Cet ouvrage lève pour la première fois le voile sur les mille et une tâches quotidiennes des analystes travaillant au sein des états-majors de la police locale belge. Leur fonction est au coeur de changements annoncés comme essentiels dans le fonctionnement de l'institution policière, en particulier en matière de planification de la politique policière et de pilotage des activités de terrain.

Basée sur une recherche empirique de longue durée, cette investigation de la pratique éminemment technique de civils travaillant au sein de la police éclaire le sens de la fonction de police qu'elle contribue à (in)former. La pratiques de ces producteurs de données statistiques est resituée au coeur des relations établies et entretenues quotidiennement avec les policiers ; relations qui s'accompagnent d'enjeux suscités par les chiffres produits.
Car si la production de savoirs et d'outils analytiques peut impacter la négociation de moyens et de priorités ou la justification d'un bilan, elle vient tout autant concurrencer les savoirs professionnels des policiers, ancrés dans leur expérience.

Ainsi, cet ouvrage propose un regard original sur le travail des analystes de la police, à la fois opérateurs du développement d'instruments d'action et de gestion et premiers affectés par ceux-ci. Au travers du dévoilement de leurs routines quotidiennes et de l'adaptation incessante de leurs outils et productions, le présent ouvrage aborde la portée concrète, actuelle mais aussi potentielle, de telles innovations techniques pour l'institution policière, ses acteurs et leur vision de ce que fait et doit faire la police.

Piloter la police à l'aide des statistiques ; l'analyse locale au quotidien

Résultat d'une recherche commanditée par le Fonds Houtman dans le cadre de son programme de recherches-actions sur le thème de la "bientraitance", cet ouvrage fait le choix de ne pas aborder la question selon l'angle des mentalités ou des différences culturelles entre populations défavorisées et intervenants, mais prend plutôt le parti d'essayer d'éclaircir comment notre société engendre des effets de maltraitance sociale là où elle croit produire de la bientraitance individuelle.
Partant du débat récurrent entourant le placement, de sa non-diminution et d'une interrogation sur la cohérence de son usage par les intervenants de terrain, c'est la politique de mise en oeuvre de la mesure de placement qui est au coeur du questionnement. Sans ancrer cet éclaircissement dans les seules caractéristiques des uns ou des autres (intervenants, familles et jeunes), l'approche retenue s'intéresse plutôt aux interactions entre tous les acteurs de cette politique ainsi qu'à leur effet sur les trajectoires de vie des jeunes et de leurs familles.
L'ambition d'un tel ouvrage est de permettre de mieux comprendre, pour en conjurer les effets, les dynamiques sociales et les logiques accompagnant les familles et les mineurs qui entrent en interaction avec un système disposant d'un "ultime" recours en vue de protéger l'enfant ou la société ; le placement.

Le placement des enfants : une bientraitrance à risque

Aucune théorie sur le crime, le criminel ou la criminalité n'a pu voir le jour sans prendre appui sur une vision de l'homme et de sa place dans le monde qui l'entoure. Cette vision de l'être humain n'a pourtant que peu fait l'objet d'un intérêt spécifique de la part d'auteurs s'inscrivant dans le champ criminologique. Etienne De Greeff, médecin psychiatre belge enseignant à l'Université Catholique de Louvain, était de ces rares explorateurs. Le présent ouvrage se veut un travail d'investigation de la pensée de De Greeff appliquée à l'étude de la vie morale et de l'action humaine et a pour ambition de dégager la vision de l'homme qu'elle manifeste, qu'elle exprime tout en la structurant. A ce titre, ses travaux ont valeur d'exemple pour toute personne marquant un intérêt pour l'étude de la transgression et des pratiques institutionnelles qui s'y rattachent. La question criminelle n'interroge en effet pas seulement la société comme abstraction, mais surtout chacun d'entre nous sur l'image qu'il se fait d'autrui, de lui-même et du milieu dans lequel il évolue. Plus que ses réponses elles-mêmes, ce sont les apories de la pensée de De Greeff qui semblent devoir nous inciter à reposer encore et toujours les mêmes questions: comment voyons-nous l'homme sur lequel nous théorisons ? Sur quelle base adoptons-nous certaines positions à l'égard d'autrui dans le cadre de notre profession ? C'est là que réside l'actualité toujours renouvelée de la pensée de De Greeff.

De Greeff Et Le Probleme Du Crime. L'Attitude Justiciere Chez L'Homme Criminel Et Son Juge

Le présent ouvrage constitue une approche comparative de la recherche sur la police dans le monde occidental. Il est né d'un constat de carence : celui de l'absence d'un outil à destination des chercheurs et enseignants, voire des professionnels réfléchissant sur leur institution, susceptible de donner accès à une grande variété de travaux de nombreux pays occidentaux, en particulier lorsque ceux-ci n'appartiennent pas directement au monde anglo-saxon. Couvrant le dernier quart de siècle et reposant sur un échantillon significatif de pays appartenant aux univers européen et anglo-saxon, en ce compris divers pays en processus de transition démocratique, cet ouvrage a l'ambition de constituer un état des savoirs issus de la recherche scientifique sur la police, ainsi que de la place de ces savoirs au coeur de leur contexte sociopolitique spécifique. A un bilan des résultats des recherches sur la police, s'ajoute ainsi un bilan de la recherche, c'est-à-dire des relations intéressées entourant la production et la diffusion des travaux à prétention scientifique sur le thème de la police. Les contributions nationales sont ordonnées en trois parties allant des pays précurseurs (Royaume-Uni, Etats-Unis et Australie) aux pays connaissant un démarrage tardif, voire lent, en matière de recherches sur la police (Portugal, Espagne et Italie, d'une part, États issus du partage de l'ex-Yougoslavie, d'autre part). Entre les deux, divers exemples de pays de la "deuxième génération " seront abordés (Pays-Bas, Belgique, France, pays scandinaves et Suisse).

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