Posée sur la pointe du Finistère la ville de Brest s'est attirée un certain nombre d'idées reçues : son climat y serait plus rude qu'ailleurs, elle n'aurait que peu de charme en raison d'une reconstruction hâtive après la Seconde Guerre mondiale, elle n'offrirait qu'un point de départ vers des horizons plus attrayants. C'est ignorer que le vent balaie les nuages aussi vite qu'il les a apportés, que la ville est toujours gardée par un château fort vieux de dix-sept siècles, que sa gare célèbre l'Art déco et que l'architecture de l'église Saint-Louis est un des symboles de la reconstruction. En 2012, l'arrivée du tramway a harmonisé l'espace urbain de la capitale économique et culturelle du Ponant, mettant en valeur sa jeunesse et sa vitalité. Mais l'essence même de Brest est sa relation constante à la mer. Elle baigne les quais des différents ports, s'offre à la vue depuis le belvédère du cours Dajot ou surgit, inattendue, au détour d'une rue escarpée. C'est elle qui transmet à la ville, dont le nom sonore claque comme une voile qui faseye au vent, ses lumières incomparables, son énergie et son goût du large.

Brest

Jardins en Bretagne

Véritable balcon sur la baie de Morlaix, l'ancienne cité corsaire de Roscoff offre aux promeneurs la beauté de ses façades et frontons ouvragés, témoins de son riche passé de ville portuaire. Réputée pour son centre de recherche en biologie marine, berceau de la thalassothérapie, port important de ferries à destination de l'Angleterre, elle est devenue aujourd'hui une station balnéaire dynamique tournée pleinement vers la mer. Au bout de l'estacade attendent les navettes à destination de l'île de Batz. Le visiteur est invité à découvrir une île au climat très doux qui expose la richesse de sa flore exotique au jardin Georges-Delaselle. Flâner le long des plages de sable blanc, se rafraîchir à une terrasse ombragée ou au coeur du lacis de ruelles de la vieille ville, autant de balades proposées par Christian Campion et illustrées par Jean-Yves Guillaume entre Roscoff et l'île de Batz.

Roscoff - île de Batz

A soixante-quinze mètres au dessus de la Rance, la voie fluviale qui fit sa prospérité, la cité fortifiée de Dinan a fière allure. Depuis longtemps elle a renoncé à sa position de repli derrière ses murs. C'est au contraire une cité accueillante, penchée sur son port, dont les rues aux noms pittoresques ou évocateurs sont bordées de maisons à pans de bois. Cours intérieures, escaliers fleuris, rues pavées mènent au gré de la promenade à des églises romanes et gothiques, des galeries-ateliers d'artistes, d'anciens couvents, des boutiques... Le tour des remparts et la visite du château-donjon sont les escales imposées d'un itinéraire placé sous le signe des deux figures tutélaires de Dinan : Bertrand du Guesclin et Anne de Bretagne.

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