Les hommes sont sensibles très tôt aux phénomènes atmosphériques qui semblent révéler la présence de forces supérieures, toujours extraordinaires, toujours en rupture avec l'équilibre du quotidien. Quelles sont alors les interrogations des sociétés anciennes sur ces phénomènes ? Quelles sont les explications qu'elles savent apporter à ce qui les dépasse ? C'est l'enquête à laquelle se livrent ici une trentaine de chercheurs, spécialistes de l'Antiquité gréco-romaine, qui s'interrogent aussi bien sur les pratiques météorologiques des Anciens, que sur les explications mythologiques ou les représentations littéraires de ces phénomènes, que sur les premières interprétations philosophiques. Le concept antique de météorologie, qui ne correspond pas au concept moderne, nécessite de diversifier et de croiser les approches pour dégager les spécificités des conceptions antiques de la météorologie et saisir en même temps les premiers pas de ce qu'est la science moderne des phénomènes atmosphériques. Les différentes communications réunies dans ce volume par Christophe Cusset, professeur de littérature grecque à l'Université Jean Monnet, constituent les actes d'un colloque qui s'est réuni sur le site même de Météo-France en ouverture aux cérémonies anniversaires de l'implantation de Météo-France dans la ville de Toulouse.

La météorologie dans l'Antiquité - Entre science et croyance

Nommer la maladie se situe dans la continuité des six volumes publiés sur la médecine antique, principalement de langue latine, dans la série des Mémoires. Il donne un aperçu de travaux menés en équipe depuis plusieurs années sur le lexique de la pathologie et qui ont abouti à la constitution d'une base consultable riche provisoirement de 12 000 fiches.
Son sujet est thématique puisqu'il concerne les diverses façons de nommer la maladie dans les textes antiques, alors que le volume précédent, La Médecine de Celse, était consacré à un seul auteur. Les manières de nommer la maladie, qu'elles restent à l'intérieur de la langue latine ou qu'elles soient des transpositions, des calques sémantiques ou des emprunts du grec, n'intéressent pas seulement les philologues. Elles correspondent à un certain découpage de la réalité nosologique qui n'est à l'évidence plus le nôtre. Elles permettent donc d'appréhender, par cette difficulté même, le caractère relatif des noms donnés à la maladie, en fonction du potentiel linguistique et du savoir scientifique, mais aussi de paramètres sociaux, des mentalités et des représentations anthropologiques. L'ouvrage intéresse donc non seulement les philologues classiques, mais les historiens de la médecine, les historiens de l'Antiquité, les médecins.

Nommer La Maladie. Recherches Sur Le Lexique Greco-Latin De La Pathologie, Memoires 17

La dioptre est une sorte de théodolite de l'Antiquité. La Dioptre est le traité que lui consacre Héron d'Alexandrie, pour décrire la construction et les utilisations de cet instrument qu'il se vante d'avoir amélioré. Le colloque international dont les Actes sont ici publiés a permis aux différents spécialistes d'exposer et de confronter l'état actuel de leurs interprétations et de leurs connaissances aussi bien sur les problèmes d'ensemble (date de l'auteur, transmission du traité...) que sur des questions précises (construction de la dioptre, détermination de distances et de hauteurs inaccessibles, construction et entretien des aqueducs - y compris les tunnels -, pratiques de l'arpentage et de la division des terres) concernant la géométrie grecque et ses applications pratiques. Les études qui sont réunies dans ce livre intéresseront aussi bien les antiquisants, auxquels est ainsi offert un mode d'approche assez inhabituel du monde méditerranéen à l'époque gréco-romaine, que les historiens des sciences et des techniques, soucieux de se reporter aux origines pour mieux juger de l'aujourd'hui.

Autour de la dioptre d'Héron d'Alexandrie - Actes du colloque international de Saint-Etienne, juin 1999

Docente natura, selon la formule de Cicéron qui attribue la découverte des arts à l'enseignement de la nature, est un volume d'hommage à Guy Sabbah, historien de l'antiquité tardive qui a porté un éclairage nouveau sur l'enjeu culturel de la littérature latine médicale à cette époque. Quinze auteurs ont contribué à la confection de ce volume dont le sous-titre, Médecine ancienne et médiévale, évoque l'ampleur du sujet abordé. Sans se caractériser par une unité thématique, Docente natura s'organise harmonieusement suivant trois axes principaux. On peut évoquer d'abord l'intérêt philologique des contributions qui s'attachent aux problèmes posés par des textes d'un grand intérêt et pourtant encore inédits, ou encore par ceux dont les éditions critiques sont toutes récentes. D'autres études, " linguistiques ", montrent bien la correspondance entre les uerba et les res de la médecine et dévoilent, à travers l'analyse d'une terminologie technique, la formation des concepts médicaux. Une troisième partie s'intéresse à l'" histoire culturelle ", retraçant la circulation des textes et donc des connaissances scientifiques. En raison même de sa variété, Docente natura s'adresse aux philologues classiques et médiévaux, aux spécialistes des langues anciennes, aux historiens des sciences et, aussi, aux médecins du XXIe siècle.

Docente Natura. Melanges De Medecine Ancienne Et Medievale Offerts A Guy Sabbah

Le mot " pneumatiques " désigne un ensemble d'appareils qui utilisent le " souffle ", pneuma en grec, c'est-à-dire la pression de l'air, de la vapeur et également de l'eau, avec usage de siphons, pour obtenir une réaction ou un mouvement. Certains appareils peuvent être utiles, comme la pompe à incendie, ou des dispositifs permettant d'alimenter automatiquement une lampe en huile ; mais d'autres ont un caractère ludique nettement affirmé, par exemple ceux qui permettent d'obtenir des chante d'oiseaux ou de la musique. D'autres enfin ont un caractère merveilleux, propre à étonner le spectateur ; c'est le cas de récipients où l'on verse de l'eau et d'où il coule du vin, par exemple.
Héron d'Alexandrie s'inscrit dans une longue lignée d'inventeurs ou " mécaniciens ". Selon toute vraisemblance, il a vécu au milieu du Ier siècle après J.-C. : dans ses Mécaniques, il décrit une vis de pressoir à pression directe, mécanisme que Pline l'Ancien présente comme une invention récente à son époque. Dans la Dioptre, il explique comment calculer la distance entre Rome et Alexandrie en observant la même éclipse de lune depuis ces deux villes, et cette éclipse, qu'il a certainement observée, s'est produite en 62 après J.-C.

Les Pneumatiques D'Heron D'Alexandrie. Memoires 15

Pendant plusieurs siècles, Alexandrie a été le phare intellectuel de l'Antiquité. Elle s'est abreuvée aux sources de la science grecque classique, dont elle a su, tout en les intégrant dans de vastes synthèses, ouvrir les acquisitions aux problématiques nouvelles d'un monde qui s'élargissait aux dimensions de ce qui allait devenir l'Empire romain. Mathématiques, mécanique, astronomie, géographie, médecine, mais aussi littérature et poésie : rien de ce qui est humain ne lui fut étranger. Et c'est pourquoi les études rassemblées dans ce volume - études qui sont dues aux meilleurs spécialistes internationaux dans chacun des domaines - retiendront l'attention du spécialiste aussi bien que de l'homme contemporain soucieux de mieux comprendre ses origines intellectuelles.

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