Pendant plus d'un millénaire, depuis sa création en 330 jusqu'à sa chute en 1453, l'Empire byzantin fut le berceau d'une effervescence artistique que l'on commence seulement à redécouvrir. Riches de l'héritage des cultures romaine, orientale ou chrétienne, les artistes byzantins élaborèrent une tradition architecturale et picturale, empreinte de symbolisme, dont l'influence dépassa largement les frontières de l'Empire. Ainsi, l'Italie, l'Afrique du Nord et le Proche-Orient conservent-ils les vestiges de cet art raffiné, mystique et lumineux. La magnificence des palais, des églises, des peintures, des émaux, des céramiques ou encore des mosaïques garantit par ailleurs, à cet art, son rayonnement et son intemporalité.

L'Art byzantin

" Pourquoi lire aujourd'hui, pourquoi rééditer ces vingt-sept volumes de l'Histoire de France d'Ernest Lavisse ? Parce que ce monument est l'expression indépassable d'un grand moment historique et national, au croisement d'une histoire en train de se faire scientifique et d'une République en train de se faire définitive, du début du XXe siècle (1903) au lendemain de la guerre (1922). Un miroir de réfraction, le socle d'un édifice en partie détruit, en partie indestructible et dans lequel nous vivons encore, un roman qui nous permet une meilleure compréhension de ce que nous sommes par le récit de ce que nous ne sommes plus. " Pierre Nora de l'Académie française. " Faut-il penser que si l'historiographie moderne, dans sa majorité, n'a guère progressé depuis Lavisse, c'est qu'une très ancienne et très puissante barrière mentale s'oppose à cette évolution ? Sauvages exotiques et barbares européens relevaient d'une même pensée ; c'est en la refoulant - heureusement pas de façon totale - que l'Occident succéda à l'Orient dans la domination du monde. L'avouer serait mettre en cause le caractère premier de cette prédominance. Il nous est dit que s'affirme aujourd'hui une nouvelle unité, celle d'une civilisation mondiale que les lois du marché devaient rendre par nature harmonieuse. On sait ce qu'il en est advenu. Lisons donc Lavisse pour ce qu'il est : une étape dans la connaissance, moins celle de ce que nous étions que celle de ce que nous devenons. " Jean-Pierre Poly

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