Il n'y a pas de vie psychique sans la capacité plus ou moins élaborée de faire un deuil. Bien avant le repérage de toute perte extérieure - mort, séparation ou renoncement narcissique - le sujet est confronté, face à l'épreuve de réalité, au deuil primaire de la fusion d'avec l'objet. C'est ce qui instaure le mouvement progrédient qui permet à chacun de créer et d'intégrer les différentes étapes évolutives de son fonctionnement. Cependant cette expérience universelle demeure à la fois familière et étrange par la douleur qu'elle engendre et les mécanismes mis en ouvre pour la contourner. De plus en plus, les psychanalystes, à la suite de Freud, s'interrogent et tentent d'élucider ce phénomène essentiel qui, à la fois, construit et borne l'individu en lui donnant ses limites véritables. Cet ouvrage présente au lecteur un panorama d'approches diverses, faites par des psychanalystes déjà connus par leurs travaux sur ce sujet. Par des voies différentes, chacun d'entre eux, en élargissant le propos, articule ce qu'il en est du travail de deuil, avec les assises narcissiques sur lequel il repose.

Le Deuil

La névrose obsessionnelle

Depuis les premiers travaux de Freud et son commentaire de L'homme aux rats, la névrose obsessionnelle demeure un cadre nosographique et un mode d'organisation exemplaire qui illustre directement la conflictualité intrapsychique et bien des modes de manifestation de l'inconscient.

Première approche globale et cohérente du psychisme humain, la psychanalyse se trouve aujourd'hui confrontée à des approches concurrentes. Peut-elle pour autant ignorer les apports des neurosciences et des cognitivismes ? Face à ceux qui prétendent nier l'inconscient et les acquis de la théorie freudienne, les auteurs de cet essai témoignent de la capacité de la psychanalyse à s'ouvrir et à se renouveler.

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