Le catalogue documente quatre thèmes puisés dans le vaste répertoire des réalisations de Mario Botta : les bibliothèques, les musées, les théâtres et les espaces sacrés, autant de thématiques qui expriment avec force l'idée d'"espaces de la mémoire". L'ouvrage présente également un chapitre dédié aux "rencontres" fondatrices de la pensée de Mario Botta.

Mario Botta - Architecture et mémoire

Après six ans de recherches préliminaires et quinze ans de restauration effective, l'un des principaux cycles picturaux de l'art occidental revoit le jour et il est, pour la première fois, présenté dans un ouvrage. Il s'agit de la Légende de la Vraie Croix peinte par Piero della Francesca (Borgo Sansepolcro, vers 1418-1492) dans la chapelle majeure de l'église San Francesco d'Arezzo. Après des siècles d'adversité (instabilité des murs, phénomène de la " sulfatation ", tremblements de terre, foudre, occupation de la basilique par les troupes de Napoléon, sans oublier les problèmes posés par les restaurations précédentes), les célèbres fresques de Piero della Francesca ont été soumises à l'une des interventions les plus difficiles et les plus complexes des dernières décennies. Ce travail a permis d'interrompre le processus de dégradation et de découvrir les qualités techniques et formelles cachées de l'œuvre. Il a également permis de faire apparaître des motifs picturaux (comme la représentation au premier plan de la Mort d'Adam) et de prouver, entre autres, que pour peindre sur le mur, l'artiste a également utilisé les techniques de la peinture sur planche. Grâce à des diagrammes, à des fiches iconographiques très précises et, surtout, à une illustration vaste et particulièrement détaillée du cycle, cet ouvrage décrit le nouveau visage des fresques de Piero della Francesca et il fournit au lecteur un ensemble spectaculaire d'images rendues à la lumière à la suite de la campagne de restauration. Les textes écrits spécifiquement par quelques-uns des meilleurs spécialistes internationaux décrivent les documents découverts et accompagnent le récit de Piero della Francesca. Le grand artiste avait été appelé par la famille Bacci, pour achever les travaux de La chapelle que Bicci di Lorenzo avait laissés inachevés vers le milieu du siècle. En se servant de schémas narratifs si complexes qu'ils en deviennent presque subvertisseurs, Piero se livre à un véritable " enchantement ", c'est-à-dire qu'il élève une fable populaire an niveau de la grande narration historique, réalisant une sorte de " Colonne Trajane du christianisme ". Comme l'écrit Carlo Bertelli, " avec des allusions mystérieuses et des indices qu'il nous incite à déchiffrer " et " dans un équilibre miraculeux entre la réalité et une perfection digne de l'au-delà ", Piero della Francesca suscite " la stupeur d'une régularité invraisemblable ", en enchantant le spectateur, presque en l'hypnotisant ".

Ses oeuvres

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