Ce volume s'attache à une série de termes grammaticaux grecs et latins qui partagent une étymologie commune et des fonctionnements analogues, comme interrogatifs, indéfinis et relatifs. Pour autant, leurs caractéristiques syntaxiques et sémantiques sont loin d'être identiques et les auteurs s'efforcent d'élucider quelques-uns des emplois complexes qu'ils présentent dans les deux langues. L'ensemble offre ainsi un aperçu de la richesse des données du grec et du latin dans leur profondeur diachronique, ainsi que des conclusions nouvelles sur les constructions et les significations des termes grammaticaux dans les deux langues classiques.

Latin quis/qui, grec tis/tis : parcours et fonctionnements - Etudes sur deux interrogatifs-indéfinis-relatifs

Le présent volume est un recueil d'études consacrées aux phénomènes anaphoriques, qui souhaite proposer une contribution pour une définition typologique de l'anaphore, au-delà des synthèses consacrées à telle ou telle langue. Il est conçu dans une perspective contrastive, sans se lier à une théorie déjà fixée, mais avec le souhait d'appliquer et de tester sur de nouvelles données les théories qui ont été déjà élaborées. L'ouvrage s'attache donc à des langues diverses (anglais, français contemporain et médiéval, grec ancien, vieil-irlandais, italien, latin), dans une perspective globalement synchronique, sans pour autant exclure les phénomènes de grammaticalisation. Y sont étudiés des genres textuels variés, littéraires, oraux, voire émis par des locuteurs atteints de troubles du langage. Les approches sont elles aussi multiples (fonctionnement, notamment sémantique, de tel grammème ; calcul de la référence ; emplois discursifs, littéraires ou plus spontanés).

Anaphore et anaphoriques : variété des langues, variété des emplois

Pour donner un ordre, le locuteur grec disposait de plusieurs formes linguistiques. Afin de mieux comprendre les critères qui expliquent l'emploi d'une forme plutôt que d'une autre dans un contexte donné, cet ouvrage propose un inventaire raisonné des différentes formes linguistiques par lesquelles un locuteur grec demandait à son interlocuteur de réaliser un procès. A partir d'un corpus essentiellement littéraire de la période archaïque et classique dont les auteurs ont été choisis de façon à diversifier les types de textes étudiés, sont dégagées les caractéristiques morphologiques, syntaxiques et énonciatives des énoncés employés avec une force directive en grec ancien (ordres, mais aussi requêtes, permissions et conseils). L'étude envisage les formes verbales associées à l'expression de l'ordre comme l'impératif, mais aussi toutes les formes indirectes. Un examen des critères syntaxiques, aspectuels, sémantiques, énonciatifs et pragmatiques permet de dégager les principes qui expliquent la répartition de ces différentes manières de donner des ordres. Cet ouvrage ne s'adresse pas seulement aux spécialistes de linguistique grecque, sur un domaine encore inexploré en grec ancien, mais plus largement aux hellénistes amenés à travailler sur des textes à dialogues : ceux-ci pourront s'appuyer sur la typologie d'ensemble dégagée par cette étude et trouveront des arguments linguistiques pour l'analyse des stratégies communicatives dans les textes considérés. Quant aux chercheurs en linguistique générale, ils y verront dégagées les particularités linguistiques des actes directifs du grec, confronté à l'occasion à de nombreuses autres langues.

Livres