Pour elles, des hommes se sont battus, d'autres sont morts, d'autres encore sont devenus fous. Pour elles, ils marchaient durant des mois et parfois durant des années à travers l'Afrique, de Zanzibar au Tanganyika, de Gondokoro aux Monts de la lune, dans l'espoir d'être les premiers à les voir. Espoir vain, puisque les sources du Nil n'existent pas... En tout cas, pas comme ils le croyaient. Aucun roman d'aventures, aucun film à grand spectacle ne peut égaler les carnets de voyage de ces explorateurs qui tous avaient quelque chose des chevaliers de la quête du Graal. Voici leurs plus belles pages. Elles racontent la traversée des savanes écrasées de soleil, le bivouac autour d'un feu, la rencontre avec les chefs africains et les chasseurs d'esclaves, les rivières en crue et les murailles de terre, les échos de la brousse, les vagues immenses des troupeaux de gnous... Les sources du Nil ou l'Aventure absolue.

Le Nil - Aux sources du mystère

Publié en 1984 sous le titre Mukashi Mukashi, ce livre invite à la découverte d'un Japon mythique et aujourd'hui disparu. A travers les splendides clichés de Felice Beato et Raimund Von Stillfried habilement coloriés par les maîtres japonais de l'estampe, et placés en regard de textes de Pierre Loti, il dépeint les splendeurs du Japon des années 1863-1883.
L'ouvrage procède d'une minutieuse recherche de Chantal Edel autour de documents d'une qualité et d'un intérêt exceptionnels, qu'elle a contribué à identifier. Elle a révélé l'existence de deux frères Beato, Antonio et Felice, maîtrisant chacun, avec un rare talent, l'art du reportage photographique à travers des territoires peu connus, en particulier le Japon. Dans cet Empire du Soleil levant jusqu'alors fermé aux étrangers, Felice Beato va donner tout son sens artistique à l'image photographique, science récente, et faire école en installant un studio qui va susciter quelques vocations locales.
Mukashi Mukashi, qui a connu un grand retentissement dans le monde de la photographie et auprès du public japonais, a obtenu en 1985 le Grand Prix du Festival d'Arles.

Japon Fin De Siecle

Mékong. Indochine. Tous les sortilèges de l'Asie, de l'Orient extrême se retrouvent en ces mots. Le 25 janvier 1860, la cité mythique d'Angkor est découverte, enfouie dans la jungle, par le jeune explorateur franc-comtois Henri Mouhot.
Sensationnelles révélations accompagnées de superbes illustrations, qui paraissent dans la revue Le tour du monde après sa mort. 
Trois ans plus tard, la Mission du Mékong dirigée par Doudart de Lagrée et Francis Garnier entreprend à Angkor les premières recherches archéologiques. Il s'agit aussi, depuis Saigon, de remonter et d'explorer le cours du grand fleuve pour savoir s'il peut servir de voie commerciale entre les richesses de la Chine méridionale et les plaines fertiles du delta en Cochinchine, où la France vient de s'installer. Las, c'était compter sans les chutes et autres rapides où se fracassent ces rêves mirifiques. 
D'autres expéditions suivent, empruntant le Mékong et ses affluents ou les pistes terrestres, afin d'établir le relevé des régions centrales inexplorées d'Indochine.
Rehaussés de gravures, ces récits ont en leur temps fait rêver plus d'un aventurier en herbe, et suscité des vocations de grands voyageurs et d'écrivains, les moindres n'étant pas Pierre Loti, Pierre Benoît et André Malraux.

Sur le mekong et les pistes d'indochine

Il y a cent cinquante ans, on ne savait pas si le pôle Nord était un point géographique sur terre ou sur mer, et nul n'avait encore franchi le légendaire passage du nord-ouest. De 1850 à 1890, les parages de l'océan Arctique connaissent une recrudescence inouïe d'expéditions, et deviennent le théâtre des plus hallucinantes odyssées, celles de Nordenskjold et de Nansen, notamment. Des revues se firent l'écho de ces voyages, avec abondance de gravures magnifiques et dramatiques. Images féeriques de l'univers fantasmagorique de l'Arctique, où, de Jules Verne à Paul-Émile Victor, de nombreux aventuriers et explorateurs ont trouvé la graine de leurs rêves.

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