L'actrice, militante et ancienne Playmate infâme de Playboy reprend le récit de sa vie dans ses mémoires qui défient les attentes tant par son contenu que par son approche, mêlant une prose incisive à des extraits de poésie originale.

Son image de blonde incendiaire était omniprésente dans les années 1990. Découverte dans les gradins d'un match de football, elle a été immédiatement propulsée vers la célébrité, devenant la favorite de Playboy en tant que mannequin de couverture et un emblème du glamour et de la sexualité à Hollywood. Mais que se passe-t-il lorsque l'on perd le contrôle de sa propre vie - et que l'image que la machine de notoriété crée pour vous ne correspond pas à qui vous êtes vraiment ?

Ayant grandi sur l'île de Vancouver, fille de parents jeunes, sauvages et démunis, l'enfance de Pamela Anderson n'a pas été facile, mais cela lui a permis de créer son propre univers, entourée de nature et d'amis imaginaires. Quand elle a surmonté sa grande timidité et qu'elle s'est affirmée, elle s'est retrouvée en couverture de magazines, sur les plages de Malibu, sur les plateaux de tournage de films et d'émissions de télévision, dans les bras de rockstars, dans le cercle convoité du Manoir Playboy. Et alors que sa célébrité augmentait, elle est devenue la cible des tabloïds, à une époque où les paparazzi cherchaient à capturer les moments les plus intimes, et parfois les plus faibles, des célébrités. C'est à ce moment-là que Pamela Anderson a perdu le contrôle de son propre récit, blessée par les médias et craignant la perception du public de qui elle était... et de qui elle n'était pas.

En ripostant avec grâce, animée par son amour de l'art et de la littérature, et motivée par son dévouement envers ses enfants et les causes qui lui tiennent le plus à cour, Pamela Anderson est maintenant revenue sur l'île où elle a grandi, après une mémorable prestation dans le rôle de Roxie à Chicago sur Broadway, reprenant ainsi son esprit libre tout en restant une femme forte, créative et confiante.

Love, Pamela - (Version française)

Elle a enduré pendant trois ans des centaines d'heures d'interrogatoires, la torture, la faim, la violence des policiers, le bourrage de crâne, la stérilisation forcée, le froid, les rats, les nuits sous le néon aveuglant d'une cellule, les mécanismes de destruction kafkaïens. Elle s'appelle Gulbahar Haitiwaji et elle est la première femme ouïghoure rescapée des camps de rééducation chinois qui ose parler.

Ces camps sont à la Chine ce que le Goulag était à l'URSS. Depuis 2017, plus d'un million de Ouïghours y ont été déportés. Les Xinjiang Papers, révélées par le New York Times en novembre 2019, décryptent une répression s'appuyant sur une détention de masse, la plus grande depuis l'ère Mao. Aujourd'hui, on parle de « génocide ». Le Parti communiste chinois, qui nie leur caractère concentrationnaire, en légitime l'existence par la « lutte totale contre le terrorisme islamique, l'infiltration et le séparatisme ».

Les Ouïghours sont une ethnie musulmane turcophone qui peuplent le Xinjiang. Une région très convoitée par le Parti communiste chinois car elle se situe sur les « nouvelles routes de la soie », le projet politique phare du président Xi Jinping.

Le témoignage de Gulbahar est terrifiant : elle raconte ce qu'elle a vécu dans les entrailles du système concentrationnaire chinois et comment elle a été sauvée grâce aux tractations acharnées de sa fille et du Quai d'Orsay.

"Rescapée du goulag chinois: Le premier témoignage d'une survivante ouïghoure" ©Editions des Equateurs/Humensis 2021

Gulbahar Haitiwaji est néé à Yining dans la région autonome du Xinjiang, en Chine. Elle est membre de la minorité ethnique musulmane et turcophone ouïghoure. En 2016, alors qu'elle vit en France depuis dix ans, elle est rappelée en Chine où elle est arrêtée et internée dans un camp de rééducation pendant trois ans.

Rozenn Morgat vit en France. Après avoir été correspondante à Shanghai pour Le Temps, Ouest-France et La Chronique d'Amnesty International, elle travaille désormais au Figaro. Elle n'a cessé de suivre la question ouïghoure.

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