La place et le statut de l'image n'ont cessé de susciter, au sein même de la tradition chrétienne, des débats parfois passionnés : depuis les interrogations des Pères de l'Eglise jusqu'aux perplexités actuelles sur la décoration des lieux de culte, en passant par la crise iconoclaste qui sévit dans l'Empire byzantin aux VIIIe - IXe siècles, et plus tard les réformes cistercienne et protestante. Pourtant, l'icône a de prestigieuses lettres de noblesse à faire valoir, comme l'a reconnu le deuxième Concile de Nicée en 787 : elle trouve son fondement théologique dans l'Incarnation du Verbe, susceptible de faire tomber l'interdit vétérotestamentaire de la représentation. C'est ce dossier historique qui se trouve ici revisité, en vue de dégager les enjeux, pour aujourd'hui, de cette figuration de l'invisible. Dans notre modernité saturée d'images (y compris virtuelles), la tradition chrétienne a-t-elle sur ce point quelque chose à nous dire ? Quatre enseignants de théologie à l'Université catholique de Lyon livrent ici l'aboutissement d'une recherche commune, sous la forme d'un séminaire interdisciplinaire tenu durant l'année universitaire 1995-1996.

Ce Que Nos Yeux Ont Vu. Richess Et Limites D'Une Theologie Chretienne De L'Image

L'expérience esthétique du Corps et du Visage, telle qu'elle s'expose, se pratique et se reçoit aujourd'hui, constitue-t-elle une source nouvelle de réflexion théologique ? Dans un monde pris au piège d'un tout-voir qu'il ne maîtrise plus, quelle image de l'Homme, quelle vision de l'Infigurable, l'art contemporain nous propose-t-il ? Dans quelle mesure les ruptures esthétiques qu'opèrent les nouvelles formes d'expressions visuelles et corporelles peuvent-elles être matière à germination ? Telles étaient les questions posées par le Laboratoire de recherche de la Faculté de théologie de Lyon, lors d'un Colloque-exposition, tenu en décembre 2001, et qui sont exposées ici.

Livres