Malgré des archives abondantes, la propriété ecclésiastique reste encore en partie méconnue dans les mondes atlantiques et son étude est parfois obscurcie par de nombreux a priori. Les trois journées d'étude réunies à Brest en 2020-2021 invitent à dépasser les approches ce temporel et son évolution du Moyen Age au XIXe siècle. A travers développés : les modalités de constitution du temporel, celles de sa gestion et les formes de sa contestation. Elles reviennent sur les clichés largement répandus du cistercien défricheur pour dévoiler les choix opérés dans l'exploitation d'un temporel morcelé et étendu ainsi que sur les capacités d'adaptation. Elles relativisent également les discours forgés dès le Moyen Age d'une propriété sans cesse menacée par des seigneurs rapaces et batailleurs, un pouvoir royal nécessiteux pour tenter de préciser les véritables enjeux de ces conflits.

La propriété ecclésistique dans l'Europe atlantique (IX-XIX siècle)

Les communautes rurales dans l'Ouest du Moyen Age à l'époque moderne : perceptions, solidarités et conflits

Un Scriptorium et son époque : les chanoines de Beauport et la société bretonne au Moyen Age

Le projet de recherche interdisciplinaire "Histoires des Bretagnes", dont voici le quatrième volume, se propose d'étudier la formation, la représentation et la réception de ce qu'on pourrait, au sens large, appeler la "matière de Bretagne". Le thème ici retenu est celui des conservateurs de la mémoire. Dans les sociétés médiévales, la conservation du passé est une activité stratégique dont les ambitions sont politiques et idéologiques. La transmission, médiatisée par les passeurs de mémoire, implique à la fois une lecture du passé et du présent, si bien que les questions identitaires se révèlent un enjeu majeur de la construction et de la représentation du passé. Pour aborder ce thème ont été conviés des médiévistes de tous les horizons, aussi bien littéraires que linguistes, celtisants et historiens.

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