et comment se construit-il ? Comment fonctionne-t-il ? Comment contribue-t-il à la performance du système socio-technique ? Ces questions, et bien d'autres concernant les rapports entre le collectif et la coopération, la hiérarchie, la régulation, sont au centre d'un intérêt pour le travail collectif qui a sensiblement grandi au cours des dernières années, à la fois dans les disciplines humaines et sociales et au sein des entreprises. Autour de ce sujet, et afin de réfléchir sur les aspects collectifs face à la gestion des risques, le groupe Facteurs Humains d'EDF Recherches et Développement a invité six chercheurs au cours d'un séminaire fermé réunissant vingt personnes intervenant dans le domaine des risques à - ou pour - EDF. Yves Clot, Bernard Pavard, Armand Hatchuel, Gilbert de Terssac, Geneviève Filippi et Nicolas Dodier ont, tour à tour, illustré leur démarche et, notamment, leurs interprétations du collectif, présentant différents points de vue issus de la psychologie, de l'ergonomie, de la gestion et de la sociologie. Dans cet ouvrage, Bruno Maggi, qui a coordonné et animé le séminaire, retrace les étapes du débat et met en perspective les interprétations des six chercheurs. Valérie Lagrange présente les objectifs de l'initiative, et indique ce que ce séminaire a pu apporter aux chercheurs d'entreprise travaillant dans le domaine du facteur humain.

Le Travail Collectif Dans L'Industrie A Risque. Six Points De Vue De Chercheurs Etayes Et Discutes - Occasion

L'ouvrage présente plusieurs théories - dont celles notamment d'Yves Clot, Daniel Faïta, Bruno Maggi, Gilbert de Terssac, chacune dans l'espace d'un chapitre, et leurs ramifications dans les théories de neuf chercheurs plus jeunes - ayant privilégié des aspects différents de l'agir, ainsi que plusieurs disciplines : la psychologie, la sociologie, l'économie, le droit, la linguistique, les sciences de l'éducation, ou l'étude interdisciplinaire de la régulation de l'action sociale. Loin de confronter, ou d'opposer, les théories de l'action et les théories de l'activité mises en évidence, l'ouvrage - nécessairement collectif - montre leur compatibilité, fondée sur leur orientation commune permettant de résoudre l'ancien différend entre expliquer et comprendre et aussi dissoudre les nombreux dilemmes qui affectent l'interprétation de l'agir.
Bruno Maggi, directeur de l'ouvrage, titulaire de Théorie de l'organisation à l'Université de Bologne et à l'Université des Études de Milan, plusieurs fois professeur invité à Paris, par différents établissements, Toulouse, Aix-en-Provence, Porto, Montréal, en Amérique Latine, a notamment publié en France : De l'agir organisationnel (2003), Un débat en analyse du travail, avec D. Faïta (2007) et, sous sa direction, Manières de penser, manières d'agir en éducation et en formation (2000) et L'Atelier de l'organisation (2001).

Interpréter l'agir : un défi théorique

L'Atelier de l'Organisation est le titre d'un séminaire original de praticiens d'entreprise et de chercheurs universitaires. Proposée depuis 1983 par Bruno Maggi, cette rencontre entre Entreprise et Université représente un observatoire privilégié des changements dans les entreprises qui, jusqu'à présent, a discuté une centaine de cas. Quelques uns de ces cas, parmi les plus récents, ont été recueillis dans ce volume et concernent les sociétés : Ciba, FIAT, FIAT Auto, Fininvest, Mediaset, Iveco, RAS, Rinascente, Télécom, Zurigo. Il est question notamment de l'évolution des bases générales de l'organisation, des changements de secteurs des entreprises, de lignes et de staffs, d'itinéraires d'intervention dans lesquels sont mis en évidence les relations entre choix organisationnels et choix de stratégie, de marketing, de systèmes d'information et de gestion des ressources humaines. L'introduction commente les caractéristiques du séminaire en les comparant aux parcours habituels d'acquisition et de développement des compétences dans les entreprises. Ce livre est une lecture stimulante pour les chercheurs et pour les praticiens qui doivent repenser leurs propres réalités au quotidien, mais également un instrument utile pour les étudiants qui abordent l'interprétation de ces réalités en économie d'entreprise, gestion et organisation.

L'Atelier de l'organisation. Un observatoire sur les changements dans les entreprises

L'ouvrage présente plusieurs théories - dont celles notamment d'Yves Clot, Daniel Faïta, Bruno Maggi, Gilbert de Terssac, chacune dans l'espace d'un chapitre, et leurs ramifications dans les théories de neuf chercheurs plus jeunes - ayant privilégié des aspects différents de l'agir, ainsi que plusieurs disciplines : la psychologie, la sociologie, l'économie, le droit, la linguistique, les sciences de l'éducation, ou l'étude interdisciplinaire de la régulation de l'action sociale. Loin de confronter, ou d'opposer, les théories de l'action et les théories de l'activité mises en évidence, l'ouvrage - nécessairement collectif - montre leur compatibilité, fondée sur leur orientation commune permettant de résoudre l'ancien différend entre expliquer et comprendre et aussi dissoudre les nombreux dilemmes qui affectent l'interprétation de l'agir.

Interpréter l'agir. Un défi théorique

La Méthode d'Auto-Confrontation et la Méthode des Congruences Organisationnelles sont mises en oeuvre afin d'analyser des activités d'enseignement et apprentissage dans des classes "difficiles", à partir d'un point de vue considérant ces activités comme un travail. Est-il possible de mobiliser conjointement, dans la même étude, différentes méthodes d'analyse ? Comment évaluer leur compatibilité et leur synergie ? Un débat se développe, en remontant des méthodes aux théories et à leurs présupposés épistémologiques ; et fait émerger plusieurs questions propres aux démarches en analyse du travail : le discours au, sur, et du travail ; les différentes conceptions de l'activité et la confrontation avec le concept d'agir ; la régulation de l'action sociale ; l'organisation et ses conséquences sur le bien-être des sujets au travail ; l'utilisation de modèles et de types ; la démarche clinique et la position du chercheur. Daniel Faïta et Bruno Maggi dialoguent sur ces questions, avec la contribution de Frédéric Saujat, et la participation de René Amigue, Laurence Espinassy, Tommaso Maria Fabbri, Christine Félix, Michela Marchiori, Giovanni Masino, Christiane Roustan. Le dialogue, présentant aux jeunes chercheurs les échanges entre anciens, leur montre comment se construit le métier du chercheur, les aide à entrer dans le débat, à confronter leurs points de vue. Sont concernés par ce débat tous ceux qui sont en situation de recherche sur le travail : en sociologie, psychologie, ergonomie, économie, gestion, linguistique, philosophie ; et aussi par le thème de l'analyse : les enseignants, les formateurs des enseignants, les chercheurs des sciences de l'éducation et de la formation.

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